Documents et outils
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Podcast ZOOM / Tout savoir sur e-paysage, la plateforme coordonnée par l’ARES
Dans cet épisode, l’ARES vous fait découvrir e-paysage, une plateforme informatisée, centralisée et sécurisée destinée à faciliter les échanges de données dans l’enseignement supérieur.
La technologie blockchain bientôt au service de l’authentification des diplômes
La mobilité des étudiants et des travailleurs à l’échelle européenne, couplée au développement d’un marché de faux diplômes, induisent une charge administrative considérable pour les citoyens, les établissements d’enseignement supérieur et les administrations. Pour répondre à ces défis, l’ARES et plusieurs partenaires de la Communauté flamande et des Pays-Bas rencontraient ce 5 février des représentants d'organisations européennes et d’États membres autour d’un projet d’utilisation de la technologie blockchain pour l'authentification des diplômes à l’échelle de l'Union.
Près de 50 représentants d'organisations européennes et d’États membres rencontraient ce mardi 5 février 2019, à Bruxelles, l'AVOHOX (Agentschap voor Hoger Onderwijs, Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en Studietoelagen de la Communauté flamande), DUO (Dienst Uitvoering Onderwijs du ministère de l'Éducation hollandais) et l'ARES pour discuter d'un projet d'échanges de données à l'échelle européenne permettant l’authentification des diplômes et des diplômés.
Imaginé en Belgique par les services de la Communauté flamande, aussitôt rejointe par les Pays-Bas et, en Fédération Wallonie-Bruxelles, par l'ARES, le projet a rapidement donné lieu à la formulation d'un prototype baptisé « Certified4life ». Concrètement, il s'agit de permettre aux établissements d’enseignement supérieur d’insérer dans la chaine de blocs les diplômes obtenus par leurs étudiants. Ces derniers pouvant ensuite donner accès à leurs diplômes ainsi authentifiés aux établissements auxquels ils souhaitent s’inscrire et aux entreprises dans lesquelles ils postulent, ils gardent donc le contrôle total de leurs données.
Gérer une mobilité européenne toujours plus importante
Si la mobilité des étudiants et des travailleurs à l’échelle européenne a pu se développer grâce à différents leviers comme Erasmus ou la libre circulation des travailleurs, elle s'accompagne parfois d'une série de charges administratives. Un étudiant qui souhaite poursuivre des études dans un autre pays l'Union que le sien doit ainsi prouver qu'il a bien obtenu le diplôme nécessaire à pour accéder à celles-ci. Les travailleurs, eux, doivent justifier de leurs diplômes pour postuler à un emploi. Des charges administratives qui peuvent être importantes, voire coûteuses...
Parallèlement à cette mobilité accrue, un marché des faux diplômes s'est considérablement développé grâce aux nouvelles technologies, auquel l'actualité fait régulièrement écho.
Le projet vise donc à répondre simultanément à ces deux défis. À terme, il devrait conduire à une simplification administrative, bienvenue tant pour les établissements d’enseignement supérieur et les administrations que pour les particuliers. En créant un environnement d’échanges de données fiables entre les partenaires, « Certified4life » se veut également un créateur de confiance entre les citoyens, les établissements d’enseignement ou encore les entreprises.
16 pays et la Commission européenne intéressées par le projet
La rencontre avait pour but de consolider les grandes lignes du projet en veillant à la cohérence avec les initiatives existantes tels qu'entre autres Europass (un projet permettant aux citoyens européens de présenter leurs compétences selon un modèle standardisé) ou encore l'European Student Card (un projet permettant aux étudiants d’être reconnus par l’ensemble des établissements européens), de convaincre d'autres partenaires de participer et d'envisager les possibilités de financement.
Et le projet en intéresse plus d'un à l'échelle européenne. Si la Communauté flamande, la Fédération Wallonie-Bruxelles et les Pays-Bas font figure de pionniers, 16 États membres au total ont pris part à la rencontre. Leur participation témoigne de la volonté partagée d'adopter une approche commune et intégrée pour répondre aux défis posés par l’authentification des diplômes et des diplômés.
