Documents et outils
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20 years of cooperation. From an emergency phase to spinoffs creation
Brochure réalisée dans le cadre des 20 ans de partenariat avec l'Université du Rwanda
Rwanda – 3e conférence sur la biotechnologie et focus sur la chirurgie mini-invasive
Les 26 et 27 septembre 2019, la Rwanda Biotechnology 3rd Conference sera organisée à Kigali (Rwanda) avec l’Université du Rwanda. Cette année, un événement conjoint à cette conférence fera état des progrès dans le domaine de la chirurgie mini-invasive. Encore peu présente dans les hôpitaux rwandais, et plus largement africains, cette technologie fait aussi l’objet d’un programme de formation coordonné par l’Université de Liège et l’Université du Rwanda.
Le rendez-vous est désormais annuel : en septembre, le monde médical et scientifique se retrouve à Kigali (Rwanda) pour la conférence sur la biotechnologie. À l’invitation de Diane Gashumba, ministre rwandaise de la Santé, plus de 250 personnes – dont d’autres ministres africains de la santé, des bailleurs de fonds, des chercheur·es, des expert·es, des technicien·nes et des étudiant·es – prendront part à l’événement qui abordera cette année de multiples sujets comme la biotechnologie médicale et environnementale, les maladies infectieuses, la génétique, les diagnostics moléculaires des maladies humaines, animales ou végétales, ou encore les bioproduits.
La chirurgie mini-invasive, au cœur de la 3e conférence sur la biotechnologie
Un autre événement se greffera à cette 3e conférence et concernera la chirurgie mini-invasive, une approche chirurgicale encore peu pratiquée sur le continent africain, hormis en Afrique du Sud.
Plus confortable pour le patient, la chirurgie mini-invasive est une technique chirurgicale limitant le traumatisme opératoire. Elle permet au chirurgien d’atteindre sa cible via des mini incisions (+/- 1 centimètre) grâce à l’utilisation d’instruments couplés à un système d’imagerie vidéo. Le suivi post-opératoire s’avère plus simple, réduit les risques infectieux et diminue la durée de l’hospitalisation.
Par le biais de communications, de workshops et de présentations de posters scientifiques, les participant·es aborderont cette technologie, dont le Rwanda a fait une priorité. Le développement d’un pôle de compétence en chirurgie mini-invasive apparaît en effet comme un moyen de renforcer à la fois le système de santé et de positionner le pays comme un acteur de référence de la sous-région dans le domaine de la formation médicale.
Atteindre cet objectif passe notamment par le renforcement des capacités des chirurgiens en fonction (une cinquantaine, actuellement) et futurs chirurgiens, par la formation des personnels infirmiers et paramédicaux, par l’accès à des stages pointus et par la disponibilité de matériel.
Une technologie enseignée à l’Université du Rwanda
Avec le soutien de l’ARES, l’Université de Liège (ULiège) et l’Université du Rwanda (UR) ont décidé de relever ce défi. Depuis 2018, sous la direction des Professeurs David Waltrégny (ULiège) et Léon Mutesa (UR), les deux institutions et leurs divers partenaires (notamment le Prof. Jacob Souopgui de l’Université libre de Bruxelles), dispensent un programme de formation dans ce domaine. Léon Mutesa, coordonnateur rwandais de ce projet et directeur du Centre de génétique humaine au sein de la Faculté de médecine de l’UR, en justifie la raison.
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Cinq disciplines médicales ciblées
Le programme de formation de 12 mois a été conçu et est dispensé (au Rwanda ou via une plateforme d’e-learning) par une dizaine de spécialistes issus des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (entre autre l’ULiège, l’ULB, l’UCLouvain, la Haute école Léonard de Vinci) et du monde hospitalier (CHU de Liège, Hôpital de Marche-en-Famenne). Ils n’interviennent pas seuls. Des spécialistes rwandais mais aussi camerounais sont également mobilisés.
Léon Mutesa présente les 5 disciplines ciblées par ce programme de formation.
