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L’ARES signe la charte pour l’égalité de genre dans la coopération non-gouvernementale
L’ARES signe ce 29 novembre la charte pour l’égalité de genre dans les ONG et au sein des acteurs institutionnels partenaires de la Coopération belge. Cette charte en huit points, lancée à l’initiative de la fédération d’ONG ACODEV et du CNCD-11.11.11, se veut ambitieuse pour structurer les politiques menées en matière d’égalité hommes-femmes et de lutte contre les discriminations fondées sur le genre dans la coopération au développement.
Plusieurs acteurs non gouvernementaux de la Coopération belge au développement, dont l’ARES, ont pris la décision de s’engager de manière plus efficace sur les questions de discrimination en matière de genre. Ils ont adopté un socle minimal d’engagements concrets en faveur l’égalité hommes-femmes, définis sous la forme d’une charte qui sera officiellement signée aujourd’hui au cours d’une journée d’étude qui se tient à Bruxelles.
Une charte ambitieuse sur la route de l’égalité de genre
La charte genre se décline en huit points abordant à la fois les thématiques liées aux projets portés par organisations signataires et des questions relatives à leurs propres politiques.
Cette charte consacre l’égalité de genre (hommes, femmes et LGBT-QI) comme condition nécessaire pour lutter efficacement contre la pauvreté. Elle promeut non seulement une représentation équilibrée dans les instances de décision et de gouvernance de chaque acteur, mais aussi l’intégration transversale d’une dimension genre dans tous leurs projets de coopération (Gendermainstreaming) et encourage les actions spécifiquement dédiées aux droits des femmes et au respect des diversités.
Les signataires s’engagent également à mettre en œuvre une politique de ressources humaines qui favorise l’égalité de genre et qui prévienne toute forme discrimination, ainsi qu’à développer un code de conduite pour leurs personnels. Ce code réaffirmera les principes de respect des personnes et précisera les modalités de signalement ainsi que les mesures applicables en cas de manquement.
Une journée dédiée aux questions de genre dans la coopération
La journée d’étude à l’occasion de laquelle la charte sera officiellement signée est organisée conjointement par le CNCD-11.11.11, ACODEV, 11.11.11, NGO Federatie et FIABEL, la fédération des acteurs institutionnels.
Autour de discussions, d’ateliers thématiques et d’échanges de bonnes pratiques en matière d’intégration des questions de genre dans les politiques de coopération au développement, elle réunira acteurs politiques et institutionnels, organisations de la société civile, et communauté académique et scientifique, dans une optique d'approche commune.
L’ARES, proactive en matière d’égalité de genre
L’ARES et les établissements d’enseignement supérieur veillent déjà à l’intégration des questions de genre dans leurs actions de coopération en accordant une attention particulière à l’inclusion des femmes dans les projets et, plus largement, dans les carrières académiques et scientifiques, ou en soutenant des projets spécifiques au genre.
La variable genre figure ainsi parmi les critères de la politique menée en matière de bourses. Au-delà du fait de privilégier, à qualité égale, les candidatures féminines, un travail est en cours sur la question en collaboration avec les autres acteurs institutionnels et avec les bénéficiaires afin de renforcer la participation des femmes aux formations pour lesquelles des bourses en Belgique sont octroyées.
Au Sud, l’ARES et les établissements veillent à s’aligner sur les priorités de leurs partenaires en matière d’égalité hommes-femmes. Par exemple, au Bénin, les bourses sont accordées de manière paritaire pour chaque formation professionnalisante que soutient l’ARES à l’Université d’Abomey-Calavi. Il en va de même au Vietnam, où plus de la moitié des doctorants des programmes d’appui institutionnel sont des femmes, et à l’Institut de Technologie du Cambodge, à Phnom Penh, où les étudiantes du cursus d’ingénieur bénéficient de logements construits avec le soutien de l’ARES ainsi que d’une réduction des droits d’inscription.
De telles politiques de « discrimination positive » s’appliquent également en matière de pilotage des partenariats et de mise en œuvre des projets, dont certains visent directement à pallier à la faible représentation des femmes dans le secteur de l’éducation comme dans les secteurs importants de l’économie des pays partenaires.
