Aller au contenu principal

Agenda

Octobre 2025

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    

18 résultat(s)

Assurer aux étudiants en situation de handicap un accès aux études supérieures : une question d’équité

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Jusqu’à l’adoption du décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif, en décembre 2013, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne disposait pas d’un cadre légal assurant aux étudiants dits « en situation de handicap » un accès équitable aux études supérieures. Avant le décret, c’était « la débrouille au quotidien », du « coup par coup », même si la bonne volonté y était…

Le cadre légal harmonisé met tous les étudiants sur un pied d’égalité

L’absence de cadre légal ne signifie pas qu’aucun établissement n’avait mis en place des dispositions permettant d’en prendre. Les mesures étaient laissées à l’initiative de chacun. Le décret a donc créé un cadre contraignant, harmonisé et applicable à toutes les institutions, tout en valorisant les initiatives existantes.

La FWB a ainsi appliqué les dispositions découlant des obligations et recommandations internationales (ONU, UE, etc.) auxquelles la Belgique a souscrit. Elles préconisent d’offrir une éducation inclusive apportant à ces étudiants une aide personnalisée, c’est-à-dire adaptée à leurs besoins individuels, tout au long de leurs études.

« Aujourd’hui, nous explique Loïc Sauvage, doctorant en Sciences politiques et sociales de l’ULg, le cadre est beaucoup plus structuré, plus coordonné, et on le sent dans la prise en charge : il y a moins de tâtonnements. Pourtant, il y a encore un grand effort à faire si l’on compare notre situation à celle d’autres pays, par exemple du Royaume-Uni, dont on pourrait s’inspirer ».

« Ce cadre modifie la perception que l’on a de la personne handicapée »

Nicole Bardaxoglou, présidente de la Commission de l’enseignement inclusif (CESI, installée au sein de l’ARES) confirme que « le cadre légal a le mérite de mettre tous les étudiants sur un pied d’égalité. Tous les établissements d’enseignement supérieur ont maintenant un cadre de référence un peu contraignant, mais, surtout, en dehors de la contrainte, ce cadre modifie la perception que l’on a de la personne handicapée et sensibilise à avoir une société inclusive de manière générale ».

 

L’enseignement inclusif, qu’est-ce que c’est ?

L’enseignement inclusif est un enseignement qui met en œuvre des dispositifs réduisant ou supprimant les barrières aux études rencontrées par des étudiants, ceci afin de leur permettre de trouver leur place dans la société. Ces barrières peuvent être matérielles, pédagogiques, culturelles, sociales et psychologiques.

Les dispositifs doivent être non seulement intégrés à la gestion administrative et logistique des établissements, mais également à leur projet pédagogique, de sorte que l’enseignement inclusif et la participation à une société non discriminante, participative et ouverte à tous en fassent pleinement partie.

 

Qui peut en bénéficier ?

Les bénéficiaires directs du nouveau cadre légal sont des étudiants présentant une « déficience avérée, un trouble spécifique d’apprentissage ou une maladie invalidante » qui les empêchent de participer pleinement à la vie académique. Il peut s’agir de personnes à mobilité réduite, d’étudiants qui éprouvent des troubles sensoriels (audition ou vue par exemple), des troubles psychiques (TOC) ou des troubles de l’apprentissage tels que la dyslexie, la dysorthographie ou la dyscalculie. Ce dernier groupe de personnes constitue d’ailleurs la majorité des bénéficiaires.

« Cette préoccupation n’est pas encore suffisamment présente à l’esprit »

Même s’il admet avoir suivi des études quasi identiques à celles des autres étudiants, Loïc Sauvage relativise la « participation pleine et entière à la vie académique » : « Même si les étudiants sont énormément aidés, on ne peut pas dire qu’ils sont autonomes au point de pouvoir participer à toutes les activités. Je prends l’exemple de ce cours qui, dix minutes avant de débuter, est déplacé dans un amphithéâtre avec des marches à franchir. On n’avait pas pensé à cette difficulté car cette préoccupation n’est pas encore suffisamment présente à l’esprit. D’où l’importance de la sensibilisation qui permet de prendre en compte nos difficultés pratico-pratiques de la vie de tous les jours ».

 

Concrètement, quels sont les aménagements ?

