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Documents et outils

La page « Documents et outils » de l'ARES vous permet de rechercher et d'accéder facilement aux documents, médias et outils essentiels liés à l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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Guide de montage d'un PRD-PFS

Ce guide s'adresse aux personnes candidates de projets désireuses de participer à un appel à PRD/PFS de l’ARES et vise à leur fournir les outils méthodologiques nécessaires pour concevoir et formuler des projets de coopération académique au développement efficaces et alignés sur les priorités locales.

Projets de recherche pour le développement et de formation Sud 2026

Soumis par Fabian le
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Appel à projets de recherche et de formation Sud 2026

Projets de recherche pour le développement et de formation Sud © Shutterstock.com / Near D Krasaesom

/ Appel à projets

L'appel à projets de recherche et de formation sud est clôturé depuis le 11 avril 2025. Vous pouvez consulter les documents relatifs à cet appel à titre informatif.

Qui peut soumettre un projet et quel est le partenariat minimum ?

Le projet doit être déposé par une personne membre d’un établissement d’enseignement supérieur (EES) en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et habilitée par celui-ci à coordonner le projet avec, au moins, un ou une partenaire dans un autre EES en FWB et un ou une partenaire d’un établissement d’enseignement supérieur d’un pays de la liste ci-dessous.

Chaque personne coordinatrice de projet en FWB ne peut soumettre qu’un projet par appel.

Pays éligibles ?

carte 18 pays partenaires
Carte des 18 pays partenaires de projets de l'ARES
  • En Afrique: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, RD Congo, Madagascar, Maroc, Niger, Rwanda, Sénégal.
  • En Amérique du Sud et Caraïbes: Bolivie, Cuba, Équateur, Haïti, Pérou.
  • En Asie du Sud-Est : Cambodge, Philippines, Vietnam.

Durée ?

3 ou 5 ans.

Budget ?

  • Maximum 350 000 € pour les projets de 3 ans.
  • Maximum 500 000 € pour les projets de 5 ans.

Détails de l'appel

Télécharger le document d'appel.

Comment soumettre un projet ?

  • Le dépôt d’un projet se fait en ligne via la plateforme GIRAF.
  • Pas encore de compte GIRAF? Créer un compte.
  • Le lien de création d’un formulaire de préprojet est communiqué par la personne de contact pour la coopération de l’établissement dont est issue la personne coordinatrice du projet. Le formulaire doit être ouvert par la personne coordonnatrice FWB de la proposition.
  • Date limite pour la création d’un formulaire de préprojet via ce lien : vendredi 28 mars 2025 à midi.
  • Guide GIRAF du candidat.

Les propositions de préprojets doivent inclure :

  • Les données du projet (fiche d’identification), les coordonnées des personnes coordonnatrices et partenaires et le résumé du projet, à fournir via le formulaire GIRAF.
  • Le formulaire de proposition de projet complété.
  • Le canevas du budget indicatif complété.
  • Les CV des personnes coordonnatrices et partenaires.
  • Pour les projets en lien avec un projet PRD ou PFS précédent, le rapport d’autoévaluation de cette intervention.

Ces documents seront téléchargés en pdf via GIRAF.

Critères de sélection

  • Qualité scientifique et pédagogique.
  • Pertinence au développement.
  • Qualité de la stratégie d’intervention.
  • Articulation avec les stratégies locales et autres activités de coopération.
  • Adéquation de la ventilation budgétaire proposée à la stratégie d’intervention.

Procédure de sélection

  • Vérification de la recevabilité administrative.
  • Analyse par un comité d’expertise externe sur la base des critères de sélection.
  • Avis de la Direction générale de la coopération au développement (DGD) et des missions diplomatiques.
  • Analyse et sélection par le Bureau de la Commission de la coopération internationale.

Seules les propositions de préprojet sélectionnées pourront faire l’objet d’une proposition de projet complet.