La signature de la charte est une étape supplémentaire dans la structuration de ces pratiques. Elle constitue également, au Nord comme au Sud, un signal positif en faveur de l’égalité de genre pour tous les partenaires des projets de coopération académique au développement de l’ARES et des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les échanges menés par les différents signataires de la charte serviront de base à l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à paraitre au printemps 2019.
L’expertise académique belge reconnue à Madagascar pour ses retombées scientifiques et sociétales
Vanille, concombre de mer, algue marine : saviez-vous que des chercheurs des universités francophones excellent dans le développement de ces produits qui font la réputation de Madagascar ? Une mission diplomatique conduite par l’Ambassadeur de Belgique en a fait la découverte du 18 au 22 novembre 2018. Tour d’horizon des projets de recherche et de formation menés actuellement par les académiques belges dans cette île de l’Océan Indien.
Le concombre de mer, star des tables asiatiques
Le concombre de mer… Un mets totalement inconnu en Belgique, mais dont raffolent des milliards de Chinois ! À Tuléar, au sud-ouest de Madagascar, Igor Eeckhaut, enseignant-chercheur en biologie marine de l’Université de Mons (UMONS) a fait de son projet de recherche sur les holothuries - le nom scientifique des concombres de mer - une success story scientifique et économique.
Progressivement mises en place depuis 1998, ses recherches ont finalement débouché sur la création d’une ferme aquacole dédiée à la croissance des concombres tout en permettant aux pêcheurs de la région de diversifier leurs revenus. Le potentiel économique des holothuries et l’existence d’un marché en Asie ont également permis la création de la société Indian Ocean Trepang (IOT), l’un des opérateurs majeurs au niveau mondial. Au final, ces concombres reconnus pour leurs multiples vertus se vendent à plus de 1000 $ le kilo sur le marché chinois. Ils ont aussi permis la reconnaissance des chercheurs malgaches, parmi les meilleurs au monde dans ce secteur.
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La vanille, tout faire pour conserver le leadership mondial
Tout au nord de l’île, dans la région de Sambava et d’Antalaha, c’est à une autre ressource emblématique que s’intéresse l’enseignant-chercheur de l’Université libre de Bruxelles (ULB), Mondher El Jaziri : la vanille. Leader mondial incontesté pendant de nombreuses années, Madagascar doit faire face aujourd’hui à plusieurs menaces qui touchent le secteur : concurrence d’autres pays producteurs, vanilline de synthèse, sensibilité des vanilliers aux changements climatiques et, enfin, manque crucial de compétences scientifiques requises localement pour garantir une exploitation raisonnée et de qualité. Pour y remédier, Mondher El Jaziri et ses collègues malgaches mettent en place un réseau de compétences scientifiques dans la filière de production pour garantir une exploitation durable et de qualité, afin que la région de la Sava conserve son titre de « capitale de la vanille Bourbon ».
Plant de vanille dans la région de Sambava à Madagascar © Alexander_N/Shutterstock.com
Une île victime du dérèglement climatique
C’est aussi dans cette même région de la Sava que l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) intervient à Madagascar. La zone est fortement exposée aux risques hydriques et leurs conséquences aux niveaux sociétal, économique et écologique sont une menace pour les populations locales. Crues, inondations, cyclones violents, glissements de terrain s’y succèdent, entrainant la perte d’une biodiversité exceptionnelle. Pour faire face à ces nombreux défis, le projet du chercheur Marnik Vanclooster propose de renforcer les capacités des acteurs académiques du Centre universitaire régional de la Sava (CURSA) et de ses partenaires dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau.
Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster
Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster
L'écotourisme, une niche économique à valoriser
Autre secteur qui retient l’attention du monde académique francophone, le tourisme. Madagascar fait partie des pays à haut potentiel touristique. Dotée d’une faune et d’une flore exceptionnelles, l’île n’accueille toutefois qu’un nombre assez marginal de touristes, entre 200 et 300 000 visiteurs par an.
