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Le Palais des Congrès de Montréal s'apprête à vivre les quatre prochains jours sous le signe de l’internationalisation de l’enseignement supérieur. « Building a Better World: The Academy as Leader », la conférence annuelle de l’AIEA, s’y tient entre ces 21 et 24 février. L’ARES y accompagne une délégation de vice-recteurs et responsables des relations internationales des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’Association of International Education Administrators (AIEA) rassemble les leaders chargés des relations internationales dans les établissements d’enseignement supérieur de par le monde. Le réseau soutient et porte la voix de ses membres sur les questions d’internationalisation de l’enseignement supérieur.

L’AIEA n’est pas la seule dans son genre. Elle encourage d’ailleurs les collaborations avec d’autres réseaux internationaux comme la NAFSA, l’Association of International Educators. Depuis de nombreuses années, nos établissements d’enseignement supérieur ont bien saisi l’importance de prendre part à ces réseaux et aux discussions avec leurs collègues. Avec l’ARES et sa Commission des relations internationales, dont la présidence est assurée par le professeur Serge Jaumain, vice-recteur à l'Université libre de Bruxelles,nos quatre formes d’enseignement supérieur travaillent désormais ensemble à renforcer leur présence au sein de ces réseaux. La conférence annuelle de l’AIEA représente pour eux une opportunité de partage des connaissances et d’échange de bonnes pratiques autant qu’une occasion unique pour chacun de consolider ses réseaux dans un domaine aujourd’hui crucial.

L’internationalisation : un processus de changement au cœur des stratégies de développement de l’enseignement supérieur

Longtemps perçue comme accessoire, l’internationalisation est aujourd’hui au cœur des stratégies de développement des institutions d’enseignement supérieur. Les questions de mobilité des étudiants, enseignants ou chercheurs, de recrutement et de promotion à l’international ne sont désormais plus que des éléments d’une dynamique bien plus large. Autrefois inscrite dans une logique compétitive, l’internationalisation est devenue un vrai processus de changement. Un processus d’intégration d’une dimension internationale, interculturelle et mondiale dans l’ADN même des établissements : leurs objectifs, leurs activités et leurs missions.

Dans le mouvement, l’anglais est devenu incontournable. Les rankings (en français, les « classements internationaux ») s’appuient surtout sur les publications scientifiques en anglais, des programmes d’études en langue anglaise sont développés et la communication quotidienne entre partenaires de consortiums internationaux se fait essentiellement en anglais.

Quid, dans ce contexte, pour les établissements francophones ?

La conférence annuelle de l’AIEA n’échappe pas à la règle de toute grande conférence internationale. En marge de la conférence proprement dite, de nombreux événements animent les matinées, les soirées ou les jours qui précèdent et suivent la conférence : petits-déjeuners, ateliers thématiques, réceptions, visites de campus, etc.

Parmi ces side-events, une journée de colloque sur l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur francophones est programmée le 25 février. « Quelle(s) internationalisation(s) pour les établissements d’enseignement supérieur francophones ? », l’événement a lieu à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Initiative des universités francophones québecoises, il est coorganisé avec l’ARES et rassemblera des institutions d’enseignement supérieur du Canada, de France, de Belgique, de Suisse et d’ailleurs autour des défis spécifiques de l’internationalisation dans un contexte francophone.

Au programme des débats : gouvernance et professionnalisation des services des relations internationales, synergies, place des établissements francophones dans les partenariats internationaux, défis de l’internationalisation pour les établissements d’enseignement supérieur professionnalisant ou pour la recherche « francophone », etc.

 
« Francophones », nos établissements d’enseignement supérieur disposent aussi d’autres atouts. Ils offrent des programmes de cours en anglais, mais aussi en néerlandais, en allemand ou en espagnol. Ils dispensent un enseignement dont l’excellence et le caractère démocratique sont largement reconnus. Ils portent une recherche de pointe dans un environnement stimulant et très international. « Plus de 20 % des étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles sont étrangers et le chiffre grimpe même à 40 % pour les doctorants » explique Kevin Guillaume, directeur des Relations internationales à l’ARES. « La Fédération Wallonie-Bruxelles est peut-être petite de taille, mais la densité de chercheurs y est élevée. Elle est au cœur de l’Europe et d’un pays multilingue, largement multiculturel ». Un terreau fertile pour développer les stratégies et les dynamiques d’internationalisation, et de bonnes raisons pour continuer à prendre part aux réseaux tels que l’AIEA.

 

EN SAVOIR + :

Pour plus d’info sur l’AIEA, le programme de la conférence annuelle et les side-events : www.aieaworld.org

Le programme du colloque « Quelle(s) internationalisation(s) pour les établissements d’enseignement supérieur francophones ? » peut être consulté sur www.international.uqam.ca/Pages/aiea.aspx

 

Photo : CC BY-SA 3.0 / https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=96572

 

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