Trois directions générales de la Commission européenne ont également marqué leur intérêt pour le projet en participant à la rencontre. Il s’agissait de la Direction générale de l'éducation et de la culture (DGEAC), de la Direction générale emploi, affaires sociales et inclusion (DG EMPL) et de la Direction générale Communication networks, Content and Technology (DG CONNECT). Leur présence témoigne non seulement de l'importance des enjeux liés à l'authentification des diplômes, mais également de l'attrait de l'utilisation de la technologie blockchain dans ce cadre.
Prochaine étape : confirmer tous les partenaires intéressés et élaborer le projet complet, qui pourra ensuite être présenté aux services de la Commission européenne...
EN SAVOIR + sur le projet certified4life
Tunisie : mission courte, mais fort potentiel de renforcement de nos collaborations académiques et scientifiques
L’ARES était en Tunisie entre le 7 et le 9 septembre derniers. La délégation, emmenée par le professeur Serge Jaumain, ULB, président de la Commission des relations internationales de l’ARES, a rencontré les principaux acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche du pays. L’objectif : renforcer les collaborations académiques et scientifiques existantes. Une mission courte, mais qui a révélé une réelle volonté et un potentiel de renforcement de la coopération existante.
En novembre 2015, le ministre tunisien alors en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, Monsieur Chibeb Bouden, visitait l’ARES, accompagné d’une large délégation des hauts représentants de son ministère. La rencontre était organisée à l’occasion d’une étape cruciale pour l’enseignement supérieur et la recherche en Tunisie. En signant un accord d’association entre le pays et l’Union européenne au programme « Horizon 2020 », la Tunisie est ainsi devenue le premier pays africain associé au programme européen. L’étape, cruciale, ouvre des perspectives inédites tant pour les chercheurs tunisiens que pour leurs homologues européens.
Le budget alloué à l’Instrument européen de voisinage pour la coopération avec la Tunisie n’a cessé d’augmenter ces cinq dernières années pour atteindre plus de 180 millions d’euros en 2015.
Doper les relations existantes...
À l’occasion de la rencontre à Bruxelles, le ministre avait indiqué son souhait fort de renforcer les collaborations académiques et scientifiques avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Diversifier la coopération et renforcer des liens avec les pays francophones sont deux priorités.
Historiquement, les établissements d’enseignement supérieur tunisiens entretiennent des relations étroites avec leurs partenaires français. Pour le ministre, le potentiel d’un renforcement des collaborations existantes avec la Fédération Wallonie-Bruxelles devait être sérieusement envisagé, notamment dans la participation à des projets européens conjoints, dans l’appui à la valorisation de la recherche en Tunisie, le développement de cotutelles de thèse, etc. Chibeb Bouden avait donc proposé à l’ARES l’organisation d’une rencontre des présidents et responsables des établissements d’enseignement supérieur tunisiens et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, cette fois en Tunisie.
En 2015-2016, près de 295 000 étudiants étaient inscrits dans l’enseignement supérieur (public et privé) en Tunisie, dont 63 % d’étudiantes. Parmi les doctorants, près de 70 % étaient des femmes.
...dans un contexte de défis majeurs
Depuis le Printemps arabe, de nombreux établissements d’enseignement supérieur ont cherché, de manière individuelle, à renforcer leurs collaborations avec leurs partenaires tunisiens. Cependant face aux défis majeurs auxquels est confrontée la Tunisie – en particulier, le chômage des jeunes, une stabilité politique encore fragile, des faits de corruption supposés encore observés aujourd’hui et la sécurité – les efforts entrepris n’ont généralement pas abouti.
Les membres de la Commission des relations internationales de l’ARES ont par conséquent privilégié l’organisation d’une mission exploratoire courte avec pour principal objectif de rencontrer les représentants de quelques établissements tunisiens et d’échanger avec eux sur les attentes respectives et les pistes concrètes de renforcement des coopérations.