Le pays fait aussi face à une pénurie de personnel qualifié, notamment dans le domaine de l’écotourisme, secteur touristique sensible à la protection de l’environnement et au bienêtre des populations locales. Le projet de master en écotourisme, soutenu par l’Université de Mons et mis en œuvre par l’Université de Tuléar, est une réponse aux diverses lacunes constatées dans la formation. Il prévoit de former 25 étudiants par an pour répondre aux besoins de plus en plus exigeants des tours opérateurs, des hôtels, de sociétés privées, des ONG spécialisées ou encore de certains ministères. La formation inclut des modules sur le tourisme, l’écologie, la biodiversité marine et terrestre et le management. Sans oublier l’apprentissage de plusieurs langues en vue de satisfaire la clientèle internationale.
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Cette variété d’interventions proposées par les universités francophones de Belgique a marqué la mission diplomatique, conduite du 18 au 22 novembre 2018 par l’Ambassadeur de Belgique, Nicolas Nihon. À Tuléar, en visitant l'Institut halieutique et des sciences marines, en découvrant la réputation du concombre de mer ou en constatant l’impact de ces projets sur le développement de Madagascar, il s’est réjoui du rayonnement international des chercheurs belges et a salué la pertinence d’une coopération académique, même dans les contextes fragiles.
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Quatorze projets de coopération académique et scientifique lancés dans les pays du Sud en 2019
Quatorze nouveaux projets de coopération au développement sélectionnés par l’ARES dans le cadre de son appel à projets 2019 démarrent cette année dans 12 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et Caraïbes. Financés par la Coopération belge, les projets, axés formation et recherche scientifique, s’articulent autour de problématiques de développement et sont mis en œuvre par les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs partenaires du Sud dans un objectif de renforcement des capacités et de durabilité au sens large.
Deux types de projets sont concernés : les Projets de recherche pour le développement (PRD) et les Projets de formation sud (PFS). Les premiers visent à renforcer durablement les capacités de recherche d’un établissement d’enseignement supérieur du Sud pour qu’il puisse traiter localement et efficacement des problématiques clés de développement et à mieux diffuser les résultats de recherche. Les PFS visent, quant à eux, à renforcer l’offre d’enseignement et les compétences locales, en réponse aux besoins de formation identifiés dans la société.
Des projets aux facettes multiples
Plusieurs des projets de recherche retenus visent à renforcer l’économie du pays partenaire au sens large, comme au Bénin, où un projet sera mis en place afin d’améliorer la production de lait caillé au profit, notamment, des femmes rurales. Au Bénin et au Burkina Faso, un autre vise à développer l’agroécologie, tandis qu’au Burundi, à Cuba et au Vietnam les partenaires entendent contribuer à améliorer le rendement des cultures ou à rendre celles-ci plus résistantes aux maladies. Ces projets peuvent aussi concerner l’élevage, comme en Équateur, dans le secteur bovin, ou encore le secteur minier, comme en République démocratique du Congo, où un projet est consacré à la transformation du coltan sur place, avant son exportation.
Dans le domaine de l’environnement et des risques naturels, un projet d’amélioration de l’analyse des risques de tremblements de terre sera mené avec l’université d’État d’Haïti. Il comprendra, entre autres, un important volet de soutien à la formation doctorale et postdoctorale et devrait permettre la création de nouveaux scénarios de crise et de méthodes d’évaluation innovantes, notamment grâce à la mise en service d’un nouveau matériel de monitoring. La dégradation des écosystèmes en Équateur fera également l’objet de l’attention des scientifiques intéressés par la transition de l’économie, principalement extractive, du pays vers un modèle alternatif fondé sur la connaissance et la valorisation économique de la biodiversité par les biotechnologies.
Parmi les projets axés « enseignement », les initiatives visent à améliorer la formation des professionnels ; dans le secteur de l’enseignement supérieur, à Madagascar, où un certificat en pédagogie universitaire est sur les rails, ou, au Burkina Faso, en matière de santé et de contrôle qualité des médicaments, via la mise en place d’un master en pharmacoépidémiologie et pharmacovigilance.La recherche dans ce même secteur de la santé sera également soutenue via la mise en place, au Rwanda, d’une étude afin d’améliorer à terme le traitement des porteurs asymptomatiques de la malaria.
