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Avis 2020-27 | Coordination et renforcement des actions de la Communauté française en faveur d’une transition écologique
Une étudiante de l'ULg, boursière de voyage de l'ARES, remporte le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier 2015
Depuis 25 ans, Ingénieurs sans frontières Belgique (ISF) déploie son énergie avec un objectif : améliorer les conditions de vie dans les pays du Sud grâce à des technologies que les populations locales peuvent s'approprier. Elle interpelle et sensibilise le monde académique, y compris les étudiants, aux problématiques du développement, notamment avec le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier.
Collaboration, durabilité et conscientisation
Depuis sa création, ISF Belgique travaille, de concert avec les populations francophone d’Afrique subsaharienne, sur des projets innovants favorisant l'accès à des services essentiels en matière d'assainissement, d'énergie ou d'accès à l'eau.
Avec cette démarche, l'ONG ambitionne d'apporter des solutions concrètes, durables et probantes, tout en prenant en compte les conditions politiques, sociales, environnementales et économiques.
En mobilisant ses experts – pour la plupart des ingénieurs bénévoles et volontaires – son travail repose sur la collaboration, sur le terrain mais surtout depuis la Belgique, avec des ingénieurs et des collègues du Sud.
Mais ISF travaille aussi en amont en conscientisant les étudiants ingénieurs afin de les responsabiliser quant à l'importance de leur rôle sociétal. Dans cet optique, ISF décerne, depuis 9 ans, le Prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier, qui récompense un travail de fin d'études centré sur les technologies innovantes au service du développement durable dans les pays du Sud.
Prix ISF - Philippe Carlier 2015 : And the winner is...
C'est lors de l'événement organisé ce dimanche 26 juin pour célébrer les 25 ans d'existence de l'ONG qu'ISF a décidé de dévoiler le lauréat de l'édition 2015 du prix Ingénieurs sans frontières - Philippe Carlier.
Cette année le prix a été décerné à Jehanne Paulus, une étudiante diplômée en ingénieur civil de l'Université de Liège, pour son mémoire intitulé « Construction en terre crue : dispositions qualitatives, constructives et architecturales – Application à un cas pratique : Ouagadougou » et encadré par le professeur Luc Courard, ULg.
© Jehanne Paulus
Pour réaliser ses recherches sur place, Jehanne a bénéficié d'une bourse de voyage de l'ARES. En prenant comme exemple la ville de Ouagadougou, au Burkina Faso, son travail tente de comprendre pourquoi la terre, matériau pourtant disponible en quantité et omniprésent, est aujourd'hui très peu utilisée dans les constructions.
La terre : matériau du pauvre ?
Utilisée dans le domaine de la construction depuis des millénaires, la terre fait de l’habitat en terre crue le modèle le plus répandu au monde. Mais cette technique aux nombreux avantages tend à disparaitre dans de nombreux pays africains au profit de la construction en béton, un type d’architecture qui n'est pourtant pas adapté à tous les contextes.
Le travail tente d’éclaircir le phénomène. Il s'intéresse aussi, plus spécifiquement, aux raisons pour lesquelles les briques de terre comprimées sont si peu utilisées par la population burkinabè, avec l'objectif d’entreprendre une démarche de vulgarisation adaptée.
Il en ressort que la construction en terre n’est plus acceptée par les ouagalais car elle est vue avant tout comme le « matériau du pauvre ». Elle est associée aux constructions en briques de terre comprimées mal conçues, à la stabilisation et à la conception inadaptées et qui utilisent de la terre de qualité médiocre. Des défauts qui engendrent aussi une non-durabilité des constructions.
Quelle stratégie de promotion ?
D'après les résultats de l'étude, la promotion des briques de terre comprimées devrait être réalisée notamment par la construction de bâtiments pilotes correctement conçus et via des formations en maçonnerie et des recherches et des cours universitaires.