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Par année, ce programme doit permettre la formation de 10 médecins et de 30 membres d’unité chirurgicale. La constitution d’un noyau de futurs formateurs est également prévue pour assurer la pérennité du projet.
L’implémentation de la chirurgie mini-invasive dans les huit hôpitaux de référence du Rwanda serait une solution durable pour créer un mouvement de basculement massif vers ces pratiques novatrices et améliorer significativement la qualité des traitements de pathologies chirurgicales et le bien-être des patients. Pour le pays, il y aura un gain économique bénéfique de réduction du flux massif des patients traités à l’étranger.
Une démarche de sensibilisation de la population rwandaise est également prévue afin d’expliquer la technique opératoire et les aspects positifs d’une hospitalisation plus courte.
À noter que ce programme de formation s'inscrit aussi dans un partenariat Sud/Sud entre le Rwanda et le Cameroun. L’UR et l’Université de Douala collaborent en effet dans la mise en œuvre du master professionnel en chirurgie mini-invasive, programme bénéficiant de l’expertise académique de l’ULB.
Appel à communication
Dans le cadre de la conférence, les personnes souhaitant faire une communication ou présenter un poster en lien avec le thème "Transforming Rwanda’s Development by Investing in People’s Skills" peuvent consulter le document d’appel y relatif :
> Télécharger le document d'appel à communication
Date limite d’introduction des candidatures : 9 septembre 2019.
EN SAVOIR + : visitez la page du Programme de formation Sud « Fellowship en chirurgie mini-invasive à l’Université du Rwanda » sur MOOVE.
L’expertise académique belge reconnue à Madagascar pour ses retombées scientifiques et sociétales
Vanille, concombre de mer, algue marine : saviez-vous que des chercheurs des universités francophones excellent dans le développement de ces produits qui font la réputation de Madagascar ? Une mission diplomatique conduite par l’Ambassadeur de Belgique en a fait la découverte du 18 au 22 novembre 2018. Tour d’horizon des projets de recherche et de formation menés actuellement par les académiques belges dans cette île de l’Océan Indien.
Le concombre de mer, star des tables asiatiques
Le concombre de mer… Un mets totalement inconnu en Belgique, mais dont raffolent des milliards de Chinois ! À Tuléar, au sud-ouest de Madagascar, Igor Eeckhaut, enseignant-chercheur en biologie marine de l’Université de Mons (UMONS) a fait de son projet de recherche sur les holothuries - le nom scientifique des concombres de mer - une success story scientifique et économique.
Progressivement mises en place depuis 1998, ses recherches ont finalement débouché sur la création d’une ferme aquacole dédiée à la croissance des concombres tout en permettant aux pêcheurs de la région de diversifier leurs revenus. Le potentiel économique des holothuries et l’existence d’un marché en Asie ont également permis la création de la société Indian Ocean Trepang (IOT), l’un des opérateurs majeurs au niveau mondial. Au final, ces concombres reconnus pour leurs multiples vertus se vendent à plus de 1000 $ le kilo sur le marché chinois. Ils ont aussi permis la reconnaissance des chercheurs malgaches, parmi les meilleurs au monde dans ce secteur.
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La vanille, tout faire pour conserver le leadership mondial
Tout au nord de l’île, dans la région de Sambava et d’Antalaha, c’est à une autre ressource emblématique que s’intéresse l’enseignant-chercheur de l’Université libre de Bruxelles (ULB), Mondher El Jaziri : la vanille. Leader mondial incontesté pendant de nombreuses années, Madagascar doit faire face aujourd’hui à plusieurs menaces qui touchent le secteur : concurrence d’autres pays producteurs, vanilline de synthèse, sensibilité des vanilliers aux changements climatiques et, enfin, manque crucial de compétences scientifiques requises localement pour garantir une exploitation raisonnée et de qualité. Pour y remédier, Mondher El Jaziri et ses collègues malgaches mettent en place un réseau de compétences scientifiques dans la filière de production pour garantir une exploitation durable et de qualité, afin que la région de la Sava conserve son titre de « capitale de la vanille Bourbon ».

