La chirurgie laparoscopique est désormais enseignée à l’Université de Douala (Cameroun). Cette étape importante dans la formation des chirurgiennes et chirurgiens camerounais a été rendue possible par l’implication scientifique de l’ULB et de l’ULiège qui, depuis 2016, ont mis sur pied un master en laparoscopie.
Après deux années de formation assurée par des spécialistes de la chirurgie mini-invasive provenant de Belgique (ULB, ULiège, CHU Saint-Pierre, Erasme) et de divers pays africains (Université de Douala et Université du Rwanda), une quinzaine de gynécologues et urologues du Cameroun sont devenus les premières personnes diplômées du master en laparoscopie proposé par l’Université de Douala.
Cette remise de diplômes a eu lieu le 7 octobre 2019 dans la capitale économique du Cameroun, en présence des autorités camerounaises, de Monsieur Stéphane Doppagne, ambassadeur de Belgique au Cameroun, de Monsieur Yvon Englert, recteur de l’ULB et de Madame Hédia Hadjaj-Castro, directrice de la Direction de la coopération au développement de l’ARES ainsi que des promotrices et promoteurs de ce projet de formation.
Pour Jacob Souopgui, professeur à l’ULB et coordonnateur de ce projet, cette première diplomation est encourageante pour la professionnalisation du personnel médical et, in fine, pour la qualité des soins proposés à la population camerounaise.
L’amélioration de l’état de santé des populations demeure un objectif de développement social et de croissance économique au Cameroun. Les autorités sanitaires de ce pays d’Afrique centrale en sont conscientes et soutiennent entièrement ce projet financé par la coopération belge.
À l’avenir, sur le plan médical, les interventions chirurgicales par la laparotomie devraient se raréfier.
Les pathologies digestives, gynécologiques, urologiques et pédiatriques couvertes par le dispositif du projet seront davantage traitées par la chirurgie laparoscopique. Un avantage tant pour l’économie de la santé que pour les bénéficiaires.
La délégation belge s’est entretenue avec les autorités politiques, sanitaires et académiques camerounaises afin de s’assurer que cette nouvelle offre de formation s’inscrivait dans la durée. L’apport en matériel à la Faculté de médecine de l’Université de Douala, l’équipement des hôpitaux en plateaux techniques et l’engagement des chirurgiennes et chirurgiens formés à assurer la formation de leur pair dans un avenir proche sont les principaux éléments de la politique de pérennisation.
L’approche pédagogique n’est pas la seule plus-value de ce projet. Leurs promotrices et promoteurs ont tenu également à y associer le monde académique et les acteurs privés (notamment la société Medtronic), tout en valorisant les transferts de compétence sud-sud.
Le projet de formation Sud « Master professionnel en laparoscopie », mis en œuvre entre 2016 et 2021 par l’ARES, bénéficie d’un financement de la Coopération belge au développement.