Calendrier synthétique

13 janvier 2025 : Diffusion de l'appel à préprojet


11 avril 2025 à midi : Clôture et dépôt des préprojets sur GIRAF


18 avril 2025 à midi : Validation des propositions dans GIRAF par les EES


Septembre 2025 : Sélection des préprojets


16 octobre 2025 : Réunion d’information sur la formulation pour les préprojets sélectionnés


Mi-octobre 2025 - début février 2026 : Formulation des projets complets


2 février 2026 à midi : Soumission des projets complets


Mars 2026 : Approbation des projets complets par la Commission de la coopération internationale


Avril 2026 : Approbation des projets complets par le Conseil d'administration de l’ARES


Septembre-décembre 2026 : Démarrage des projets


Documents de référence

Tutoriel sur le montage d'un PRD-PFS

URL de Vidéo distante

EN SAVOIR + : contactez l’équipe via l'adresse prd-pfs@ares-ac.be.

Research projects and training projects for the South 2026

Soumis par Fabian le
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Call for research and training projects 2026

Research projects and training projects for the South © Shutterstock.com / Near D Krasaesom

/ Call for projects

The call for research and training projects is closed since 11 April 2025. You can consult the documents relating to this call for information.

Who can submit a proposal and what is the minimum partnership?

The project must be submitted by a member of a higher education institution (HEI) in the Wallonia-Brussels Federation (WBF) and empowered by this HEI to coordinate the project, with at least one partner in another HEI in WBF and one partner of an HEI from a country included in the list below.

Every WBF coordinator can only submit one project per call.

Eligible countries?

carte 18 pays partenaires
Carte des 18 pays partenaires de projets de l'ARES
  • In Africa: Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroon, DR Congo, Madagascar, Morocco, Niger, Rwanda, Senegal.
  • In South America and Caribe: Bolivia, Cuba, Ecuador, Haiti, Peru
  • In South-East Asia: Cambodia, Philippines, Vietnam.

Duration?

3 or 5 years.

Budget?

  • Maximum 350 000 € for 3-year projects.
  • Maximum 500 000 € for 5-year projects.

Call details

Download the call document.

How to submit a project?

  • The project must be submitted online via GIRAF.
  • You don’t have a GIRAF account? Create an account.
  • The link to created a preproject form is provided by the contact person for cooperation of the HEI from which the project coordinator comes. The form must be opened by the WBF coordinator of the project proposal.
  • Deadline to create a preproject form through the link: Friday 28 March 2025 at midday.
  • GIRAF guide for the candidate (only in French).

Preproject proposals must include:

  • The project data (identification sheet), the contact details of coordinators and partners and the project summary, to be provided through the GIRAF form.
  • The project proposal form, duly filled.
  • The indicative budget canevas, duly filled.  
  • CVs of coordinators and partners.
  • For projects linked to a previous RPD or TPS project, the self-evaluation report of that project.

These documents will be uploaded in pdf through GIRAF.

Selection criteria

  • Scientific and pedagogical quality.
  • Relevance to development.
  • Quality of the intervention strategy.
  • Connection with local strategies and other cooperation activities.
  • Adequacy of budget breakdown to the proposed intervention strategy.

Selection process

  • Verification of the administrative admissibility.
  • Analysis by a committee of external experts based on the selection criteria.
  • Opinion of the General Direction for Development cooperation (DGD) and diplomatic missions in eligible countries.
  • Analysis and selection by the bureau of the International Cooperation Commission (ICC).

The pre-project proposals that are selected will be the only ones eligible to submit a full project proposal.

Synthetic calendar

13 January 2025: Launch of the call for preprojects


11 April 2025 at midday: Close of the call and submission of the proposals through GIRAF


18 April 2025 at midday: Validation of the proposals in GIRAF by higher education institutions (HEI)


September 2025: Selection of preprojects


16 October 2025: Information meeting on formulation, for selected preprojects


Mid-October 2025 - beginning of February 2026: Formulation of full projects


2 February 2026 at midday: Submission of full projects


March 2026: Validation of full projects – approval by the ICC


April 2026: Approval of full projects by the executive board of ARES


September-December 2026: Start-up of projects


Reference documents

RPD-TPS assembly tutorial

URL de Vidéo distante

More information : contact the team via prd-pfs@ares-ac.be.

Répondre aux besoins d'un monde en mouvement

Ce rapport présente une photographie de 24 projets de recherche et de formation pour le développement soutenus par l’ARES en Afrique subsaharienne pour moitié, en Amérique latine et Caraïbes, en Asie et en Afrique du Nord.