Les démarches proposées ne sont pour autant pas exlusives. Elles doivent inviter à une réflexion globale sur les changements qu'il faudrait opérer dans la politique du logement au Burkina Faso afin d'inviter la population burkinabè à utiliser des matériaux locaux qui ont fait leurs preuves.
Le travail réalisé par Jehanne Paulus constitue un des volets du projet de recherche pour le développement « Amélioration de la qualité de l’habitat en briques de terre crue » coordonné par le professeur Luc Courard, ULg, et financé par l'ARES.
EN SAVOIR + : www.isf-iai.be
Photo : © Jehanne Paulus
Assurer aux étudiants en situation de handicap un accès aux études supérieures : une question d’équité
Jusqu’à l’adoption du décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif, en décembre 2013, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne disposait pas d’un cadre légal assurant aux étudiants dits « en situation de handicap » un accès équitable aux études supérieures. Avant le décret, c’était « la débrouille au quotidien », du « coup par coup », même si la bonne volonté y était…
Le cadre légal harmonisé met tous les étudiants sur un pied d’égalité
L’absence de cadre légal ne signifie pas qu’aucun établissement n’avait mis en place des dispositions permettant d’en prendre. Les mesures étaient laissées à l’initiative de chacun. Le décret a donc créé un cadre contraignant, harmonisé et applicable à toutes les institutions, tout en valorisant les initiatives existantes.
La FWB a ainsi appliqué les dispositions découlant des obligations et recommandations internationales (ONU, UE, etc.) auxquelles la Belgique a souscrit. Elles préconisent d’offrir une éducation inclusive apportant à ces étudiants une aide personnalisée, c’est-à-dire adaptée à leurs besoins individuels, tout au long de leurs études.
« Aujourd’hui, nous explique Loïc Sauvage, doctorant en Sciences politiques et sociales de l’ULg, le cadre est beaucoup plus structuré, plus coordonné, et on le sent dans la prise en charge : il y a moins de tâtonnements. Pourtant, il y a encore un grand effort à faire si l’on compare notre situation à celle d’autres pays, par exemple du Royaume-Uni, dont on pourrait s’inspirer ».
« Ce cadre modifie la perception que l’on a de la personne handicapée »
Nicole Bardaxoglou, présidente de la Commission de l’enseignement inclusif (CESI, installée au sein de l’ARES) confirme que « le cadre légal a le mérite de mettre tous les étudiants sur un pied d’égalité. Tous les établissements d’enseignement supérieur ont maintenant un cadre de référence un peu contraignant, mais, surtout, en dehors de la contrainte, ce cadre modifie la perception que l’on a de la personne handicapée et sensibilise à avoir une société inclusive de manière générale ».
L’enseignement inclusif, qu’est-ce que c’est ?
L’enseignement inclusif est un enseignement qui met en œuvre des dispositifs réduisant ou supprimant les barrières aux études rencontrées par des étudiants, ceci afin de leur permettre de trouver leur place dans la société. Ces barrières peuvent être matérielles, pédagogiques, culturelles, sociales et psychologiques.
Les dispositifs doivent être non seulement intégrés à la gestion administrative et logistique des établissements, mais également à leur projet pédagogique, de sorte que l’enseignement inclusif et la participation à une société non discriminante, participative et ouverte à tous en fassent pleinement partie.
Qui peut en bénéficier ?
Les bénéficiaires directs du nouveau cadre légal sont des étudiants présentant une « déficience avérée, un trouble spécifique d’apprentissage ou une maladie invalidante » qui les empêchent de participer pleinement à la vie académique. Il peut s’agir de personnes à mobilité réduite, d’étudiants qui éprouvent des troubles sensoriels (audition ou vue par exemple), des troubles psychiques (TOC) ou des troubles de l’apprentissage tels que la dyslexie, la dysorthographie ou la dyscalculie. Ce dernier groupe de personnes constitue d’ailleurs la majorité des bénéficiaires.