Enfin certains projets ont pour objectif l’amélioration des politiques publiques dans les pays partenaires. Outre cette composante « publique » marquée dans les projets comme celui en Haïti, un centre de compétences pour l’évaluation des politiques publiques sera mis en place au Maroc dans les domaines de l'entrepreneuriat et de l'insertion professionnelle. Il en va de même au Pérou où l’impact social, économique et culturel de la libéralisation économique fera l’objet de recherches pluridisciplinaires.
Une politique de coopération au développement structurée
Les 14 projets sélectionnés démarreront dès cette année, pour une durée de 5 ans. Après analyse par des experts externes, leur sélection a été réalisée par l’ARES sur la base de leur qualité scientifique, de leur potentiel à répondre efficacement à un problème ou un besoin identifié sur place ainsi que de leur articulation avec les stratégies locales de développement. Les projets doivent également faire preuve de durabilité et pouvoir être appropriés par les acteurs locaux afin que ces derniers bénéficient de leurs effets sur le long terme. Enfin deux dimensions transversales sont également prises en compte : la dimension genre, afin de lutter contre les inégalités hommes-femmes, qui freinent les processus de développement, et la dimension environnementale qui veut que la satisfaction des besoins humains soit assurée tout en préservant les ressources naturelles de la planète.
L’ARES sélectionne et coordonne des partenariats de coopération académique et scientifique au développement en Belgique et dans 18 pays partenaires avec le soutien de la Coopération belge, dont elle perçoit une subvention annuelle d’environ 30 millions d’euros. Dans un souci de cohérence, la stratégie de l’ARES en matière de coopération au développement s’établit sur la base de plans quinquennaux, dont l’actuel court jusque 2021. L’ARES dispose également d’une commission de la coopération au développement, présidée par le prof. Vincent Wertz (UCLouvain), qui offre un espace de dialogue structuré entre établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles chargés de la définition des stratégies et de la mise œuvre des projets sur le terrain. L’exécution des projets de recherche et de formation, qui représentent pour cette cohorte un investissement de l’ordre de 7 millions d’euros, est, en effet, assurée conjointement par les établissements d’enseignement supérieur de Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs homologues du Sud. Ils ont globalement pour but de soutenir ces derniers dans leurs trois missions fondamentales à savoir la recherche, la formation, et le service à la société.
Liste des projets PRD/PFS 2019
La liste suivante reprend le pays ou les dans le(s)quel(s) le projet est mis en oeuvre, son intitulé et l'établissement coordonnateur en Belgique.
Bénin - PRD - Amélioration des procédés de production et de conservation du lait caillé et du Wagashi Gassiré par la recherche action en partenariat avec les acteurs de la filière lait au Bénin (WALAC) - ULiège
Bénin - Burkina Faso - PRD - Amplification de la transition agroécologique pour des systèmes de productions céréalières et maraichères profitables et durables dans les territoires de l’Atacora au Bénin et du Houet au Burkina Faso (AGRO-ECO) - UCLouvain
Burkina Faso - PFS Master professionnel de pharmacoépidémiologie et pharmacovigilance - ULB
Burundi - PRD - Vers une agriculture plus performante et durable au Burundi : application de microorganismes pour améliorer la santé et la croissance des plantes - ULiège
Cuba - PRD - Valorisation of new varieties for a sustainable production of bananas for local consumption in Cuba - UCLouvain
Equateur - PRD - Paving the way towards biotechnology and bioeconomy in Ecuador: oil polluted ecosystems as a model of microbial diversity and reservoir for bioremediation processes and bioeconomy - UCLouvain
Equateur - PRD - Mise en place d’une plateforme d’appui à la formation et à la sensibilisation, au diagnostic et au développement d’une stratégie de contrôle de la brucellose et de la trypanosomiase en Equateur - ULiège
Haïti - PRD - Earthquake hazard and vulnerability assessment - Developing innovative solutions for sustainable risk reduction and communication in Haïti - ULiège
Madagascar - PFS - Certificat en pédagogie universitaire - UCLouvain
Maroc - PRD - Institution d’un Centre de compétences pour l’évaluation des politiques publiques pour la Région Fès-Meknès : application aux domaines de l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle - ULB
Pérou - PRD - Développement socioéconomique, dynamiques communautaires et reconnaissance culturelle à Ocongate. Analyse pluridisciplinaire des enjeux de la modernisation économique d'une région des Andes - UNamur
RD Congo - PRD - Le coltan du Kivu: capacité de traitement physico-chimique et études d'applications - UNamur
Rwanda - PRD - Analysis and management of patients with distinct clinical presentations of malaria - UCLouvain
Vietnam - PRD - Innovation dans le contrôle des maladies combiné à la gestion et valorisation des déchets de la culture du fruit du dragon - ULiège
L’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones en débat à Tunis
Lancé en 2016 à Montréal, le « GRRIF » (Groupe des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur) est accueilli cette année par l’Université de La Manouba à Tunis, les 11 et 12 février. Une nouvelle occasion pour les professionnels des relations internationales des institutions d’enseignement supérieur francophones d’échanger, de discuter et de débattre des enjeux de l’internationalisation… Mais, surtout, une opportunité unique de renforcement mutuel des capacités.
