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Documents et outils

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La 5e édition du Prix Philippe Maystadt récompense sept travaux

Soumis par Antoine le

Ce vendredi 19 janvier 2024, l’ARES a remis, pour la 5e fois, le prix Philippe Maystadt, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Françoise Bertieaux. Ce prix, organisé en partenariat avec le journal Le Soir, récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. Son objectif est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche dans le domaine de l'enseignement de manière générale.

Le jury, présidé par Sébastien Van Drooghenbroeck, professeur à l’Université catholique de Louvain - Saint-Louis Bruxelles, a désigné des lauréates et lauréats dans quatre catégories : le prix « Bac », le prix « Master », le prix « Doc » et, nouveauté depuis cette édition, le prix « Horaire décalé ». Au total, le jury a examiné près de 50 candidatures. Enfin, en raison de la qualité de leur travail, deux personnes ont également obtenu une mention spéciale.

Prix BAC

Valentine DEHEM (Haute École Galilée) est récompensée pour son travail de fin d’études : « Le conflit de loyauté entre cultures familiales et scolaires. Comment les enseignants perçoivent et traitent le conflit de loyauté ressenti par les élèves venant de cultures familiales différentes de celles de l’école ? Étude de cas réalisée dans une école à discrimination positive à Bruxelles ».

L'autrice met en lumière un phénomène appelé « conflit de loyauté » chez les enfants. Ce conflit se manifeste lorsque les enfants, issus de milieux familiaux aux règles et valeurs différentes de celles de l'école, ressentent un décalage entre leur vie à la maison et à l'école. Interrogeant cinq enseignantes préscolaires, l'autrice constate que ce concept est peu connu du corps enseignant, qui ne perçoit pas toujours toutes les nuances de ce conflit. Ainsi, les enseignantes identifient de nombreuses différences culturelles, mais ne voient que partiellement les conséquences engendrées sur les enfants et ne perçoivent pas toutes les mêmes facettes du conflit de loyauté. Des solutions suggérées par les enseignantes et enseignants incluent la valorisation de la culture et de la langue des enfants en classe, l’explication aux enfants des différences culturelles entre l’école et la maison, et une communication adaptée avec les parents. Et l’autrice de soulever le questionnement suivant : une plus grande prise de conscience et compréhension du conflit de loyauté par les enseignants et enseignantes pourrait-elle modifier leur rapport quotidien avec leurs élèves et leurs parents ?

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Les membres du jury ont par ailleurs attribué une mention spéciale à Claire KOZAK (Haute École en Hainaut) pour son travail de fin d’études intitulé : « La double transition écologique et numérique à l’école primaire. Comment sensibiliser les enfants du cycle 4 à l’impact du numérique sur l’environnement ? ».

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Prix MASTER

Mathieu DEMARETS (Université libre de Bruxelles) est récompensé pour son mémoire : « Analyse de l’impact direct et indirect de l’examen d’entrée en sciences médicales et dentaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur le mix social des étudiants ».

Ce mémoire examine le rôle d'ascenseur social de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), en se concentrant sur l'impact de l’instauration d’un filtre à l’entrée sur le mix social des étudiantes et étudiants en sciences médicales et dentaires. Plus précisément, l’auteur a souhaité répondre à la question fondamentale de savoir si un double filtre (l’examen d’entrée et le filtre naturel, à savoir le premier cycle supérieur) est plus ou moins favorable aux étudiantes et étudiants issus de milieux socio-économiques défavorisés par rapport à un filtre unique. Les analyses révèlent que le double filtre est légèrement favorable aux étudiantes et étudiants les plus défavorisés en termes de réussite relative car il a diminué les chances d’obtenir un diplôme à temps pour l’ensemble du corps étudiant, mais relativement moins pour celles et ceux qui sont les plus défavorisés. Cela se traduit donc par une diversification du mix social de la population étudiante. Cependant, l'auteur souligne la nécessité de confirmer ces conclusions obtenues à l’échelle de l’ULB dans les autres universités dispensant les cursus de médecine et de dentisterie en FWB avant de généraliser les résultats. Avec la récompense du prix, l’auteur espère obtenir des données complètes à l'échelle de la FWB, ouvrant ainsi la voie à des débats publics informés et à une compréhension approfondie de l'équité du double filtre dans l'enseignement supérieur.