Les aménagements qualifiés de « raisonnables » dont bénéficient les étudiants sont d’ordre pédagogique, culturel, matériel ou social. Ils consistent en mesures concrètes neutralisant un environnement inadapté à la personne bénéficiaire, par exemple, un temps supplémentaire accordé aux étudiants dyslexiques, l’organisation de cours dans une salle située au rez-de-chaussée, la prise de note ou la relecture autorisée par un accompagnateur, la traduction en langue de signes ou en braille, ou encore l’utilisation d’un logiciel spécifique.

« Lorsque je suis arrivé à l’université, explique Mehdi Sauvage, bachelier ingénieur civil à l’ULg, les choses se sont mise en place très naturellement, sans que jamais je ne me sente mis à l’écart ou discriminé de quelque façon que ce soit. Ma situation a évolué positivement et j’ai toujours obtenu toutes les aides pratiques nécessaires. Néanmoins, il reste des améliorations à apporter et des difficultés qui peuvent être indépendantes de la bonne volonté des responsables, par exemple des difficultés liées aux bâtiments mêmes. Les informations sur ceux-ci doivent être glanées au fur et à mesure et sont d’ailleurs différentes selon les handicaps. »

 

Comment ces dispositions personnalisées sont-elles définies ?

Lorsqu’un étudiant introduit une demande d’aménagement « raisonnable » – car c’est à lui qu’il incombe de la formuler –, ses besoins spécifiques sont analysés par le service d’accueil et d’accompagnement de l’établissement.

Un plan d’accompagnement individualisé, élément essentiel du dispositif, est élaboré de façon concertée. Une convention est établie avec un étudiant accompagnateur, dans le respect d’une charte, convention qui peut être annexée à ce plan d’accompagnement, afin de définir les devoirs et les modalités de collaboration.

Le service d’accueil et d’accompagnement des établissements doit également mener des actions d’information et de sensibilisation à destination de l’ensemble de sa communauté afin de promouvoir une politique inclusive favorisant le respect et la solidarité.

« Ce qui est visé avant tout c’est l’autonomie de l’étudiant »

L’étudiant accompagnateur, qui doit suivre une formation spécifique ou valoriser une compétence utile en la matière, aide l’étudiant bénéficiaire et facilite sa participation à la vie académique. « Pour aider à la réussite, précise Nicole Bardaxoglou, l’étudiant accompagnateur doit avoir à la fois une proximité et une sensibilité au handicap, mais aussi la distance nécessaire pour ne pas "faire à la place de", sachant que ce qui est visé avant tout c’est l’autonomie de l’étudiant en situation de handicap qui doit aussi avoir son réseau d’amis pour favoriser une intégration sociale se mettant en place naturellement ».

 

La CESI : réfléchir à une vision sociétale plus holistique du handicap

Créée en juin 2015, la mission principale de la CESI – Commission de l’enseignement inclusif – est de coordonner la politique d’enseignement supérieur inclusif en FWB, de veiller à ce que les étudiants bénéficiaires reçoivent, dans tous les établissements d’enseignement supérieur, un traitement égal et harmonisé. Son secrétariat est assuré par l’ARES.

La CESI a également une mission d’information et de promotion de l’enseignement inclusif auprès de l’opinion publique, d’inventaire et de diffusion de bonnes pratiques et d’élaboration d’un outil statistique propre à l’enseignement supérieur inclusif.

Nicole Bardaxoglou, présidente de la CESI, souligne à quel point la sensibilisation au quotidien est importante : « Il est fondamental d’arriver à ce que la société en général favorise le vivre ensemble malgré la différence. Il est nécessaire de réfléchir de manière plus fondamentale au modèle de handicap que nous souhaitons voir se développer dans le futur en FWB, car nous sommes encore dans un modèle médical centré sur l’incapacité plutôt que sur une vision holistique du handicap. »

 

Liens utiles :

Le décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif du 30 janvier 2014 (publication au MB le 9 avril 2014)
La page « enseignement inclusif » du site web de l’ARES

 

Importé
/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-04/header-actualites-v2.jpg?itok=toJ3WZ5S

Réussir ses études : des parcours types aux dispositifs d'aide

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Que signifie aujourd'hui "réussir ses études" ? Des différents types de parcours de réussite aux meilleures façons d'accompagner les étudiants, l'aide à la réussite était au coeur de la journée organisée ce mardi 27 février autour des résultats d'une étude menée par l'ARES sur les parcours et les formes de soutien apporté aux étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les principaux constats et les principales conclusions de cette recherche sont à présent disponibles sous la forme d'un résumé du rapport de recherche, dont la version complète, elle aussi, sera bientôt en ligne.