Le séminaire de Tunis est déjà le quatrième rendez-vous annuel des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur. Depuis l’organisation de la première édition, en février 2016, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le rendez-vous est devenu un incontournable. L’idée, qui avait émergé auprès de plusieurs partenaires francophones, dont l’ARES : rassembler une fois l'an les acteurs de terrain pour discuter des enjeux de l’internationalisation pour des institutions francophones, dans un monde globalisé et largement anglophone.
Premier séminaire du GRRIF organisé dans un pays du Sud
C’est donc dans la continuité des précédents séminaires (à l’UQAM en 2016, à l’ARES en 2017 et à l’Université de Lausanne en 2018) que l’Université de La Manouba accueillera les 11 et 12 février une septantaine de participants venus d’Algérie, du Bénin, de France, du Liban, du Maroc, du Québec, du Sénégal, de Suisse, de Tunisie et… de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agira du premier séminaire du GRIFF organisé dans un pays du Sud, démontrant une nouvelle fois l’ouverture de cet espace de dialogue entre « les Nords » et « les Suds ».
Un dialogue participatif et innovant
Cet espace de dialogue qu'est le GRIF privilégie une approche participative et innovante, entre échanges de bonnes pratiques et opportunités de réseautage.
Les hôtes de cette nouvelle édition organisent, par exemple, une session « Mon projet d’internationalisation en 180 secondes ». Une douzaine d'initiatives seront ainsi présentées à l’ensemble des participants. Plusieurs ateliers de travail seront également proposés sous la forme du World Café, notamment sur la qualité des partenariats et leur évaluation, le développement de nouveaux outils d’internationalisation tels que les écoles d’été, ou encore les missions d’information des services des relations internationales, entre autre en lien la veille stratégique.
Supérieur, recherche et expérience internationale tunisienne à la loupe
La Manouba a également convié plusieurs intervenants tunisiens qui présenteront les grandes lignes et les enjeux actuels et futurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en Tunisie. Des témoignages d’étudiants, de chercheurs, de professeurs sur leurs expériences internationales devraient également offrir un éclairage très intéressant sur la réalité de l’internationalisation au sein d’une université tunisienne.
Autonomie & Internationalisation
Les organisateurs ont également souhaité aborder la thématique plus transversale des liens entre l’autonomie des institutions et leur internationalisation. Si l’internationalisation est devenue une composante majeure des stratégies déployées par la plupart des institutions d’enseignement supérieur, la capacité à développer, à mettre en œuvre ou à renforcer son internationalisation semble rester, au moins en partie, conditionnée par le degré l’autonomie dont dispose une institution.
Les professeurs Rym Bouderbala, de l’Université de La Manouba, et Eric Vallet, de l’Université Paris 1, qui mènent un projet commun sur cette thématique, présenteront les premiers résultats de leurs recherches. Les participants auront l’occasion de débattre de la question lors d’une discussion en panel, modérée par le professeure Judith le Maire, vice-rectrice aux relations internationales et de la coopération au développement de l’ULB et présidente de la Commission des relations internationales de l’ARES.