Vade-mecum

Vade-mecum unique pour les projets académiques de la coopération de l'ARES

Cuba : l’agroécologie au service d’un chocolat d’excellence

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Le prof. Pierre Bertin (UCL) a bénéficié d’un financement de l’ARES pour mener des recherches en faveur de l’amélioration de la qualité du cacao produit dans la région de l’Oriente (Baracoa) à Cuba. De son côté, Nico Regout, fondatrice de la maison Marcolini et fervente défenderesse du « bean-to-bar », a suscité la création d’une tablette de chocolat à partir des fèves exceptionnelles du terroir de Baracoa. Interview et regards croisés d’un scientifique et d’une experte en cacao, tous deux en recherche d’excellence.

La recherche scientifique et la formation de personnel hautement qualifié sont un leitmotiv des activités de coopération au développement. « C’est l’appui à une formation de qualité que nous pouvons apporter » nous déclare d’emblée Pierre Bertin, que nous avons rencontré dans son bureau de l’Earth and Life Institute et de la faculté des bioingénieurs de l’UCL. 

Il commence par nous parler de ses convictions personnelles. « J’ai étudié l’agronomie parce que je voulais participer au développement durable. Il est au cœur de mes préoccupations et, en faisant de la coopération au développement, je recherche la jonction entre le développement durable et celui des pays du "Sud", deux dimensions du développement qui ont toujours été présentes dans les différents projets interuniversitaires auxquels j’ai contribué ».

L’un de ces projets de recherche1, Pierre Bertin l’a mené à Cuba, dans la région de Baracoa. L’ambassade de Belgique l’a contacté suite à l’initiative de deux chercheurs cubains qui estimaient que la production de cacao devait être améliorée : ils avaient constaté que des aspects qualitatifs de la filière devaient être revus, à commencer par la sélection de cabosses de qualité et les aspects phytosanitaires de la culture.

actu Bertin Cacao cabosse

© Ph. Bertin

Les aspects de la postrécolte posaient problème, en particulier la fermentation, une phase très délicate dans le cas du cacaoyer car les graines de la cabosse ne sont pas dormantes. Pierre Bertin nous explique que « dès que la cabosse est à maturité, il faut la cueillir, enlever les graines et mettre immédiatement celles-ci en fermentation. Cette phase pose un énorme problème à Cuba car le transport par camion ou par charrette, des champs reculés vers les petites usines de transformation, est irrégulier et difficile. Les fèves pourrissent en quelques jours, c’est-à-dire avant d’arriver à l’usine où doit se faire la fermentation. » Les étapes suivantes, c’est-à-dire la torréfaction, qui permet d’obtenir la poudre de cacao, et la fabrication du chocolat posaient également problème.

 

La formation au service du développement durable

À Cuba, les propriétaires sont rassemblés en coopératives qui comprennent toutes leur vulgarisateur, le technicien responsable de la transmission des connaissances au bénéfice des agriculteurs. Il est la première personne de contact lorsqu’un agriculteur rencontre un problème. C’est lui qui se met en relation avec la station de recherche de l’UCTB Baracoa pour envoyer des conseillers. Pierre Bertin précise qu’il est donc nécessaire que ces personnes soient correctement formées. « À la station de Baracoa, on a formé des phytopathologistes et des techniciens, et renforcé le système des formations dispensées par les techniciens aux paysans. Il s’agit donc d’un renforcement des capacités. »

Il estime qu’à Cuba, « il y a moyen de produire un chocolat de qualité grâce à de petites coopératives géographiquement bien situées, ce qui résoudrait les problèmes du transport, en organisant la récolte de façon rigoureuse, c’est-à-dire tous les jours en période de production, et en assurant la fermentation dans de bonnes conditions. Un tel projet mené à une échelle maîtrisable et locale pourrait motiver les entreprises et les administrations cubaines à le rependre à leur compte, d’autant qu’un nouveau débouché apparaît avec la future ouverture des marchés et l’arrivée d’une clientèle de touristes américains notamment ceux d’origine cubaine. Dans ce cadre-là, il serait possible de travailler dans une optique de développement durable et de générer des gains au profit des petites coopératives cubaines. »

 