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Toujours concernant le prix Master, Céline CHOME (Université catholique de Louvain) a obtenu une mention spéciale du jury pour son mémoire intitulé : « Représentations du phénomène de « violences gynécologiques et obstétricales» par les assistantes en spécialisation de gynécologie-obstétrique à l'UCLouvain ».

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Prix DOC

Audrey RENSON (Université de Liège) récompensée pour sa thèse de doctorat : « Le débat de société public régulé en anglais langue étrangère en Belgique francophone. État des lieux sur les pratiques déclarées et expérimentation d’un enseignement explicite vs implicite du genre ».

Cette thèse examine l'enseignement des langues étrangères en Belgique francophone, se concentrant sur le débat de société public régulé (DSPR) en classe d'anglais dans le secondaire supérieur. L'enquête initiale révèle un manque d'outils et de formations spécifiques pour aider à enseigner les genres textuels malgré leur utilisation fréquente en classe. L’autrice propose donc de combler ces manquements et de comparer deux approches afin de tendre vers plus d’efficacité au cours de langue étrangère. L'expérimentation menée avec des établissements secondaires démontre que l'enseignement explicite du DSPR est plus efficace que l'enseignement implicite et présente une plus-value pour l’apprentissage de la langue étrangère. La conclusion suggère des pistes pour intégrer le DSPR de manière plus efficace dans l'enseignement des langues étrangères en FW-B. Parmi ces pistes, on trouve un projet de cursus de formation initiale et continue basé sur l’enseignement explicite du DSPR transposable à d’autres genres textuels tels que l’entretien d’embauche, la lettre de motivation...

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Cédric VANHOOLANDT (Université de Namur) est récompensé pour sa thèse de doctorat : « Conception d'outils diagnostiques et d'un entraînement du contrôle inhibiteur d'heuristiques en sciences. Aspects didactiques et transfert dans les disciplines scientifiques chez des adolescents en situation scolaire ».

Cette thèse, inscrite dans le champ de recherche de la neuroéducation, vise à appliquer les connaissances sur le fonctionnement du cerveau pour améliorer les méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Elle s’intéresse plus particulièrement à la question cruciale de l'entraînement et de l’utilisation du mécanisme du contrôle inhibiteur dans le contexte scolaire. L’auteur a pour ce faire combiné des tests originaux et un programme d'entraînement neurocognitif auprès d’élèves du secondaire et d’étudiantes et étudiants du supérieur. Les résultats mettent en évidence des lacunes persistantes en raisonnement chez les élèves du secondaire, un lien significatif avec le contrôle inhibiteur des apprenants et apprenantes et révèlent qu'une majorité d'étudiantes ou d’étudiants du supérieur n’ont pas atteint la capacité de raisonner de façon abstraite. L'entraînement neurocognitif montre des progrès significatifs, tout particulièrement auprès des jeunes adolescentes et adolescents, et corroborent que des individus initialement moins performants progressent davantage, suggérant des applications pour un enseignement différencié. L'étude souligne la possibilité d'un transfert de capacités cognitives hors contexte, du contrôle inhibiteur vers les disciplines scientifiques, et propose des outils pratiques, dont l'application "NeuroCoach", pour enrichir notre enseignement secondaire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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Prix Horaire décalé

Denis BERTIEAUX (Université de Mons) est récompensé pour son mémoire : « Le bien-être des enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Québec en relation avec le concept de capital psychologique ».

Ce mémoire explore le bien-être et le capital psychologique du corps enseignant en Fédération Wallonie-Bruxelles et au Québec, le capital psychologique englobant les ressources permettant de faire face au stress professionnel. L'auteur postule que développer le capital psychologique des enseignantes et enseignants soutient leur bien-être. L'enquête, réalisée par le biais de questionnaires informatisés, a permis de dresser plusieurs constats. Indépendamment des régions ou des années d’expérience, l’analyse met ainsi en lumière un « profil » du capital psychologique des enseignantes et enseignants, caractérisé par un sentiment d'auto-efficacité assez haut, mais un optimisme plutôt faible. Les résultats soulignent aussi l'importance de l'engagement professionnel et du sens trouvé dans le métier pour le bien-être du corps enseignant. Enfin, cette recherche suggère des pistes pour des formations et interventions visant à soutenir préventivement le bien-être de cette catégorie socioprofessionnelle.