« Je me réjouis que l’initiative lancée il y a trois ans maintenant par nos collègues et amis de l’UQAM ait pu être systématisée dans le développement du GRRIF et l’organisation de ces séminaires annuels, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES.
L’ARES est déterminée à poursuivre son rôle moteur dans la coordination du groupe, notamment avec le développement d’un espace virtuel qui permettra de poursuivre ces échanges tout au long de l’année ».
Téléchargez le programme du séminaire
Représentants des établissements d'enseignement supérieur de la FWB participant au séminaire :
- Maïté Abram (HE Vinci)
- Laurence Baras (HEH)
- Gaëlle Ducarme (ULB)
- Christian Duqué (UCLouvain)
- Kevin Guillaume (ARES)
- Marie-Anne Lecomte (HéNaLLux)
- Fanny Lutz (USL-B)
- Florence Maertens (ARES)
- Prof. Judith le Maire (présidente de la CRI, ARES)
Journée internationale des femmes : s’interroger, encore et toujours, sur la place de la femme dans les programmes de coopération académique
L’ARES et sa Commission de la coopération au développement font de la question de la place de la femme dans ses projets de coopération académique, une priorité. Cette thématique était encore le thème de réflexion principal de son Event Boursier•e•s annuel organisé le 19 octobre dernier. À cette occasion, elles y ont interrogé plus de 300 étudiantes et étudiants venus des 17 pays partenaires, mais aussi les acteurs académiques, afin de cibler les freins à la mobilité internationale des femmes. L’objectif était d’entamer une réflexion sur les procédures et actions en cours, afin de les rendre encore plus ambitieuses sur les questions de genre. Retour sur cette journée d’échanges.
Dans les programmes de coopération académique de l’ARES, les femmes représentent 30% des boursiers et boursières des pays du Sud financés pour réaliser un master ou un doctorat en Belgique. En progression, ce pourcentage n’atteint pourtant pas encore la parité. Que faire pour y arriver ?
L’utilité d’une politique genre
183 hommes et 83 femmes. C’est le nombre de boursières et de boursiers que l’ARES finance pour cette année académique 2018-2019. Ils et elles viennent d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, trois régions du monde où l’égalité des droits entre les femmes et les hommes n’est souvent pas une réalité, bien qu’inscrite dans la déclaration universelle des droits humains. Figurer dans un texte, aussi fondamental soit-il, ne suffit pas à équilibrer les relations entre les femmes et les hommes de par le monde. La dévalorisation des femmes est une réalité, de même que la subordination aux hommes. Dans de nombreux domaines, une politique genre s’avère donc utile pour promouvoir l’égalité homme/femme.
Dans le secteur de la coopération au développement, l’approche genre s’exprime par une volonté de rendre concrète cette égalité entre les femmes et les hommes. L’ARES est concernée par cette problématique. Elle y a d’ailleurs consacré une journée de réflexion invitant les boursières et boursiers de ses programmes à partager leurs impressions des relations hommes/femmes. La tradition se confronte à la modernité. Le désir d’émancipation côtoie les tabous. Qu’est-ce que le genre ? Comment cette notion est-elle perçue en divers coins du monde ?
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Partir des expériences pour faire évoluer les procédures
Du vécu, de l’expérience, voilà ce dont l’ARES a besoin pour faire encore et toujours évoluer la dimension genre dans ses projets de coopération ou ses programmes de bourses. Débats, jeux de rôles, ateliers de sensibilisation, autant de moments d’expression, de tension, de compréhension mutuelle… La parole se libère. Les uns sont déjà des spécialistes du genre, les autres en découvrent les fondamentaux. Pour certains, la femme est déjà l’égal de l’homme. Pour d’autres, elle doit plutôt rester dans son sillage. Durant une matinée, une série d’ateliers animés par Le Monde selon les femmes, les ONG universitaires et des universitaires ont permis aux points de vue sud-américains, africains et asiatiques de se croiser et de s’enrichir. Quelle est la place de la femme dans le développement ? Quel doit être son rôle en politique ? Quelles sont les pistes pour améliorer leur accès à l’éducation, pour accéder à l’enseignement supérieur ? Comment l’ARES, en tant qu’acteur de la coopération académique, doit-elle se positionner et faire évoluer ses programmes pour améliorer la participation des étudiantes ?