Les pratiques de promotion de la réussite et d’accompagnement des étudiants de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles connaissent, ces dernières années, un développement à la fois quantitatif et qualitatif et une "institutionnalisation" croissante. Et pourtant, l’échec et l’abandon persistent...​ Serait-ce donc une "fatalité" dans un système d'enseignement supérieur où l'accès est "ouvert" comme le nôtre (avec peu de filtres à l'entrée) ? Ou encore une résultante assez logique de l'augmentation très significative du nombre d'étudiants qui entament des études supérieures ces dernières années ? Existe-t-il des obstacles expliquant que l'offre d'aide à la réussite ne rencontre pas toujours les besoins des étudiants ?

La recherche autour de laquelle la journée était construite se base sur les réponses apportées par 2505 étudiants "diplômables" au terme de l'année académique 2016-2017 et qui ont été interrogés par questionnaire en 2017, ainsi que sur l'analyse de 17 entretiens qualitatifs réalisés en août et septembre 2017 auprès d'un échantillon des répondants. Elle avait pour but de s’interroger sur la notion de réussite et de mettre en évidence des "parcours de réussite" dans le premier cycle de l’enseignement supérieur. Avec, en toile fond, la réforme de l'organisation académique des études entrée en vigueur en 2014, qui a vu "disparaitre" le principe d'année d’études et le concept de réussite évoluer. Quelles sont les principales conclusions ?

 

"Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres"
 


​9 profils types de parcours de réussite

Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres. En élargissant le spectre, la recherche a permis de mettre en évidence, auprès des étudiants, différentes formes de résilience et de stratégies, et d'aboutir à la caractérisation de neuf profils types de "parcours de réussite" conjuguant durée (parcours direct, intermédiaire et long) et degré de personnalisation (classique, personnalisé, très personnalisé).

Dix indices regroupant des variables "individuelles" susceptibles d'influencer les parcours ont également été construits et mis en relation avec ces profils. Il s'agissait ici notamment de vérifier la mesure dans laquelle le fait de "posséder" telle caractéristique impactait la probabilité de s'inscrire dans un tel parcours de réussite, sans toutefois que ces corrélations impliquent des liens de causalité. L'analyse permet ainsi d'observer que les étudiants de l'enseignement supérieur artistique suivent davantage un parcours direct que les autres. Ou, plus étonnant, qu'un soutien pédagogique important ne signifie pas nécessairement "parcours direct", ce qui tend à remettre en cause l'idée selon laquelle ceux qui bénéficient de l'aide à la réussite sont ceux qui en ont le moins besoin.

 

"La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études"


L'adaptabilité des parcours au service de la réussite

A partir de ces parcours, précise Leila Mouhib, chargée de recherche à l'ARES, "l'idée était aussi de mettre en lumière les dispositifs d'aide qui ont permis aux étudiants, notamment ceux en difficulté, d'arriver au bout de leur bachelier, pour favoriser leur mise en perspective, identifier leurs dénominateurs communs, et favoriser leur potentielle adaptation aux besoins et aux perceptions des bénéficiaires".

Là où les variables "individuelles" ne permettent pas de prédire le type de parcours d'un étudiant, l'analyse des données du questionnaire – et, plus encore, les récits livrés au cours des entretiens individuels – fait, elle, apparaitre un terreau propice à la réussite, comme autant de "dénominateurs communs".

La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études. Par exemple, pour Raphaël*, qui émarge à l'aide sociale, le principe de la capitalisation de crédits et le fait de ne plus "réussir" ou "échouer" une année facilite la décision du Centre public d'action sociale de continuer à subvenir à ses besoins...

 

"Les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de 'béquilles de secours'"


L'aide à la réussite avancerait-elle mieux masquée ?

Autre enseignement : les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de "béquilles de secours". Un séminaire méthodologique ouvert à tous ? Des guidances, même sur base volontaire ? De tels éléments ne sont (curieusement) pas toujours perçus comme une forme d'aide à la réussite et semblent d'autant plus "attirants" qu'ils sont généraux et qu'ils ne ciblent pas les étudiants en difficulté.

Et que dire de la disponibilité des enseignants ? Parmi un éventail de 13 outils d'aide à la réussite, c'est elle que les étudiants interrogés plébiscitent. Elle recueille un taux de satisfaction moyenne de 43,3 % là, où, en queue de peloton, on retrouve les blocus assistés, le parrainage et les tests diagnostics...