Plant de vanille dans la région de Sambava à Madagascar © Alexander_N/Shutterstock.com
Une île victime du dérèglement climatique
C’est aussi dans cette même région de la Sava que l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) intervient à Madagascar. La zone est fortement exposée aux risques hydriques et leurs conséquences aux niveaux sociétal, économique et écologique sont une menace pour les populations locales. Crues, inondations, cyclones violents, glissements de terrain s’y succèdent, entrainant la perte d’une biodiversité exceptionnelle. Pour faire face à ces nombreux défis, le projet du chercheur Marnik Vanclooster propose de renforcer les capacités des acteurs académiques du Centre universitaire régional de la Sava (CURSA) et de ses partenaires dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau.

Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster

Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster
L'écotourisme, une niche économique à valoriser
Autre secteur qui retient l’attention du monde académique francophone, le tourisme. Madagascar fait partie des pays à haut potentiel touristique. Dotée d’une faune et d’une flore exceptionnelles, l’île n’accueille toutefois qu’un nombre assez marginal de touristes, entre 200 et 300 000 visiteurs par an.
Le pays fait aussi face à une pénurie de personnel qualifié, notamment dans le domaine de l’écotourisme, secteur touristique sensible à la protection de l’environnement et au bienêtre des populations locales. Le projet de master en écotourisme, soutenu par l’Université de Mons et mis en œuvre par l’Université de Tuléar, est une réponse aux diverses lacunes constatées dans la formation. Il prévoit de former 25 étudiants par an pour répondre aux besoins de plus en plus exigeants des tours opérateurs, des hôtels, de sociétés privées, des ONG spécialisées ou encore de certains ministères. La formation inclut des modules sur le tourisme, l’écologie, la biodiversité marine et terrestre et le management. Sans oublier l’apprentissage de plusieurs langues en vue de satisfaire la clientèle internationale.
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Cette variété d’interventions proposées par les universités francophones de Belgique a marqué la mission diplomatique, conduite du 18 au 22 novembre 2018 par l’Ambassadeur de Belgique, Nicolas Nihon. À Tuléar, en visitant l'Institut halieutique et des sciences marines, en découvrant la réputation du concombre de mer ou en constatant l’impact de ces projets sur le développement de Madagascar, il s’est réjoui du rayonnement international des chercheurs belges et a salué la pertinence d’une coopération académique, même dans les contextes fragiles.
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L’arachide à Madagascar, une filière prometteuse mais fragile
L’ARES, l’Université d’Antananarivo et Louvain Coopération organisent les 23 et 24 avril 2018 à Antananarivo un atelier de réflexion sur le développement de la filière « arachide ». Par le biais d’un regard scientifique et technique, l’atelier visera à mieux positionner l’arachide face aux enjeux locaux, internationaux et environnementaux.
L’arachide… Nous la consommons nature, salée, caramélisée, en confiserie, en sauce ou encore sous forme d’huile. Les animaux préfèrent ses résidus transformés en tourteaux. L’un de ses principaux pays de production est Madagascar, où elle constitue la première culture oléagineuse. En termes de surfaces cultivées – plus ou moins 5 % –, elle se situe loin derrière le riz (50 %), le manioc (25 %) et le maïs (10 %), mais la demande locale et internationale augmentant, producteurs locaux et investisseurs s’y intéressent de plus près. La Chine notamment…
Située à l’ouest de Madagascar, la région du Menabe considère, depuis plusieurs années, l’arachide comme une filière très porteuse. Environ 15 000 tonnes de la variété très prisée « voanjo marakely » y ont été récoltées lors de la saison 2016. Générant pas moins de 35 000 emplois directs et indirects, la graine constitue désormais un « ingrédient » majeur de la vie socioéconomique locale. Véritable vedette locale, l’arachide a désormais son festival, organisé chaque année à Belo-sur-Tsiribihina. L’objectif ? La dynamisation et la promotion de la filière.