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Que faire pour réduire les disparités ?
L’ensemble de la matière recueillie lors de ces ateliers permettra à l’ARES et à sa Commission de la coopération au développement de développer des actions et procédures encore mieux appropriées pour faciliter la mobilité internationale des étudiantes et des enseignantes.
Mettre en lumière des modèles de réussite féminins, renforcer l’information et mieux cibler les canaux de communication pour augmenter les inscriptions de femmes dans les programmes de bourses, modifier les critères d’éligibilité pour leur permettre d’accéder aux programmes internationaux à tout âge, réfléchir à l’accueil des femmes enceintes… Les premières propositions sont sur la table pour améliorer encore la politique genre dans le futur et augmenter la participation des femmes aux diverses bourses. Car les chiffres, même s’ils progressent, traduisent encore en 2018 une trop grande disparité : seulement 31% de femmes font partie des programmes de bourses de stage et masters de spécialisation ; 21% de femmes accèdent aux bourses de doctorat et, parmi les bourses de postdoctorat, seulement 6% sont octroyées à des femmes.
Un autre constat sur lequel travailler: le désistement. Dans 2/3 des cas de désistement, ce sont des étudiantes qui renoncent à une mobilité internationale.
Enfin, les statistiques révèlent que la proportion de boursiers célibataires est plus importante chez les femmes que chez les hommes, soulignant sans doute qu’une fois en couple, la femme renonce davantage à une mobilité.
Dès à présent mais aussi et surtout dans le cadre de son futur programme de coopération (2022-2026), l’ARES et sa Commission de la coopération au développement seront plus ambitieuses encore sur la place des femmes dans les programmes, convaincue du rôle qu’elles peuvent jouer dans l’enseignement supérieur et, au-delà.
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Partout dans le monde, l’accès à l’enseignement supérieur est aujourd’hui consacré comme une préoccupation majeure de l’agenda international. En suscitant la réflexion parmi les bénéficiaires de ses programmes, en interrogeant ses partenaires académiques ou en remettant en question ses propres pratiques, l’ARES contribue à cet objectif et fait le pari de diminuer les disparités.
Les porteurs de chaque projet financé sont invités à questionner les aspects « genre » de leur intervention et amenés à anticiper les impacts potentiellement négatifs que pourraient avoir les actions envisagées, sur les femmes comme sur les hommes, ou à mettre en lumière le potentiel de leurs initiatives en termes de rééquilibrage des droits ou des contraintes auxquelles les femmes et les hommes font face.
L’ARES a également signé la Charte pour l’égalité de genre qui engage les acteurs non gouvernementaux de la Coopération belge à amplifier concrètement leurs efforts pour contribuer à mettre fin aux discriminations fondées sur le genre. En consacrant son rendez-vous annuel à la thématique du genre, elle a contribué non seulement à l’effort de sensibilisation des futures élites des pays partenaires mais a aussi apporté sa contribution aux défis mondiaux qui ne pourront être relevés qu’avec des sociétés plus inclusives et plus égalitaires.
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Un demi-million d'euros pour appuyer la participation des établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l'appel « universités européennes »
Avec l’initiative des « universités européennes », l’Union européenne souhaite soutenir le développement d’alliances stratégiques et innovantes d’institutions d’enseignement supérieur en Europe. Le ministre Jean-Claude Marcourt entend inciter les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles à contribuer à l’émergence des futures universités européennes. Ainsi, un budget d’un demi-million d’euros a été débloqué pour soutenir les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui présenteront un projet auprès de la Commission européenne. En étroite collaboration avec le Ministère, l’ARES a été chargée de la mise en œuvre de cet appui aux établissements.