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Ouverture de la 5e édition du Prix Philippe Maystadt : un prix « horaire décalé » fait son apparition

Soumis par Antoine le

En partenariat avec le journal Le Soir, l’ARES annonce le lancement de la 5e édition du « Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain ». Ce prix récompense les étudiantes et étudiants ayant produit une étude ou une recherche innovante sur l’enseignement supérieur. Cette année, une toute nouvelle initiative voit le jour avec l'introduction d'un Prix dédié aux travaux de fin d'études réalisées en horaire décalé.

Le Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain a pour objectif d’encourager les travaux de recherche et de fin d’études menés sur l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce Prix est décerné par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES). Il récompense les meilleurs travaux de fin d’études, de bachelier, de master et de doctorat, qui couvrent les différentes dimensions de l’enseignement, avec un focus particulier sur l’enseignement supérieur et ses trois missions (enseignement, recherche et service à la société), selon une approche prospective ou innovante susceptible d’offrir des retombées pour l’enseignement en général, et qui soient potentiellement transposables à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt comporte non plus trois, mais bien quatre catégories de prix :

Prix « Bac »

Le prix « Bac », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (bachelier, bachelier de spécialisation).

Prix « Master »

Le prix « Master », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 2e cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS).

Prix « Horaire décalé » (nouveau)

Le prix « Horaire décalé », d’un montant de 2000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er ou 2e cycle (bachelier, bachelier de spécialisation, master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS) en horaire décalé.

Sébastien Van Drooghenbroeck, Président du Jury du Prix Philippe Maystadt, justifie l’introduction de ce prix par « l’objectif de valoriser des étudiantes et étudiants avec des parcours particuliers, mais sans rompre l’égalité d’accès actuelle ».

Prix « Doc »

Le prix « Doc », d’un montant de 4 000 €, récompense une thèse de doctorat défendue en vue de l’obtention du grade académique de docteur.

Les candidatures peuvent être introduites dès aujourd’hui via le formulaire en ligne disponible sur le site web de l’ARES. Elles doivent parvenir à l’ARES pour le dimanche 15 octobre 2023 au plus tard.

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Prix Philippe Maystadt : 7 travaux récompensés dans 3 catégories

Soumis par Antoine le

Ce vendredi 27 janvier 2023, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) a remis, pour la 4e année consécutive, le prix Philippe Maystadt, en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Glatigny. Ce prix, organisé en partenariat avec le journal Le Soir, récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. Son objectif est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche dans le domaine de l'enseignement de manière générale.

Le jury, présidé par Sébastien Van Drooghenbroeck, professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles, a désigné des lauréat·es dans trois catégories : le prix « Bac » d'un montant de 2 000 euros, le prix « Master » d'un montant de 2 000 euros, et le prix « Doc » d'un montant de 4 000 euros. Au total, le jury a examiné 41 candidatures. Et enfin, comme l’an dernier, en raison de la qualité des travaux reçus, une candidate et un candidat ont également obtenu une mention spéciale.

Prix BAC

Thibault Denis (Haute École Provinciale de Hainaut - Condorcet) récompensé pour son travail de fin d’études : « Méthode de recherche, au sein de la littérature scientifique, employée par l'infirmier ». 

Porteur d’un bachelier infirmier responsable de soins généraux, Thibault Denis est convaincu que l’esprit critique est une qualité indispensable chez l’infirmier·e, et ce afin d’exercer son art de la meilleure des manières. Le corps infirmier joue un rôle de transmetteur de l’information, de vulgarisateur scientifique. Cependant, à travers ses expériences de stage, l’auteur a constaté que des discours diamétralement opposés pouvaient être tenus par infirmières et infirmiers pourtant issus d’une même discipline scientifique. Ceci l’amène à s’interroger sur la méthode de recherche employée par l’infirmier·e travaillant en hôpital universitaire. Il ressort à travers ce TFE que les participantes et participants à l’étude menée « ne brillent pas » par leur fréquence de consultation de la littérature scientifique. Divers freins à l’acquisition d’une bonne méthode de recherche sont également évoqués : le manque de temps, l’accessibilité, le manque d’intérêt et connaissances, le manque d’esprit critique… Ceci met en évidence l’importance d’un enseignement où l’art infirmier et sciences infirmières doivent cohabiter. Pour l’auteur, l’une des clés réside dans le temps consacré à cette démarche alors même que le corps infirmier n’a, parfois, plus le temps de « prendre soin ».

