Le 10 mai 2019, un processus participatif a été lancé lors d’une journée de rencontre entre le secteur associatif et le corps enseignant du supérieur autour de la question : comment intégrer des contenus liés aux violences faites aux femmes (conjugale, sexuelles, MGF, mariage forcés violences et liées à l’honneur), au sein des cursus relevant des quatre secteurs professionnels suivants : médical et paramédical ; psychosocial ; juridique ; média et communication.
Après une matinée de présentations (consulter le programme), la journée s’est poursuivie par des travaux en ateliers visant une réflexion collective et un partage sur les contenus existants. Ceci était le point de départ de la seconde phase du processus, au cours de laquelle les ateliers se sont poursuivis entre octobre et décembre 2019. À ce titre, des enseignant·es des Universités, des Hautes écoles et des ESA ont été convié·es au vu de leur domaine d’expertise, ainsi que des personnes ayant manifesté leur intérêt lors de l’invitation initiale.
Au total, 60 représentant·es de l’enseignement supérieur et du milieu associatif expert·es en violences faites aux femmes ont participé à ces ateliers. Ces rencontres se sont distinguées par une forte implication des participant·es, sous-tendue par l’urgence de renforcer la formation initiale des professionnel·es susceptibles d’être confronté·es à la problématique des violences faites aux femmes.
La restitution des résultats des travaux des différents groupes de travail, initialement prévue en plénière, a dû être repensée en raison des conditions sanitaires exceptionnelles liées à la crise COVID-19. Dès lors, il a été décidé d’y procéder à travers la communication du rapport synthétisant les différentes étapes du processus participatif et ses annexes relatives aux travaux préparatoires, ainsi qu’aux contenus de cours et les recommandations globales et spécifiques.
Quelques recommandations ont particulièrement été mises en avant par les participant·es, telles que :
- Replacer la question des violences faites aux femmes (VFF) dans le contexte plus large des rapports sociaux de sexe
- Intégrer des contenus liés à la thématique du genre dans toute la chaîne de l’enseignement et rendre structurelles les initiatives ponctuelles d’enseignant·es liées à la transmission de contenus relatifs aux VFF
- Promouvoir la formation des enseignantes et la sensibilisation des directions de l’enseignement supérieur sur la thématique des VFF
- Instaurer une politique de genre dans les établissements scolaires de l’enseignement obligatoire et supérieur
- Renforcer le réseau des Personnes de Contact en Genre au sein des Hautes écoles et ESA
- Instituer une commission permanente « Genre en enseignement supérieur » au sein de l’ARES
- Soutenir financièrement la création d’un certificat relatif aux violences faites aux femmes
L’ensemble des recommandations et des réflexions qui les sous-tendent sont accessibles via les liens repris en bas de page.
Ce travail aussi important qu’il soit, ne constitue qu’une première étape. La mise en œuvre des recommandations prendra du temps et mobilisera tant les autorités académiques que les enseignant·es. À cela, s’ajoute le travail de réflexion et d’impulsion de l’ARES et la contribution des associations spécialisées en la matière.
EN SAVOIR + : consulter les différents documents relatifs à ce processus :
- Note contextuelle et présentation des travaux et recommandations élaborés par les participant·es au processus
- Annexe 1 - Programme de la journée du 10 mai 2019 « Violences faites aux femmes : Comment former les futur·es profesionnel·les de l’enseignement supérieur ? »
- Annexe 2 - Rapport de la rencontre relative au lancement d’un processus participatif visant l’inclusion de contenus sur les violences de genre dans l’enseignement supérieur
- Annexe 3 - Rapport analytique relatif à la participation aux ateliers - Deuxième étape du processus collaboratif
- Annexe 4 - Recommandations de contenus de cours relatifs aux violences faites aux femmes à intégrer dans l’enseignement supérieur