Au Sommet de Göteborg de décembre 2017, les dirigeants européens exprimaient leur volonté de renforcer le rôle stratégique de l’Union européenne dans le domaine de l’éducation, et en particulier de l’enseignement supérieur. Dans cette perspective, ils appelaient la Commission européenne à soutenir le développement de partenariats stratégiques entre les institutions d’enseignement supérieur et à encourager l’émergence d’une vingtaine d’« universités européennes ». Constituées sur la base d’initiatives bottom-up, ces alliances transnationales devront notamment promouvoir les valeurs et l’identité européennes et renforcer la qualité et la compétitivité de l'enseignement supérieur européen sur le plan international.
Le 24 octobre 2018, la Commission européenne a lancé un premier appel pilote. Doté d’un budget de 30 millions d’euros, cet appel permettra de financer six alliances d’universités européennes mais surtout de tester des modèles innovants, reposant notamment sur :
- une alliance de partenaires, incluant tout type d’établissement d’enseignement supérieur et couvrant une vaste zone géographique de l’Union européenne,
- une stratégie à long terme co-construite, axée sur l’excellence, l’innovation, la pérennité et les valeurs européennes,
- une offre de cursus centrés sur les étudiants et organisés conjointement sur un campus interinstitutionnel et européen.
Toujours dans cette phase pilote, la Commission européenne a déjà indiqué que le deuxième appel sera lancé en octobre 2019.
À l’instar de quelques Etats membres dont la France et l’Allemagne, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutiendra financièrement les établissements d’enseignement supérieur dans le cadre de l’appel « universités européennes ». Une subvention forfaitaire de maximum 100.000 € sera automatiquement octroyée aux établissements qui auront répondu à l’appel européen. Cette subvention permettra d’appuyer les établissements dans la préparation de leur dossier de candidature et dans la mise en œuvre du projet déposé – que ce projet soit sélectionné ou non par la Commission européenne.
« Il s’agit d’un engagement politique fort de la Fédération Wallonie-Bruxelles, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, qui démontre une nouvelle fois l’engagement de l’ensemble des acteurs de notre enseignement supérieur à contribuer à la construction européenne. Ce financement va même au-delà de l’initiative des universités européennes puisqu’il participera de manière plus globale au renforcement de l’internationalisation de nos établissements. Enfin, la concrétisation de cet engagement a été rendue possible grâce à l’excellente collaboration entre l’ARES, le Cabinet du Ministre et la DGESVR, laquelle a joué un rôle d’information et de proposition essentiel auprès des acteurs de la Fédération, dans le cadre des discussions européennes. »
EN SAVOIR+ : pour connaitre les modalités d’octroi de la subvention, consultez la page de l'appel sur le site de l'ARES
APPEL - Prix Jean Teghem 2019
Créé en 1993 par le CEPULB - Université Inter-Âges de l'ULB en l'honneur de son fondateur, Jean Teghem, le Prix « Jean Teghem » récompense une personne ou un collectif dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou de l’éducation permanente. Deadline : 14.06.19.
Ouvrir l’Université à tous, sans distinction d’âge ni de diplôme, offrir à ceux qui disposent d’un capital temps disponible pour entretenir et élargir leurs connaissances, une information diversifiée, accessible et de première main, tels sont les objectifs qui animent le CEPULB depuis sa création en 1975.
Soucieux de favoriser les contacts intergénérationnels, le CEPULB est la seule université du temps disponible qui, en accord avec son Alma Mater, propose à ses adhérents de participer aux côtés des étudiants à de nombreux cours facultaires.
Dans le cadre de ses activités et en l'honneur de son fondateur, le CEPULB a créé en 1993 le « Prix Jean Teghem ». Ce Prix, d’un montant de 6000 €, est destiné à promouvoir les objectifs du CEPULB en récompensant une personne ou un collectif qui s’est distingué par une œuvre remarquable dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou de l’éducation permanente.
Vous travaillez dans le domaine de la vulgarisation scientifique ou l'éducation permanente ? Postulez au Prix Jean Teghem 2019 !
Date limite : 14 juin 2019.
EN SAVOIR+ : consultez les informations disponibles sur le site web du CEPULB