Le jury a apprécié :

  • l’originalité de l’objectif de recherche qui vise à expliquer comment les compétences développées durant la formation initiale sont appliquées sur le lieu professionnel et comment la formation continue pourrait contribuer à leur développement ;
  • la méthodologie rigoureuse, la solidité de l’approche théorique et la bonne mise en perspective des résultats avec la théorie ;
  • la présence d’un folder, réalisé par l’auteur, mis à disposition du personnel soignant et susceptible d’être développé dans une étude ultérieure.

EN SAVOIR + : télécharger le résumé de son travail.

Les membres du jury ont par ailleurs attribué une mention spéciale à Charlotte Samain, de la Haute Ecole Galilée, pour son travail de fin d’études intitulé : “Quels outils utiliser pour enseigner l'oral du quotidien dans le cadre du cours de français au premier degré ?”. 

Prix MASTER

Emilie Eechaute (Institut des Arts de Diffusion) récompensée pour son mémoire : « Comment, par le biais de la création, visibiliser la poésie de femmes belges d’expression francophone du XXe siècle? ».

La mise en lumière de la poésie de femmes belges du XXe siècle, sous une perspective artistique, tel est l’objectif poursuivi par Emilie Eechaute, diplômée à l’Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Pour y parvenir, l’autrice mise sur le podcast, un outil pédagogique créatif pouvant démystifier la poésie en la rendant accessible, ludique, personnelle et agréable. Cette recherche vise ainsi à déconstruire les préjugés et les aprioris autour de ce domaine artistique. De ce projet est né une série de neuf podcasts, « les poétesses oubliées de l’Histoire », qui, selon l’autrice, ont été un succès tant dans le processus créatif que dans la réception de l’œuvre par le public qui a pu accéder simplement et de manière ludique à une matière complexe et merveilleuse. Aujourd’hui, l’autrice poursuit ce travail en tentant d’entrer en contact avec le corps professoral de français. En effet, l’autrice en est convaincue : l’un des intérêts généraux de ce mémoire est l’appui pédagogique créatif qu’il peut offrir aux professeur·es qui souhaitent donner le goût de la poésie à leurs élèves. 

Le jury a apprécié :

  • l’originalité du mémoire, par son sujet, son approche et son style ;
  • l’écriture créative et percutante ;
  • la proposition, très porteuse, qui vise à créer des podcasts pour enseigner la poésie de femmes-poètes belges francophones ;
  • la thématique de mémoire inspirante pour le monde de l’enseignement. 

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Laura Leonetti (UMONS) récompensée pour son mémoire : « L’impact de l’inclusion des enfants aux besoins extra-ordinaires dans l’architecture scolaire ». 

Laura Leonetti, diplômée de la Faculté d’architecture et d’urbanisme de l’UMONS, établit le constat suivant : l'exclusion des personnes "non ordinaires" au sein d’une communauté est un enjeu majeur dans notre société, notamment l’exclusion des enfants, et en particulier, ceux aux besoins spécifiques dans un contexte scolaire. En s’intéressant à cette problématique, l’autrice vise à établir un environnement éducatif plus inclusif et axé sur les besoins individuels de l'élève. Pour y parvenir, elle propose un outil d’aide à la conception architecturale, utile tant pour la rénovation que la construction de nouveaux établissements scolaires. La mise en pratique de cet outil pointe que des adaptations, même minimes, des espaces scolaires (classes, couloirs, salles des devoirs, etc.) peuvent déjà avoir des effets notables, par exemple, sur l’attention et l’engagement actif des enfants, et donc contribuer à affaiblir le sentiment d’exclusion qu’ils peuvent rencontrer.

Le jury a apprécié :

  • la clarté du mémoire ;
  • la thématique qualifiée d’inspirante pour de nombreux acteurs scolaires. 

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Enfin, Christophe Baco (UMONS) a obtenu une mention spéciale du jury pour son mémoire intitulé « Évolution de la mise en œuvre de l’enseignement explicite par une institutrice primaire soutenue par un dispositif de formation et de coaching. Une étude de cas ». 

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Prix DOC

Emilie Collette, de l’UCLouvain, récompensée pour sa thèse de doctorat : « Analyse des différents profils d’étudiants présentant une dyslexie et de la qualité de leurs représentations lexicales ».

