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Culture des possibles : un projet médiatique à la découverte de l’agroécologie en Belgique et au Sénégal
Elles sont cinq étudiantes en dernière année à l’IHECS. Dans le cadre des Projets de sensibilisation au développement que soutient l’ARES, elles ont réalisé un documentaire et un site web sur le thème de l’alimentation durable. Ensemble, elles sont parties à la rencontre d’agriculteurs et d’experts qui pratiquent et étudient l’agroécologie en Belgique et au Sénégal. Entretien avec Héloïse, Emeline, Naïké, Charline et Pauline.
Comment vous est venue l’idée de réaliser un documentaire et un site web sur l’agroécologie ?
Nous avions envie d’aborder le thème de l’alimentation, véritable enjeu dans notre société où la population grandit considérablement alors que les ressources naturelles s’épuisent jour après jour. Nous voulions aborder ce sujet de manière positive et désirions rencontrer des acteurs de changement qui tentent de répondre à ce problème. Après une première phase de documentation, nous nous sommes rendu compte que des initiatives en agriculture biologique et écologique se développent chez nous, mais aussi ailleurs, notamment dans les pays du Sud. C’est alors que nous avons décidé d’établir un parallèle entre la Belgique et le Sénégal, deux pays très différents, où des alternatives agricoles se mettent en place.
Quel était l’objectif de votre projet ?
Notre objectif était de rendre compte de ces initiatives via un documentaire à l’attention des acteurs de l'agriculture de demain : les étudiants en bioingénieur.
Se lancer sur un tel sujet était un vrai défi. Comment avez-vous composé votre équipe ?
Très vite, nous sommes arrivées à la conclusion que nous aurions besoin d’un appui technique et que cinq étudiantes en communication n’auraient pas beaucoup de légitimité à parler d’un sujet comme celui-ci. Nous avons donc rencontré beaucoup de personnes qui, de près ou de loin, étaient liées à la thématique et nous avons proposé à Xavier, étudiant de Gembloux Agro-BioTech, de nous accompagner dans notre démarche.
Comment s’est déroulée la réalisation du documentaire ?
Au mois d’août 2015, nous sommes allés rencontrer les agriculteurs qui pratiquent l’agroécologie en Belgique. Nous avons donc commencé le tournage à la fin de l’été et en septembre, nous décollions vers le Sénégal pour un mois afin de voir comment ça se passe là bas. Après avoir rencontré des agriculteurs, des formateurs et des groupements de paysans, nous sommes rentrées avec une grande quantité de matière qui nous a servi à mettre notre histoire en image. Durant le mois d’octobre nous avons monté le documentaire, ce qui implique de grandes réflexions sur la meilleure façon de montrer et de dire les choses afin d’atteindre nos objectifs. Ce n’est qu’en janvier 2016 que le documentaire et le site web ont été finalisés.
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Votre objectif était donc de « rendre compte des initiatives en agroécologie par un documentaire à l’attention des futurs acteurs du milieu agricole ». Dans quel but ?
La finalité du documentaire et du site web consiste avant tout à sensibiliser les étudiants en bioingénieurs au modèle agroécologique. Nous voulions montrer que le modèle agroécologique est en fait applicable partout s'il est adapté à l'environnement dans lequel il est développé et nous voulions créer un échange de savoirs entre le Sud et le Nord, en valorisant les compétences de chacun. Mais nous voulions aussi toucher un public plus large, participer à la transition durable ! Sensibiliser le public à l’agroécologie, amorcer une réflexion sur la façon de produire et de consommer aujourd’hui et, enfin, d’amener à l’action. C’est pourquoi nous nous sommes vite rendu compte qu'il était nécessaire de tester nos outils auprès du public ciblé.
Et comment avez-vous fait pour tester vos outils auprès du public cible ?
Premièrement, nous avons organisé trois animations dans des classes d’étudiants en bioingénieur. Deux d’entre elles se sont déroulées sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech. La troisième s’est déroulée à la Haute école agronomique de La Reid, à Theux. Pour ces interventions, nous étions accompagnées d’un membre de notre partenaire, Aide au Développement Gembloux, d’un intervenant du documentaire – un agriculteur belge – et d'un professeur. L’intervention consistait tout d’abord à diffuser le documentaire. Ensuite nous avons laissé la place à une séance de discussions et d’échanges entre les étudiants et les intervenants. Enfin, nous avions préparé une animation qui consistait à donner la parole aux étudiants et à leur permettre d'entamer le débat sur les avantages et les inconvénients de l’agroécologie.
