Le Fonds d’aide à la mobilité étudiante (FAME) est un instrument de financement créé en 2004 par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), afin de permettre aux étudiantes et étudiants francophones belges de réaliser une partie de leurs études en dehors des frontières de la Communauté française, sous la forme de projets d’échange.
En janvier 2023, ce Fonds a subi une refonte en vue de donner naissance au « Fonds d’aide à la mobilité dans l’enseignement supérieur » (FAMES), dont l’ambition est d’élargir les possibilités de financement et de renforcer la dimension internationale de l’enseignement supérieur en FWB.
01/ Création et évolutions
Depuis son lancement, le Fonds d’aide à la mobilité étudiante a connu un franc succès auprès de la population étudiante, qui avait alors pour la première fois la possibilité de bénéficier d’une bourse pour partir hors des frontières de l’Europe. Au cours des dernières années, un écart s’est davantage creusé entre cet instrument et d’autres programmes de mobilité européens, tels qu’Erasmus+, dont les taux de bourse sont devenus plus avantageux et les possibilités de séjours plus nombreuses et diversifiées.
Dans ce contexte, mais également en suivi de demandes et besoins exprimés par le terrain, l’ARES, l’AEF-Europe et le Conseil supérieur de la mobilité étudiante (CSM), l’organe d’avis chargé de la gestion des fonds de mobilité internationale, ont entamé au printemps 2020 un travail de refonte intégrale du cadre réglementaire du FAME, en vue de moderniser cet outil de financement et de le rendre notamment plus flexible et inclusif.
Par cette révision décrétale, les membres du CSM ont également saisi l’occasion de remettre sur la table une demande formulée en 2015 consistant à formaliser l’accueil de cet organe d’avis au sein de l’ARES, en vue d’en accroître les synergies avec les différentes instances de l’ARES, en ce compris ses chambres thématiques et commissions permanentes, et notamment la Commission des relations internationales.
02/ De FAME à FAMES
En date du 11 janvier 2023, le Gouvernement de la Communauté française a approuvé le texte donnant naissance au nouveau « Fonds d’aide à la mobilité dans l’enseignement supérieur » (FAMES). Ce dernier introduit une série de nouvelles possibilités, à savoir :
- l’élargissement des possibilités de financement offertes par le FAMES aux :
- mobilités de plus courtes durées, particulièrement sollicitées dans le contexte de l’individualisation des parcours étudiants, ainsi que par la diversité des profils étudiants qui ne peuvent envisager de plus longs séjours, plus coûteux et parfois difficilement conciliables avec des obligations personnelles (job étudiant, situation familiale, etc.) ;
- mobilités des jeunes diplômé·es, permettant la réalisation d’un stage, obtenu avant la diplomation, en vue favoriser l’acquisition de compétences socioprofessionnelles dans une dimension internationale ;
- mobilités physiques, hybrides ou virtuelles, également plébiscitées afin de renforcer le caractère inclusif de la mobilité internationale en la rendant accessible à un public plus large, mais également en vue de permettre aux étudiantes et étudiants de participer à des projets plus courts et multimodaux, avant ou en vue de potentiellement préparer un projet de plus longue durée ;
- la possibilité pour les établissements de consacrer une partie (limitée) de leur budget à des activités de soutien à l’internationalisation, à l’instar des possibilités offertes sous Erasmus+. Selon la stratégie adoptée par chaque établissement, ce budget pourrait ainsi financer des activités de soutien à l’organisation des mobilités, à des visites de prospection auprès des partenaires, à de la mobilité de personnel, etc. ;
- le renforcement de la vocation sociale et inclusive de cet instrument de mobilité par un élargissement du public visé, une plus large définition des profils à besoins spécifiques et désavantagés, et une diversification des mécanismes de soutien (taux de bourse majorés, soutien financier sur frais réels, etc.).
En outre, cette refonte du cadre réglementaire permettra de :
- renforcer la cohérence de l’offre de soutien à la mobilité internationale en FWB, en alignant la philosophie des fonds nationaux à celle des programmes européens, et particulièrement du programme Erasmus+, qui a connu de nombreuses évolutions avec le lancement de sa dernière programmation (2021-2027). Cette harmonisation permettra une plus grande facilité de gestion pour les établissements porteurs de projets ;
- pérenniser les programmes de mobilité intercommunautaires Erasmus Belgica et AESI-LG, en les dotant d’une base légale par le biais de leur intégration au FAMES ;
- formaliser l’accueil du CSM au sein de l’ARES et actualiser le cadre régissant cet organe en vue de mieux refléter les différents rôles et missions de l’ensemble des parties prenantes dans la gestion de la mobilité internationale.
03/ Un budget revu à la hausse
S’il était essentiel de rendre le FAME plus flexible et inclusif afin de lui permettre de s’adapter aux évolutions de l’internationalisation, l’augmentation considérable des taux de bourses accordés au niveau européen et la sortie du Royaume-Uni du programme Erasmus+ ont nécessairement entraîné la condition d’une révision de l’enveloppe budgétaire du FAME. À la suite d’un plaidoyer porté conjointement par l’ARES, l’AEF-Europe et la présidence du CSM, le Gouvernement a annoncé au printemps 2022 une revalorisation du FAMES à hauteur d’une dotation annuelle de 3,1 millions d’euros (contre 1,7 millions précédemment).
04/ Comment en bénéficier ?
Ces possibilités de financement s’adressent à tout∙e membre de la population étudiante, académique, scientifique ou administrative des établissements d’enseignement supérieur de la FWB désireuses de réaliser une mobilité à l’étranger.
Les personnes intéressées sont invitées à se tourner vers le service en charge de la mobilité internationale au sein de l’établissement d’enseignement supérieur de la FWB au sein duquel elles étudient ou travaillent.