Emilie Colette, Docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, cherche à mieux comprendre les facteurs qui jouent en faveur des étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur présentant une dyslexie développementale et d’identifier les obstacles rencontrés par ces personnes. Dans un premier temps, des analyses exploratoires ont notamment montré la présence de différents profils d’étudiantes et d’étudiants présentant une dyslexie DD, et l’importance de prendre en compte cette hétérogénéité dans le suivi et les aides apportées à ces étudiant·es. Dans un second temps, l’autrice s’est focalisée sur la compréhension des processus de lecture de ces étudiant·es et les moyens de compensation qu’ils ou elles utilisent. Cela lui permet de vérifier l’hypothèse selon laquelle ces étudiant·es pourraient se baser sur certains indices orthographiques et sur leurs compétences sémantiques pour compenser un déficit phonologique.   

Le jury a apprécié :

  • la représentativité de l’échantillon analysé (étude menée sur 11 années) ;
  • la mise en lumière des limites de l’approche standardisée, extrêmement précieuse pour les services chargés de la mise en œuvre du décret de 2014 sur l’enseignement supérieur inclusif ;
  • la possibilité que ce travail fasse l’objet d’une synthèse destinée au grand public.

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Jacinthe Dancot (ULiège) récompensée pour sa thèse de doctorat : « Contribution à l’exploration de l’estime de soi des étudiants infirmiers et de son lien avec le développement de la compétence clinique ». 

Partant du double constat d’une souffrance des étudiant·es infirmier·es et d’une difficulté à développer leurs compétences, Jacinthe Dancot, Docteure en Sciences de la santé publique, s’est intéressée à l’estime de soi de ces étudiant·es et à son lien avec le développement de la compétence clinique. La recherche, basée sur les méthodes mixtes, décrit l’évolution de l’estime de soi au cours de leur formation : qualifiée de modérée au départ, celle-ci demeure quasiment stable au cours de la formation, montrant une faible évolution positive liée au sentiment de compétence. Une stabilité qui cache, par ailleurs, des situations très variables selon les individus et les moments : les relations avec les infirmier·es en stage et la réception de résultats ou de feedbacks constituent des événements particulièrement importants. En guise de perspectives, l’autrice fait plusieurs recommandations ciblant aussi bien la qualité des expériences vécues par le corps étudiant infirmier que l’accompagnement de ces expériences et le développement d’une capacité à les gérer.

Le jury a apprécié :

  • le type d’étude (longitudinale) mobilisée, ainsi que la méthodologie très rigoureuse, très bien documentée ;
  • le lien réalisé entre formation, apprentissage et caractéristiques ou état des étudiant·es, lien essentiel non seulement pour la qualité de la formation initiale, mais aussi pour l’acquisition de "soft skills" ;
  • les très belles perspectives qui découlent de cette thèse et son caractère potentiellement transposable pour les différents métiers de la santé. 

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Ouverture de la 4e édition du Prix Philippe Maystadt : les travaux sur l'enseignement mis à l’honneur

Soumis par Antoine le

En partenariat avec le journal Le Soir, l’Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) annonce le lancement de la 4e édition du « Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain ». Ce prix récompense les étudiantes et étudiants ayant produit une étude ou une recherche innovante sur l’enseignement supérieur. Cette nouvelle édition marque également la nomination à la présidence du jury du prix de Sébastien Van Drooghenbroeck, assesseur au Conseil d’État et professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt pour l’enseignement de demain poursuit l’objectif d’encourager les travaux de recherche et de fin d’études menés sur l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce Prix est décerné par l’ARES. Il récompense les meilleurs travaux de fin d’études, de bachelier, de master et de doctorat, qui couvrent les différentes dimensions de l’enseignement, avec un focus particulier sur l’enseignement supérieur et ses trois missions (enseignement, recherche et service à la société), selon une approche prospective ou innovante susceptible d’offrir des retombées pour l’enseignement en général, qui soient potentiellement transposables à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Prix Philippe Maystadt comporte trois catégories de prix :

a) Prix « Bac »

Le prix « Bac », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 1er cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (bachelier, bachelier de spécialisation).

b) Prix « Master »

Le prix « Master », d’un montant de 2 000 €, récompense le travail de fin d’études d’une étudiante ou d’un étudiant de 2e cycle, en université, en haute école, en école supérieure des arts ou dans un établissement d’enseignement supérieur de promotion sociale (master, master de spécialisation, médecin ou médecin vétérinaire, agrégé de l’enseignement secondaire supérieur - AESS).

c) Prix « Doc »

Le prix « Doc », d’un montant de 4 000 €, récompense une thèse de doctorat défendue en vue de l’obtention du grade académique de docteur.