Comment répondre aux difficultés rencontrées par la filière ?
En dépit de ces potentialités, les producteurs locaux rencontrent diverses difficultés qui les empêchent d’en tirer pleinement les bénéfices et, in fine, des revenus adéquats. « Les faibles compétences techniques des agriculteurs, l’absence d’organisations professionnelles fonctionnelles et viables, un environnement économique et logistique fragile, ainsi que l’absence d’une règlementation spécifique nationale sur la production de l’arachide sont autant de freins au développement harmonieux de la filière », explique Jean-Patrick Masquelier, directeur national à Madagascar pour l’ONG Louvain Coopération, très active dans cette région de l’île pour améliorer la sécurité alimentaire et économique des communautés locales. Face à de tels constats, leurs responsables ont souhaité faire appel à l’expertise académique malgache et belge pour réfléchir aux enjeux techniques, agronomiques, économiques et écologiques posés par le développement de l’arachide dans le Menabe.
Une vision complémentaire pour aborder les enjeux locaux et internationaux
L’ARES a donc mobilisé son partenaire local, l’Université d’Antananarivo, mais aussi les ressources scientifiques des établissements d’enseignements supérieurs de la Fédération Wallonie Bruxelles pour organiser un atelier dont le thème central est « L’arachide dans les systèmes de production et pratiques agroécologiques ». « Pendant deux jours, précise Ravaka Andrianaivotseheno de l’Université d’Antananarivo, des experts universitaires, des chercheurs, des économistes, des sociologues, mais aussi des acteurs de terrain et des responsables du ministère de l’Agriculture et du ministère du Commerce et de la Consommation vont se pencher sur des questions très précises : quelles sont les possibilités de développement de l’arachide afin qu’elle apporte croissance économique et développement humain ? comment maximiser les profits de cette culture sans dégrader l’environnement ? Quelle est la place des organisations paysannes ? quelle est la mission de l’État malgache pour dynamiser la filière tout en l’encadrant ? »
À terme, les recommandations issues de cette réflexion associant académiques, praticiens et techniciens permettront d’apporter des solutions scientifiques, techniques, mais aussi institutionnelles pour le développement de la filière « arachide » à Madagascar tout en étant vigilant aux enjeux locaux et internationaux.
L’organisation de cet atelier et la collaboration entre l’ARES, l’Université d’Antananarivo et Louvain Coopération témoignent de l’intérêt que représente pour l’ensemble des parties prenantes la complémentarité des expertises dans le cadre des programmes de coopération financés par la Belgique à Madagascar.
EN SAVOIR + : pour en savoir plus, consultez le programme de l’atelier.
L’Atelier « L’arachide dans les systèmes de production et pratiques agroécologiques » est une initiative menée en synergie par les acteurs de la coopération non gouvernementale belge et leurs partenaires malgaches, avec le soutien de la Coopération belge au développement.
Université d’Antananarivo 23 et 24 avril 2018
Contact :
Ravaka Andrianaivotseheno
Université d’Antananarivo
ravaka_vola@yahoo.com
Rwanda - Belgique / La coopération académique, clé du développement
Fin 2017, les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et l’Université du Rwanda (UR) ont célébré les 20 ans de ce partenariat de long terme entamé au lendemain du génocide de 1994 avec le soutien de l’ARES et de la Coopération belge.
D’un campus décimé qui ne comptait alors plus qu’une quinzaine de professeurs, que quelques laboratoires pillés, et quelques milliers d’étudiants, l’Université du Rwanda est parvenue, en l’espace de 20 ans, à se reconstruire.
Elle compte aujourd’hui près de 33 000 étudiant·e·s pour 909 enseignant·e·s, et son expertise est de plus en plus internationalement reconnue.
Trois vidéos viennent illustrer la richesse de cette collaboration entre les acteurs de la coopération académique belges et rwandais et confirmer l’impact de ce partenariat pour la société rwandaise.