Un projet de recherche véritablement agroécologique

Pierre Bertin a l’intention de poursuivre les recherches en approfondissant l’étude de l’écosystème et de la façon dont la phytotechnie peut favoriser la flore commensale. « Avec les collègues cubains, nous avons étudié la génétique, les souches de pathogènes, la flore commensale, la flore bactérienne du sol avec notamment des effets antagonistes sur les maladies. On a mis en évidence le fait que certains arbres sont nécessaires pour le développement de levures qui sont transportées par des insectes (des mouches), levures qui sont fondamentales pour la fermentation. Celle-ci doit donc se faire dans les régions cacaoyères mêmes. Actuellement, les conditions de transformation ne sont pas bonnes mais le processus est très naturel et ne comporte pas d’adjuvant. »

actu Bertin Cacao arbre

© Ph. Bertin

Il nous explique qu’« anciennement, les plantations de cacaoyers étaient fertilisées au moyen d’engrais chimiques et de pesticides. Lorsque l’URSS s’est disloquée et que la source de ces produits s’est tarie, une importante crise est survenue car l’écosystème n’était plus du tout adapté à fonctionner sans ces adjuvants. Il y a eu une explosion des maladies, notamment de phytophthora palmivora (la pourriture de la cabosse). La situation s’est ensuite améliorée grâce au pathosystème et à une flore commensale qui se sont rééquilibrés. » Il veut poursuivre ses recherches et mettre sur pied un projet véritablement agroécologique englobant la protection de l’environnement, la lutte contre les conséquences du changement climatique et la préservation des sols.

 

De l’agroécologie à la tablette de chocolat

La Belgique étant le royaume du chocolat, nous avons demandé à Pierre Bertin si nos chocolatiers pourraient s’approvisionner à Cuba en fèves de Baracoa, vu leurs qualités exceptionnelles. Il nous a répondu : « C’est déjà le cas : Marcolini s’est rendu à Cuba et produit un chocolat à partir de la filière de Baracoa sur laquelle nous avons travaillé. » Nous avons donc contacté la célèbre maison Marcolini pour connaitre l’histoire de leur découverte des fèves de Baracoa et de la naissance de la tablette de chocolat Oriente de Cuba – Baracoa.

actu Bertin Cacao

© Le Cercle du cacao

Nico Regout, fondatrice de la maison Marcolini et experte en cacao, nous a reçus dans sa maison qui est aussi le siège du Cercle du cacao qu’elle définit comme « un carrefour d’expertise fournissant aux chocolatiers "bean-to-bar"–c’est-à-dire de la fève à la tablette – des fèves d’exception, de variétés identifiables et de terroirs traçables, issues d’un commerce plus équitable, produites dans un environnement plus durable, respectueux de la biodiversité. »

 

Le caractère exceptionnel du cacao de Baracoa

Elle nous explique qu’elle est arrivée à Baracoa indépendamment des travaux de recherche du prof. Bertin : « Compte tenu de mon expertise d’achat du cacao directement auprès du producteur, j’ai été appelée par l’ambassade de Belgique à Cuba afin de participer à un congrès. C’est là qu’a commencé une grande aventure puisqu’après une année de négociations, vers 2008, la maison Marcolini a été la première à importer le cacao de Baracoa. C’était la première fois que le mot Baracoa était mis en avant car le cacao vendu par le passé était présenté comme d’origine cubaine et complètement mélangé. Le cacao de Baracoa ne ressortait pas comme le diamant qu’il est. J’ai trouvé qu’il avait un arôme exceptionnel notamment au moment de la torréfaction, en plus de ses saveurs et de ses flaveurs, ce qui est rare et pas toujours explicable. C’est vrai qu’à Cuba, la transformation du cacao n’est pas encore tout à fait au point et, en ce qui me concerne, je ne veux que du cacao séché au soleil. Mais je considère que le cacao de Baracoa est un cru de propriété parce qu’il provient d’un terroir bien défini. Car le cacao ne peut être dissocié de l’environnement dont il provient ainsi que des sols qui le produisent. »

actu Bertin Cacao boeuf

© Ph. Bertin

Nico Regout nous explique l’une des raisons du caractère exceptionnel de ce cacao : « S’il n’y a pas de risque de pénurie de cacao en général, il y en a véritablement un pour les cacaos fins et les cacaos rares qu’il est indispensable de préserver. À Baracoa, grâce à l’embargo, les variétés anciennes telles que les criollo, des trinitario, des forastero ont été préservées. Les Cubains ont compris que la valeur de leur cacao passait par la préservation de leurs variétés anciennes et ils ont su garder leur patrimoine tout en augmentant leur productivité. Ils ont replanté plusieurs variétés de criollo et développé le principe des fermes modèles. »

