Après deux premières éditions organisées à Montréal à 2016 et à Bruxelles en 2017, l’Université de Lausanne (UNIL) s’apprête à accueillir un troisième séminaire sur l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones, avec une contribution toujours aussi importante de nos universités, nos hautes écoles, nos écoles supérieures des arts et de l’ARES.
En février 2016, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) proposait à ses partenaires francophones de se réunir en marge de la conférence annuelle de l’AIEA (rencontre des responsables des relations internationales en Amérique du Nord) afin de discuter des enjeux de l’internationalisation pour des institutions francophones dans un monde globalisé largement anglophone. Dans cette lancée, l’ARES proposait de poursuivre ce type de rencontre annuelle et accueillait l’année suivante une septantaine de représentants d’établissements francophones, avec cette fois une ouverture importante vers le Sud.
Développer un espace collaboratif
De ces deux premiers séminaires, sont clairement apparues la nécessité et la pertinence de développer un espace collaboratif – plutôt informel et donc basé sur des attentes du « terrain » – entre professionnels des relations internationales des établissements francophones. Cet espace ne se conçoit certainement pas en opposition aux tendances observées aujourd’hui dans l’internationalisation. Au contraire, à travers cet espace, les partenaires francophones entendent contribuer efficacement – et avec leurs potentialités et spécificités – à l’internationalisation, entendue comme processus d’intégration intentionnel d’une dimension internationale, interculturelle ou mondiale dans les trois missions des établissements d’enseignement supérieur.
Le séminaire de Lausanne
C’est dans cette perspective que l’UNIL accueille ces 7 et 8 février 2018 une septantaine de représentants d’établissements, issus d’une douzaine de pays francophones (et francophiles). Avec l’appui de l’ARES et de l’UQAM, les hôtes de cette troisième édition ont souhaité favoriser le partage de pratiques et organiseront par exemple une session « Mon projet d’internationalisation en 180 secondes ». Développée sur le format de « Ma thèse en 180 secondes », les responsables des relations internationales expliqueront les projets innovants déjà initiés, en développement ou seulement au stade d’idée, auprès de leurs collègues. L’objectif principal étant de susciter le développement de nouveaux projets, de nouvelles collaborations, de nouvelles approches auprès des participants.
La question de la place du français et, plus largement, celle du multilinguisme seront abordées en ouverture grâce à une contribution du prof. François Grin, économiste des langues à l’Université de Genève. Les représentants des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles pourront certainement faire état des réalités et enjeux observés en Belgique francophone, puisque cette thématique a fait l’objet d’un « Midi de l’ARES » en octobre 2017.
D’autres ateliers de travail sont prévus, durant lesquels les participants aborderont les nouvelles formes de mobilité, le développement de programmes conjoints, la gouvernance des relations internationales au sein des établissements ou encore le développement de partenariats stratégiques.
« D’un séminaire entre quelques représentants d’établissements francophones, nous avons favorisé l’émergence d’un réel espace collaboratif »
« Le programme très riche de cette troisième édition, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, démontre l’importance de favoriser les échanges entre "praticiens" des relations internationales, d’échanger sur les enjeux rencontrés au quotidien par ces responsables des relations internationales dans leur établissement, etc. ». Serge Jaumain, président de la Commission des relations internationales de l'ARES de compléter : « D’un séminaire entre quelques représentants d’établissements francophones, grâce aux forces vives de l’UQAM, de l’UNIL et de l’ARES ainsi que grâce aux participants des deux premiers séminaires, nous avons favorisé l’émergence d’un réel espace collaboratif qui, je l’espère, pourra renforcer d’autant plus les liens entre nos établissements ».
Le séminaire est précédé, le 7 février après-midi, d’une présentation du système d’enseignement supérieur et de la recherche en Suisse, suivie d’une conférence inaugurale du recteur de l’AUF, Monsieur Jean-Paul de Gaudemar, qui mettra en évidence les défis et objectifs liés à l’internationalisation qui se retrouvent dans la stratégie 2017-2021 de l’AUF.
Représentants des établissements d'enseignement supérieur de la FWB participant au séminaire :
- Maïté Abram (HE Vinci)
- Laurence Barras (HEH)
- Catherine Dassis (ULiège)
- Annick Castiaux (UNamur)
- Vinciane De Keyser (FedESup)
- Cécile Dujardin (ESA St-Luc Bruxelles)
- Gaëlle Ducarme (ULB)
- Kevin Guillaume (ARES)
- Fanny Lutz (USL-B)
- Florence Maertens (ARES)
- Prof. Serge Jaumain (président de la CRI, ARES)
- Patricia Petit (ULiège)
- Dana Samson (UCL)
- Véronique Van Cauter (HEAJ)