Nous avons par la suite organisé une soirée sur le thème de l’agriculture et de l’alimentation durables, et plus particulièrement sur l’agroécologie. Elle était destinée à un public plus large, constitué de jeunes intéressés par la problématique et qui désiraient en apprendre davantage. L’activité s’est déroulée à l’IHECS et était divisée en trois temps. Dans un premier temps, nous avons projeté notre documentaire. Ensuite, « notre » agriculteur était présent pour parler de son parcours et de ses choix actuels ainsi que pour répondre aux différentes questions et réflexions du public. Après cela, ce sont deux représentants du Réseau des consommateurs responsables et un représentant de la coopérative Agricovert qui ont pris la parole pour expliquer leurs démarches respectives et échanger avec le public. Le médiateur de la soirée, un membre de SOS Faim, s’est occupé de faire le lien entre les différentes interventions et de rebondir sur les questions et les réflexions du public. Enfin, nos partenaires et collaborateurs étaient invités à proposer, sur un stand, des informations plus spécialisées et plus complètes par rapport à leur activité.
© projet Culture des possibles
Quel est pour vous le bilan de ces deux animations ?
De manière générale, les différentes activités se sont très bien passées. Elles ont encouragé des réflexions assez intéressantes. Utiliser notre outil dans le cadre d’une animation avec des étudiants en bioingénieur et avoir la possibilité d’intégrer cette animation dans un cursus universitaire a été très enrichissant. Nous adresser à des groupes convaincus ou moins convaincus, connaisseurs ou novices en la matière, nombreux ou moins nombreux nous a permis d’envisager notre animation de différentes manières et de prendre du recul par rapport à notre outil. L’activité à l’IHECS a permis d’encourager une prise de conscience par rapport à l’alimentation et la consommation. Les activités en classe ont permis d’échanger de manière plus approfondie et plus technique avec des étudiants qui sont destinés à travailler dans un milieu agricole. Dans l’ensemble, les outils semblent avoir été pertinents en matière de sensibilisation, mais nous avons remarqué qu’il est important que le documentaire soit intégré dans une animation, comme un débat ou une discussion, afin de pouvoir apporter le complément d’informations nécessaire.
Au terme de votre projet, que retirez-vous de cette expérience ?
D’un point de vue personnel, ce projet que nous avons imaginé, réalisé et mené à terme après presque deux ans de travail, nous a permis de vivre une expérience d’une richesse incroyable. De l’exercice académique professionnalisant aux rencontres et discussions en passant par la découverte d’un sujet passionnant, l’aventure valait le détour. C’est pourquoi nous remercions toutes les personnes qui nous ont permis de réaliser ce projet et nous donnent envie de continuer, améliorer, recommencer et, surtout, ne jamais nous arrêter de partager.
Le projet a été réalisé en collaboration avec Aide au développement Gembloux, SOS Faim et Louvain Coopération.
Avec le soutien de la Coopération belge au développement
EN SAVOIR + : visitez le site web du projet - www.culturedespossibles.be
Photos : © projet Culture des possibles
CONFÉRENCE / Working in fragile contexts
22.03.2017
Tackling climate, fragility & finance challenges for the 2030 Agenda for sustainable development
20.04.2017
CONFÉRENCE / Sustainable energy for Africa
23.10.2017
Avis 2020-27 | Coordination et renforcement des actions de la Communauté française en faveur d’une transition écologique
Une étudiante de l'ULg, boursière de voyage de l'ARES, remporte le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier 2015
Depuis 25 ans, Ingénieurs sans frontières Belgique (ISF) déploie son énergie avec un objectif : améliorer les conditions de vie dans les pays du Sud grâce à des technologies que les populations locales peuvent s'approprier. Elle interpelle et sensibilise le monde académique, y compris les étudiants, aux problématiques du développement, notamment avec le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier.
Collaboration, durabilité et conscientisation
Depuis sa création, ISF Belgique travaille, de concert avec les populations francophone d’Afrique subsaharienne, sur des projets innovants favorisant l'accès à des services essentiels en matière d'assainissement, d'énergie ou d'accès à l'eau.
Avec cette démarche, l'ONG ambitionne d'apporter des solutions concrètes, durables et probantes, tout en prenant en compte les conditions politiques, sociales, environnementales et économiques.
En mobilisant ses experts – pour la plupart des ingénieurs bénévoles et volontaires – son travail repose sur la collaboration, sur le terrain mais surtout depuis la Belgique, avec des ingénieurs et des collègues du Sud.
Mais ISF travaille aussi en amont en conscientisant les étudiants ingénieurs afin de les responsabiliser quant à l'importance de leur rôle sociétal. Dans cet optique, ISF décerne, depuis 9 ans, le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier, qui récompense un travail de fin d'études centré sur les technologies innovantes au service du développement durable dans les pays du Sud.
Prix ISF - Philippe Carlier 2015 : And the winner is...
C'est lors de l'événement organisé ce dimanche 26 juin pour célébrer les 25 ans d'existence de l'ONG qu'ISF a décidé de dévoiler le lauréat de l'édition 2015 du prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier.