Les collaborations académiques et scientifiques sont nombreuses entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Tunisie. Nos établissements ont notamment développé un programme ‘Erasmus Mundus’ et mené quelques projets ‘Tempus’.
Emmenée par le professeur Serge Jaumain, ULB, président de la Commission des relations internationales, et soutenue par le Délégué Wallonie-Bruxelles à Tunis, Monsieur Christian Saelens, la délégation de l’ARES a rencontré l’Université de Tunis, l’Université de Tunis El Manar, l’Université de Tunis La Manouba, l’Université virtuelle de Tunis, mais également le Bureau national « Erasmsus+ » et le Bureau de liaison « Horizon 2020 ».
La délégation a eu également le privilège de rencontrer le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Monsieur Slim Khalbous, désigné quelques jours auparavant dans le nouveau gouvernement d’union nationale. Le ministre a réitéré la volonté de son prédécesseur de renforcer les collaborations académiques et scientifiques avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il a également souligné sa priorité de mener à bien la réforme de l’enseignement supérieur qui devra renforcer l’autonomie des établissements tunisiens et donc impacter positivement leur coopération internationale.
Lors de ces rencontres très fructueuses, les représentants tunisiens ont confirmé de manière unanime leur volonté de renforcer les collaborations avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils ont également expliqué les défis auxquels les universités et établissements d’enseignement supérieur tunisiens sont confrontés aujourd’hui, défis auxquels de nouvelles collaborations devraient pouvoir répondre.
La Fédération Wallonie-Bruxelles, modèle et partenaire
Les partenaires tunisiens se sont montrés particulièrement intéressés par l’ARES. La structure et le mode de gouvernance du secteur en Fédération Wallonie-Bruxelles pourraient alimenter les travaux actuels en Tunisie sur la gouvernance de son système et de ses établissements d’enseignement supérieur.
Mais, au-delà des questions systémiques, les partenaires tunisiens envisagent aussi la Fédération Wallonie-Bruxelles comme une terre d’opportunité pour leurs chercheurs. Face au problème de chômage des docteurs et au manque de perspective pour les chercheurs tunisiens, les universités tunisiennes souhaitent accroître les possibilités de cotutelle de thèse ainsi que les opportunités postdoctorales pour leurs chercheurs.
Les universités rencontrées ont également souligné la quasi absence de système de valorisation de la recherche. Elles ont dès lors montré un intérêt tout particulier aux bureaux de transfert de technologies de nos universités, au réseau LIEU et à l’Interface Adisif.
Entre 2006 et 2016, le nombre d’étudiants tunisiens inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles a presque doublé. En 2015-2016, quelque 250 étudiants tunisiens poursuivaient des études supérieures en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Une excellence partagée, des collaborations déjà enclenchées
La délégation de l’ARES a également eu le privilège de visiter l’Institut Pasteur de Tunis. Celui-ci constitue un centre de référence dans la région, notamment dans la recherche sur les venins et les biomolécules thérapeutiques. Cette visite a permis de montrer l’excellence scientifique déjà présente en Tunisie.
Dans la cadre de la nouvelle programmation de coopération bilatérale de WBI avec la Tunisie, 16 projets relatif à la coopération académique et scientifique ont été sélectionnés. Ils concernent les domaines des sciences humaines et sociales, des sciences et développement durable, et les sciences de la santé.
Pour Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, « cette mission a démontré que la volonté affichée du ministre tunisien en novembre dernier de renforcer la coopération avec nos établissements d’enseignement supérieur trouve un écho tout aussi favorable auprès des acteurs de terrain tunisiens. Les défis restent nombreux en Tunisie, mais un potentiel remarquable existe. Il ne reste plus qu’à envisager ensemble les pistes concrètes de coopération. C’est ce que nous ferons prochainement, en étroite collaboration avec Wallonie-Bruxelles International ».