« Cette préoccupation n’est pas encore suffisamment présente à l’esprit »
Même s’il admet avoir suivi des études quasi identiques à celles des autres étudiants, Loïc Sauvage relativise la « participation pleine et entière à la vie académique » : « Même si les étudiants sont énormément aidés, on ne peut pas dire qu’ils sont autonomes au point de pouvoir participer à toutes les activités. Je prends l’exemple de ce cours qui, dix minutes avant de débuter, est déplacé dans un amphithéâtre avec des marches à franchir. On n’avait pas pensé à cette difficulté car cette préoccupation n’est pas encore suffisamment présente à l’esprit. D’où l’importance de la sensibilisation qui permet de prendre en compte nos difficultés pratico-pratiques de la vie de tous les jours ».
Concrètement, quels sont les aménagements ?
Les aménagements qualifiés de « raisonnables » dont bénéficient les étudiants sont d’ordre pédagogique, culturel, matériel ou social. Ils consistent en mesures concrètes neutralisant un environnement inadapté à la personne bénéficiaire, par exemple, un temps supplémentaire accordé aux étudiants dyslexiques, l’organisation de cours dans une salle située au rez-de-chaussée, la prise de note ou la relecture autorisée par un accompagnateur, la traduction en langue de signes ou en braille, ou encore l’utilisation d’un logiciel spécifique.
« Lorsque je suis arrivé à l’université, explique Mehdi Sauvage, bachelier ingénieur civil à l’ULg, les choses se sont mise en place très naturellement, sans que jamais je ne me sente mis à l’écart ou discriminé de quelque façon que ce soit. Ma situation a évolué positivement et j’ai toujours obtenu toutes les aides pratiques nécessaires. Néanmoins, il reste des améliorations à apporter et des difficultés qui peuvent être indépendantes de la bonne volonté des responsables, par exemple des difficultés liées aux bâtiments mêmes. Les informations sur ceux-ci doivent être glanées au fur et à mesure et sont d’ailleurs différentes selon les handicaps. »
Comment ces dispositions personnalisées sont-elles définies ?
Lorsqu’un étudiant introduit une demande d’aménagement « raisonnable » – car c’est à lui qu’il incombe de la formuler –, ses besoins spécifiques sont analysés par le service d’accueil et d’accompagnement de l’établissement.
Un plan d’accompagnement individualisé, élément essentiel du dispositif, est élaboré de façon concertée. Une convention est établie avec un étudiant accompagnateur, dans le respect d’une charte, convention qui peut être annexée à ce plan d’accompagnement, afin de définir les devoirs et les modalités de collaboration.
Le service d’accueil et d’accompagnement des établissements doit également mener des actions d’information et de sensibilisation à destination de l’ensemble de sa communauté afin de promouvoir une politique inclusive favorisant le respect et la solidarité.
« Ce qui est visé avant tout c’est l’autonomie de l’étudiant »
L’étudiant accompagnateur, qui doit suivre une formation spécifique ou valoriser une compétence utile en la matière, aide l’étudiant bénéficiaire et facilite sa participation à la vie académique. « Pour aider à la réussite, précise Nicole Bardaxoglou, l’étudiant accompagnateur doit avoir à la fois une proximité et une sensibilité au handicap, mais aussi la distance nécessaire pour ne pas "faire à la place de", sachant que ce qui est visé avant tout c’est l’autonomie de l’étudiant en situation de handicap qui doit aussi avoir son réseau d’amis pour favoriser une intégration sociale se mettant en place naturellement ».
La CESI : réfléchir à une vision sociétale plus holistique du handicap
Créée en juin 2015, la mission principale de la CESI – Commission de l’enseignement inclusif – est de coordonner la politique d’enseignement supérieur inclusif en FWB, de veiller à ce que les étudiants bénéficiaires reçoivent, dans tous les établissements d’enseignement supérieur, un traitement égal et harmonisé. Son secrétariat est assuré par l’ARES.