Les candidatures peuvent être introduites dès aujourd’hui via le formulaire en ligne disponible sur le site web de l’ARES. Elles doivent parvenir à l’ARES pour le dimanche 16 octobre 2022 au plus tard.

Laurent Despy, administrateur de l’ARES : « Nul doute que cette quatrième édition sera tout aussi enthousiasmante que celles qui l’ont précédée avec, à chaque fois, le couronnement de travaux académiques dont l’apport scientifique et sociétal s’est révélé être indéniablement précieux pour l’avenir de notre enseignement. »

Et de finalement souligner un changement à la présidence du jury : Sébastien Van Drooghenbroeck, assesseur au Conseil d’État et professeur à l’Université Saint-Louis - Bruxelles succède à Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, qui aura marqué de son empreinte, avec professionnalisme et brio, trois années de présidence. 

Sébastien Van Drooghenbroeck nous en dit plus sur l’intérêt du Prix Philippe Maystadt : « Les travaux qui ont été primés, pour certains d'entre eux, avaient un retentissement social tout à fait important et ont suscité la mise en mouvement de réflexions qui parfois ont même abouti, ou en tout cas ont contribué, à des changements de politique, qu'il s'agisse de changements de politique au niveau des universités elles-mêmes, de l'enseignement lui-même ou des changements de politique tout court. »

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Prix Philippe Maystadt : La thématique du genre à l'honneur

Soumis par Antoine le

Ce vendredi 21 janvier 2022, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) organisait la remise des prix de la troisième édition du Prix Philippe Maystadt qui récompense les meilleurs travaux de fin d'études menés sur l'enseignement dans une perspective innovante. L’objectif de ce prix, décliné en trois catégories, est de valoriser, stimuler et démontrer toute l'importance de la recherche portée sur le domaine de l'enseignement de manière générale.

Le jury, présidé par Françoise Tulkens, ancienne juge et vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, a désigné des lauréates dans trois catégories : le prix « Bac » d'un montant de 2 000 euros, le prix « Master » d'un montant de 2 000 euros, et le prix « Doc » d'un montant de 4 000 euros. Au total, le jury a reçu 34 candidatures. Il convient par ailleurs de souligner que 2 des 3 prix attribués ont porté sur le genre, une thématique essentielle et au cœur des débats de l’ARES. Et enfin, d’ajouter qu’en raison de la qualité des travaux reçus, 3 candidat·es se sont également vus obtenir une mention spéciale, ce qui constitue une première depuis la création du Prix Philippe Maystadt.

Cette année, le prix « Bac » a été remis à Sophie Marcuzzi et Lola Greitmann, de la Haute École de la Ville de Liège. Leur travail de fin d’études (TFE) s’intitule « l'apport d'un site Internet de référencement de ressources serait-il un outil pertinent pour améliorer la pratique professionnelle des (futurs) enseignants de Philosophie et citoyenneté ? ».

À la base du présent travail, il y a la volonté de Sophie Marcuzzi et Lola Greitmann, diplômées à la Haute École de Liège, de participer au développement du cours de Philosophie et de citoyenneté. Elles s’interrogent sur les obstacles rencontrés à sa mise en pratique, et font alors le constat de la difficulté du corps enseignant à trouver des ressources pédagogiques et articles didactiques pertinents concentrés sur Internet. Pour y remédier, un site web, nommé « Pro-philo », voit le jour. En plus de la mise à disposition de ressources et littératures pertinentes (livres, bandes dessinées, jeux, etc.), le site intègre des outils collaboratifs (forum, commentaires, etc.). Les premiers retours sont positifs : le gain de temps procuré par cette plateforme ainsi que la pertinence des ressources proposées sont particulièrement appréciés par le corps professoral.

Le jury a tenu à souligner le caractère très ambitieux de ce TFE. En abordant la formation des enseignant·es pour le cours de citoyenneté et de philosophie, les co-autrices apportent une contribution novatrice non négligeable à un sujet d’actualité et d’avenir. Sa dimension d’inclusion sociale, très clairement intégrée dans la démarche, ainsi que sa méthodologie très rigoureuse ont été également appréciées.