Cette année le prix a été décerné à Jehanne Paulus, une étudiante diplômée en ingénieur civil de l'Université de Liège, pour son mémoire intitulé « Construction en terre crue : dispositions qualitatives, constructives et architecturales – Application à un cas pratique : Ouagadougou » et encadré par le professeur Luc Courard, ULg.
© Jehanne Paulus
Pour réaliser ses recherches sur place, Jehanne a bénéficié d'une bourse de voyage de l'ARES. En prenant comme exemple la ville de Ouagadougou, au Burkina Faso, son travail tente de comprendre pourquoi la terre, matériau pourtant disponible en quantité et omniprésent, est aujourd'hui très peu utilisée dans les constructions.
La terre : matériau du pauvre ?
Utilisée dans le domaine de la construction depuis des millénaires, la terre fait de l’habitat en terre crue le modèle le plus répandu au monde. Mais cette technique aux nombreux avantages tend à disparaitre dans de nombreux pays africains au profit de la construction en béton, un type d’architecture qui n'est pourtant pas adapté à tous les contextes.
Le travail tente d’éclaircir le phénomène. Il s'intéresse aussi, plus spécifiquement, aux raisons pour lesquelles les briques de terre comprimées sont si peu utilisées par la population burkinabè, avec l'objectif d’entreprendre une démarche de vulgarisation adaptée.
Il en ressort que la construction en terre n’est plus acceptée par les ouagalais car elle est vue avant tout comme le « matériau du pauvre ». Elle est associée aux constructions en briques de terre comprimées mal conçues, à la stabilisation et à la conception inadaptées et qui utilisent de la terre de qualité médiocre. Des défauts qui engendrent aussi une non-durabilité des constructions.
Quelle stratégie de promotion ?
D'après les résultats de l'étude, la promotion des briques de terre comprimées devrait être réalisée notamment par la construction de bâtiments pilotes correctement conçus et via des formations en maçonnerie et des recherches et des cours universitaires.
Les démarches proposées ne sont pour autant pas exlusives. Elles doivent inviter à une réflexion globale sur les changements qu'il faudrait opérer dans la politique du logement au Burkina Faso afin d'inviter la population burkinabè à utiliser des matériaux locaux qui ont fait leurs preuves.
Le travail réalisé par Jehanne Paulus constitue un des volets du projet de recherche pour le développement « Amélioration de la qualité de l’habitat en briques de terre crue » coordonné par le professeur Luc Courard, ULg, et financé par l'ARES.
EN SAVOIR + : www.isf-iai.be
Photo : © Jehanne Paulus
Appel à propositions : les femmes et l'énergie durable
<p><strong>La Commission européenne lance un appel à propositions, « Les femmes et l'énergie durable », avec pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique des femmes dans le secteur de l’énergie durable afin de contribuer à l’égalité hommes-femmes, à l’éradication de la pauvreté et à la création d’emplois, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et du statut des femmes.</strong></p>
<p>L'appel à propositions est fondé sur la capacité inexprimée à <strong>accroître l’accès à l’énergie durable</strong> en promouvant la <strong>participation des femmes</strong> et en reconnaissant les efforts passés et actuels visant à redresser les déséquilibres génériques auxquels les femmes sont confrontées en matière d’accès aux ressources, et notamment à l’énergie.</p>
<p>Il vise à sélectionner des partenariats - les bénéficiaires directs - chargés de mettre en œuvre une action globale avec le soutien d’une subvention de l’UE qui sera destinée à <strong>accroître la participation des femmes</strong> aux chaînes de valeur en matière d’énergie durable, à <strong>renforcer leur rôle actif</strong> <strong>et leur entrepreneuriat</strong> ainsi qu’à <strong>améliorer leur accès aux services énergétiques</strong>.</p>
<p>Les <strong>objectifs spécifiques</strong> de cet appel à propositions sont de <strong>créer des emplois et/ou des perspectives d’entrepreneuriat pour les femmes dans les pays en développement</strong>, de <strong>renforcer les capacités des femmes à exercer des activités dans le secteur de l’énergie durable</strong> et de <strong>sensibiliser</strong> les communautés, la société et les autorités locales/régionales/nationales <strong>au potentiel et aux avantages de l’énergie durable et du rôle des femmes</strong> dans les chaînes de valeur dans ce domaine.</p>
<p>Toute demande de subvention dans le cadre du présent appel à propositions doit être comprise entre <strong>4 millions et 8 millions d'euros</strong>.</p>
<p>La date limite de soumission est fixée au <strong>25/04/2017 à 16h (date et heure de Bruxelles)</strong>.</p>
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<p><strong>EN SAVOIR +</strong> : consultez les <a href="https://webgate.ec.europa.eu/europeaid/online-services/index.cfm?do=pub…; target="_blank" title="Commission européenne - Coopération internationale et développement">lignes directrices</a> de l'appel sur le site web de la Comission européenne - Coopération internationale et développement</p>
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