Les 20 ans de la coopération
Ce reportage aborde l'historique de la coopération académique entre l'UR et les Universités de la FWB, ainsi que les principales orientations méthodologiques et thématiques des divers programmes. Il évoque également les impacts de cette coopération, d'une part sur l'UR mais aussi sur la société rwandaise.
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La Fish Farm de Rwasave
La pisciculture de Rwasave est un projet de recherche qui a mobilisé toute l'énergie des universitaires belges et rwandais pendant de nombreuses années. Il a également mis à contribution de nombreux doctorants. La finalité de cet investissement est importante car elle vise, entre autre, la sécurité alimentaire du Rwanda. La Fish Farm est aussi un bel exemple de spin off, ou, comment un projet de recherche peut aussi avoir une finalité économique.
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Les souhaits des académiques belges pour leurs confrères rwandais
Ils et elles sont venus en nombre au Rwanda depuis 20 ans... Ils et elles, ce sont les enseignant·e·s, les gestionnaires, les coordonnateurs·trices et les pilotes d'atteinte des résultats (PAR) des divers programmes et projets de la CUD, devenue depuis 2014 l'ARES. A Huyé et à Kigali, ils ont été à chaque fois accueillis avec enthousiasme par leurs confrères et consoeurs, ainsi que par les étudiants...
20 années de cours, d'activités de recherches... cela laisse des souvenirs, cela engendre de nouvelles attentes...
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La coopération au développement relève de la mission de services à la société des établissements d’enseignement supérieur. En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ARES est chargée de la gestion d’une subvention annuelle de 30 millions € accordée par le Gouvernement fédéral, qui finance le volet académique francophone de la Coopération belge dans 18 pays partenaires.
Le partenariat avec le Rwanda est programmé jusqu’en 2021, à hauteur de 3,2 millions € sur 5 ans.
20 ans de soutien des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles au Rwanda
Les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’Université du Rwanda marquent ce vendredi 6 octobre les 20 ans d’un partenariat de long terme entamé au lendemain du génocide de 1994 avec le soutien de l’ARES et de la Coopération belge. Leurs collaborations ont jusqu’ici significativement contribué au relèvement de l’Université du Rwanda. Elles se poursuivront au moins jusqu’en 2021.
Les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été, après 1994, les premiers partenaires internationaux de l’Université du Rwanda. Leur coopération remonte à 1996, soit deux ans après le génocide et un an après la réouverture de l’université.
D’un campus décimé qui ne comptait alors plus qu’une quinzaine de professeurs, que quelques laboratoires pillés, et quelques milliers d’étudiants, l’Université du Rwanda est parvenue, en l’espace de 20 ans, à se reconstruire. Elle compte aujourd’hui près de 33 000 étudiants pour 909 enseignants et son expertise est de plus en plus internationalement reconnue.
D’une aide d’urgence apportée principalement sous la forme de missions d’enseignement et de réhabilitation de laboratoires, le partenariat académique Wallonie-Bruxelles - Rwanda a rapidement évolué. Les efforts ont été concentrés sur la restauration des capacités d’enseignement, sur l’infrastructure de recherche et ICT, ou sur la formation doctorale et, progressivement, ils se sont spécialisés dans les secteurs du génie civil, de la médecine, de la biologie, de la pharmacie et de l’agronomie.
En 2015, les partenaires inauguraient un Centre d’excellence en biotechnologie abrité dans des bâtiments financés par la Coopération technique belge. Il est aujourd’hui la plaque tournante de travaux de recherche de haut niveau en sciences de la vie, menés, par exemple, sur la sécurité sanitaire des phytomédicaments traditionnels, ou pour contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
La « renaissance » de l’Université du Rwanda reste principalement due à la mobilisation locale, aux investissements des pouvoirs publics rwandais dans l’éducation et aux partenaires internationaux, aux premiers rangs desquels la Belgique. Le professeur Charles Murigande, recteur en 1996 et aujourd’hui vice-recteur de son université rappelle que « la Belgique a été le premier pays à disponibiliser ses professeurs » sans le concours desquels, « notre université n’aurait pas pu redémarrer aussi vite ».