Toujours concernant le prix « Bac », le jury a souhaité récompenser deux travaux à travers une mention spéciale. Roxane Desquesne, de la Haute École Louvain en Hainaut, pour son TFE « « Fa Si La lire » Comment faciliter l’entrée dans l’écrit grâce aux neurosciences ? ». Il y est question du rôle que peut avoir la pratique régulière de la musique en maternelle sur la formation des neurones actifs pour la lecture. Alexis Geniesse, de la Haute école de Namur-Liège-Luxembourg, pour son TFE « l’homophobie au pied du mur. Comment, avec des élèves de l’enseignement secondaire, déconstruire les stéréotypes liés à l’homosexualité afin d’amener plus d’ouverture ? ». Un travail par lequel l’auteur imagine un dispositif pour déconstruire les stéréotypes de l’homophobie avec des classes de secondaire.

Le prix « Master » a été décerné à Alice Brogniaux, de l'Université libre de Bruxelles (ULB), pour son mémoire intitulé « Biais de genre dans l’évaluation de l’apprentissage : Questions à choix multiples notées avec des points négatifs ».

Alice Brogniaux, diplômée d’un master de la faculté Solvay Brussels Schools of Economics & Management de l’ULB, a porté son attention sur les différents types de biais engendrés par l’usage de points négatifs dans les questions à choix multiples (QCM). De l’analyse effectuée par l’auteure, il en ressort que les étudiantes répondent systématiquement à moins de questions que les étudiants. Sous certaines circonstances, l’utilisation de QCM à points négatifs peut mener à un biais de genre, celui-ci mettant à mal l’équité d’évaluation des étudiantes et des étudiants, un postulat de l’éducation pourtant fondamental. Dans ce contexte, l’auteure préconise un principe de prudence couplé à l’organisation de tests préparatoires similaires au format de l’examen.

Soulignant l’extrême clarté de la méthodologie employée dans ce mémoire, le jury lui reconnait un caractère résolument novateur. Cette recherche scientifique a par ailleurs le mérite de la pertinence et de la mesure. La thématique du genre dans l’enseignement étant tout à fait actuelle, les conclusions du travail pourront incontestablement nourrir les débats tant politiques qu’académiques.

Dans la catégorie « Doc », Doriane Jaegers a été primée pour sa thèse intitulée « les aspirations aux études et carrières à forte composante mathématique : quels leviers motivationnels et pédagogiques pour les filles et les garçons ? Étude menée auprès d'élèves de 5e et 6e années de l'enseignement secondaire de transition en Fédération Wallonie-Bruxelles ».

Dans le secteur des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), la sous-représentation des filles est une préoccupation, y compris en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). C’est ce qui a poussé Doriane Jaegers, docteure en Sciences de l’éducation à l’Université de Liège, à identifier les éléments motivationnels et pédagogiques influençant le choix des jeunes à embrasser des études et carrières mathématiques. En ce qui concerne l’état de la question en FWB, l’auteure propose d’adopter une approche inclusive de la problématique. Dit autrement, en matière de politiques éducatives liées aux STIM, il s’agirait de favoriser l’usage de leviers d’actions s’inscrivant dans des contextes de classes mixtes.

Rigueur et qualité d’analyse constituent la ligne de conduite de cette thèse. Outre l’importance considérable que représente la thématique traitée pour l’enseignement supérieur, et les STIM plus spécifiquement, le jury apprécie qu’y soient intégrées des pistes d’action pour la FWB, à fortiori dans le momentum constitué par la mise en œuvre de la réforme du Pacte d’excellence.

Les membres du jury ont par ailleurs attribué une mention spéciale à Marie Dumont, de l’Université de Mons, pour sa thèse intitulée « Pour un enseignement efficient de l’orthographe en formation initiale des enseignants ». L’auteure y décrit comment elle a mis en place et testé un dispositif novateur d’enseignement de l’orthographe.

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Podcast ZOOM / Rencontre avec Cédric Vanhoolandt, lauréat du Prix Philippe Maystadt

Cet épisode met à l'honneur Cédric Vanhoolandt (Université de Namur) récompensé dans le cadre du Prix Philippe Maystadt, pour son travail de fin d’études.

Podcast ZOOM / Rencontre avec Audrey Renson, lauréate du Prix Philippe Maystadt

Cet épisode met à l'honneur Audrey Renson (Université de Liège) récompensée dans le cadre du Prix Philippe Maystadt, pour son travail de fin d’études.

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