 

Une collaboration entre chocolatiers et chercheurs

Nico Regout collabore depuis longtemps avec les universités pour leur apporter différents cacaos, en particulier les criollo, notamment pour étudier leur teneur en polyphénols. Mais son domaine de prédilection, c’est le « bean-to- bar » sur lequel elle collabore notamment avec le prof. Sonia Collin de l’UCL : « Sonia Collin a mis au point une chaine de fabrication "bean-to-bar". Elle me demande des petites quantités de différents cacaos pour effectuer des recherches sur les torréfactions à différentes températures et étudier s’il y a plus ou moins d’antioxydants. Nous nous échangeons des informations : je lui fais découvrir les différents terroirs et lui apporte ma connaissance du terrain ; elle m’apporte des preuves scientifiques car je ne suis pas bioingénieur. »

Nico Regout nous explique encore qu’en Belgique, « la maison Marcolini est la première à avoir travaillé en dehors des couverturiers, à être allée chercher les fèves chez le producteur et à les avoir transformées. Nous étions allés à Pise voir Amadei, des chocolatiers italiens qui travaillaient à partir de la fève. Nous nous sommes ensuite équipés pour produire du "bean-to-bar". C’était un retour aux sources car il y a 100 ans tous les chocolatiers belges travaillaient également de la sorte. »

 

« Je fais partie des indignés du chocolat »

Elle estime qu’avec une bonne maitrise, on peut produire des quantités plus importantes en ayant un prix beaucoup plus élevé que le prix de la bourse et établir une rémunération juste en travaillant avec le moins d’intermédiaires possible. Elle se dit consciente de « déranger le monde industriel » et souhaite que « l’on sache qu’il y a trop de monopoles : il n’y a jamais eu dans le vin autant de monopoles que dans le chocolat. Certains chocolats sont vendus sans que l’on connaisse le pays d’origine. Une nouvelle norme est en préparation obligeant à indiquer le pays et la région d’origine mais pas la variété de chocolat. Mais il ne suffit pas d’avoir le terroir, il faut aussi mentionner la variété. » Et elle conclut en disant : « Je fais partie des indignés du chocolat car je suis pour le slow cacao. »

 

L’université et l’avenir du chocolat cubain

Lorsque l’on demande au prof. Bertin quel a été le plus grand succès du projet de recherche qu’il a mené à Baracoa, il répond sans hésiter que c’est la formation doctorale des étudiants cubains et la création des trois laboratoires de recherche à l’Université de Guatanamo – un laboratoire in vitro, un deuxième de biologie moléculaire et un troisième de microbiologie – alors qu’auparavant, il n’y en avait aucun.

« La formation universitaire de haut niveau est fondamentale pour le développement de la filière locale et l’Université de Guantanamo manquait d’expérience en coopération internationale et en recherche universitaire. Ces labos ont un impact favorable sur l’université et les doctorants sont rapidement devenus professeurs expérimentés sur place. Le fait qu’ils aient effectué de la recherche au niveau international est réellement un plus pour leur université. »

Une plus-value, et une garantie supplémentaire pour le développement et la consolidation d’une filière cacao locale et durable, tant d’un point de vue économique qu’environnemental : une filière… « slow cacao ».

 

1. Projet « Appui à l’amélioration de la qualité du cacao produit dans la région de l’Oriente de Cuba : aspects agronomiques », 2008-2013, UCL - Université de Guantanamo / Université de La HavaneJosé Antonio MACHUCA / Estación Central de Investigaciones de Café y Cacao - ECICC, Cruce de los Baños.

 

Photos : © Ph. Bertin / Photo n°4 : Le Cercle du cacao

 

actu cacao 2016 portrait regout

Nico Regout est acheteuse de fèves pour des chocolatiers professionnels orientés « Bean-to-Bar » et des couverturiers. Elle est spécialisée dans la recherche dans la ceinture du cacao, de fèves de grande qualité, dont le terroir et la variété génétique sont parfaitement traçables.

 

Importé
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