La coopération au développement relève de la mission de services à la société des établissements d’enseignement supérieur. En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ARES est chargée de la gestion d’une subvention annuelle de 30 millions d’euros accordée par le Gouvernement fédéral, qui finance le volet académique francophone de la Coopération belge dans 18 pays partenaires.
Le partenariat avec le Rwanda est programmé jusqu’en 2021, à hauteur de 3,2 millions d’euros sur 5 ans.
20 years of cooperation. From an emergency phase to spinoffs creation
Mondher El Jaziri, professeur à l’ULB et docteur honoris causa de l’Université d’Antananarivo, Madagascar
La coopération universitaire au développement est récompensée : le professeur Mondher El Jaziri a reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université d’Antanarivo-Madagascar. Mondher El Jaziri est professeur à la faculté des sciences de l’ULB et vice-président de la Commission de la coopération au développement de l’ARES. En novembre dernier, l’Université d’Antananarivo, Madagascar, lui a décerné les insignes de docteur honoris causa pour sa contribution à la conservation et à la gestion durable des ressources génétiques locales, principalement les plantes médicinales. Le titre de Chevalier de l’Ordre National lui a également été décerné par le président de la République de Madagascar.
« Des résultats et du changement »
« Mon histoire avec Madagascar a commencé il y a 15 ans. Je suis biologiste de formation et j’ai fait ma thèse de doctorat dans le domaine de la pharmacognoisie. Je m’intéresse aux plantes médicinales et je me suis donc rendu à Madagascar pour visiter des parcs naturels et surtout pour rencontrer des scientifiques malgaches qui travaillent dans le domaine des plantes médicinales et de la valorisation de cette biodiversité locale. Explorer des pays riches en biodiversité, c’est un peu le rêve de tout biologiste…
Sur place, j’ai visité l’Institut malgache de recherche appliquée. L’IMRA, est en réalité une fondation créée par le professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, biologiste, médecin, chimiste, qui a été directeur de recherche au CNRS et également diplomate. Il avait effectué des recherches sur des plantes médicinales de l’île, obtenu des brevets et dédié son importante fortune personnelle à l’IMRA qui soignait des malades avec ses remèdes traditionnels réalisés à partir des plantes locales.
J’avais été impressionné par la démarche du Professeur Ratsimamanga et eu l’occasion d’en discuter avec lui : il m’avait expliqué que des personnes venaient à Madagascar pour récolter du matériel végétal dans les forêts d’une manière totalement irraisonnée et qu’il craignait la disparition de certaines espèces endémiques et extrêmement importantes dans la pharmacopée locale. Il pressentait clairement une menace sur ce patrimoine national : les plantes médicinales malgaches.
Cette rencontre a motivé une demande auprès du CIUF (aujourd’hui l’ARES) d’un premier projet de recherche pour le développement « Biodiversité et biotechnologie à Madagascar ». L’objectif était d’apporter des solutions pour la préservation des espèces médicinales malgaches les plus menacées.
Ce projet a notamment débouché sur la création de la première banque de plantes médicinales in vitro de Madagascar. C’est peut-être même la première banque de sauvegarde de plantes médicinales au monde. Il s’agissait d’un projet de transfert de technologie Nord-Sud au service d’une problématique rencontrée localement.
Depuis lors, j’ai développé d’autres projets avec l’Université d’Antananarivo à laquelle l’institut de recherche appliquée est intimement lié. Il s’agit essentiellement de projets visant la valorisation de ce patrimoine local par des approches biotechnologiques raisonnées.
Je considère ce titre de docteur honoris causa comme une reconnaissance, par mes collègues de cette université, des activités de recherche que nous menons ensemble depuis 15 ans. Il renforce nos collaborations et traduit la reconnaissance de ce que nous apportons : des résultats et du changement. »