La CESI a également une mission d’information et de promotion de l’enseignement inclusif auprès de l’opinion publique, d’inventaire et de diffusion de bonnes pratiques et d’élaboration d’un outil statistique propre à l’enseignement supérieur inclusif.
Nicole Bardaxoglou, présidente de la CESI, souligne à quel point la sensibilisation au quotidien est importante : « Il est fondamental d’arriver à ce que la société en général favorise le vivre ensemble malgré la différence. Il est nécessaire de réfléchir de manière plus fondamentale au modèle de handicap que nous souhaitons voir se développer dans le futur en FWB, car nous sommes encore dans un modèle médical centré sur l’incapacité plutôt que sur une vision holistique du handicap. »
Liens utiles :
• Le décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif du 30 janvier 2014 (publication au MB le 9 avril 2014)
• La page « enseignement inclusif » du site web de l’ARES
Appel à propositions : les femmes et l'énergie durable
<p><strong>La Commission européenne lance un appel à propositions, « Les femmes et l'énergie durable », avec pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique des femmes dans le secteur de l’énergie durable afin de contribuer à l’égalité hommes-femmes, à l’éradication de la pauvreté et à la création d’emplois, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie et du statut des femmes.</strong></p>
<p>L'appel à propositions est fondé sur la capacité inexprimée à <strong>accroître l’accès à l’énergie durable</strong> en promouvant la <strong>participation des femmes</strong> et en reconnaissant les efforts passés et actuels visant à redresser les déséquilibres génériques auxquels les femmes sont confrontées en matière d’accès aux ressources, et notamment à l’énergie.</p>
<p>Il vise à sélectionner des partenariats - les bénéficiaires directs - chargés de mettre en œuvre une action globale avec le soutien d’une subvention de l’UE qui sera destinée à <strong>accroître la participation des femmes</strong> aux chaînes de valeur en matière d’énergie durable, à <strong>renforcer leur rôle actif</strong> <strong>et leur entrepreneuriat</strong> ainsi qu’à <strong>améliorer leur accès aux services énergétiques</strong>.</p>
<p>Les <strong>objectifs spécifiques</strong> de cet appel à propositions sont de <strong>créer des emplois et/ou des perspectives d’entrepreneuriat pour les femmes dans les pays en développement</strong>, de <strong>renforcer les capacités des femmes à exercer des activités dans le secteur de l’énergie durable</strong> et de <strong>sensibiliser</strong> les communautés, la société et les autorités locales/régionales/nationales <strong>au potentiel et aux avantages de l’énergie durable et du rôle des femmes</strong> dans les chaînes de valeur dans ce domaine.</p>
<p>Toute demande de subvention dans le cadre du présent appel à propositions doit être comprise entre <strong>4 millions et 8 millions d'euros</strong>.</p>
<p>La date limite de soumission est fixée au <strong>25/04/2017 à 16h (date et heure de Bruxelles)</strong>.</p>
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<p><strong>EN SAVOIR +</strong> : consultez les <a href="https://webgate.ec.europa.eu/europeaid/online-services/index.cfm?do=pub…; target="_blank" title="Commission européenne - Coopération internationale et développement">lignes directrices</a> de l'appel sur le site web de la Comission européenne - Coopération internationale et développement</p>
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Tackling climate, fragility & finance challenges for the 2030 Agenda for sustainable development
Le 20 avril 2017, les trois groupes de recherche ACROPOLIS se sont réunis lors d'une conférence conjointe consacrée aux défis du climat, de la fragilité et du financement en terme de développement durable.
Cette conférence était l'occasion, pour les trois groupes de recherche financés par la DGD, de présenter les résultats de leurs recherches et d'analyser la manière dont ces résultats peuvent contribuer à une meilleure réalisation des objectifs de développement durable.
Retrouvez sur le site de l'ARES les présentations qui ont été diffusées lors de la conférence ainsi que les posters qui ont été réalisées par les différents groupes de recherche.