*prénom d'emprunt

 

EN SAVOIR + : Pour en savoir plus, et notamment découvrir les autres conclusions de l'étude, consultez le rapport intégral de recherche ou le résumé du rapport.

Télécharger le rapport intégral de recherche (PDF - 2148 Ko)

Téléchargez le résumé du rapport de recherche (PDF - 800 Ko)

L'étude Réussir ses études. Quels parcours ? Quels soutiens ? Parcours de réussite dans le premier cycle de l'enseignement supérieur - Fédération Wallonie-Bruxelles a été réalisée par Leila Mouhib, chargée de recherche à l’ARES, à l'initiative et sous la supervision de la Commission d’aide à la réussite, et a bénéficié du soutien financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

 

Importé
/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-04/header-actualites-v2.jpg?itok=toJ3WZ5S

Un guide d’accompagnement pour l’inclusion des personnes trans dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

L’ARES et la Direction de l’égalité des chances du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles se sont associées pour éditer un Guide d’accompagnement pour l’inclusion des personnes trans dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pourquoi ?

On estime qu’en Belgique, les personnes dont l’identité de genre est sans correspondance avec le sexe qui leur a été assigné à la naissance comptent pour 0,6 à 1,1 % de la population générale.

Encore aujourd’hui, les idées reçues et les préjugés sont tels que révéler sa transidentité ou celle d’une personne transgenre sans son consentement conduit souvent à l’exclusion, à l’humiliation, au harcèlement voire aux menaces ou à l’agression physique.

De peur d’être ainsi mises en danger, environ un tiers des personnes transgenres évitent dès lors d’exprimer leur identité de genre, par exemple par leur apparence ou par leur façon de s’habiller.

Nos établissements d’enseignement supérieur portent des valeurs fortes telles que la pluralité, le respect, l’ouverture ou l’épanouissement individuel. Or, des démarches d’apparence anodine, comme s’inscrire à un séminaire, présenter sa carte d'étudiant·e à la bibliothèque ou passer un examen oral, y exposent potentiellement les étudiant·e·s transgenres à un « outing » quasi quotidien. Ces situations peuvent les forcer à expliquer que leur identité de genre ne correspond pas à ce qui est indiqué sur leur carte d'identité et constituent autant d’atteintes à leur vie privée, et autant de risques pour leur intégrité.
 

Des initiatives à valoriser et à encourager

En 2017, une enquête menée par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) et sa Commission vie étudiante, démocratisation et affaires sociales (COVEDAS) auprès des établissements en Fédération Wallonie-Bruxelles a montré que nombreux sont ceux à apporter des réponses aux problématiques que les personnes trans rencontrent. Personne de référence, politique en matière de diversité, sensibilisation aux thématiques trans, usage du prénom social dans les bases de données ou sur les diplômes, cartes d’étudiant·e sans mention du sexe… : qu’elles soient individuelles ou collectives, ces solutions « trans friendly » sont autant de bonnes pratiques qu’il convient de visibiliser et de généraliser.
 

Une publication participative : pour qui, pour quoi ?

Réalisé en collaboration avec de nombreux acteurs tels que les établissements d'enseignement supérieur et les associations de terrain, le Guide d’accompagnement pour l’inclusion des personnes trans dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles s’adresse tant aux enseignant·e·s et aux personnels administratifs et techniques, qu’aux étudiant·e·s de toutes nos universités, hautes écoles, écoles supérieures des arts et établissements d’enseignement supérieur de promotion sociale.

Ce guide est conçu pour outiller chaque intervenant·e en informant sur les principaux concepts, sur les dispositions légales, sur les bonnes pratiques… dans le but d’encourager la mise en place de nouvelles initiatives, ou de permettre à chaque personne trans concernée de faire valoir ses droits et de s’impliquer dans la construction d’un environnement qui fonde les valeurs égalitaires de notre enseignement et de notre société.

 

 

Guide d’accompagnement pour l’inclusion des personnes trans dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Bruxelles : Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Académie de recherche et d'enseignement supérieur, 2018.

ISBN : 978-2-9601251-7-7


Une initiative conjointe du vice-président, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias et de la ministre de l'Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l'Egalité des chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles
 



Des copies complémentaires peuvent être commandées sur simple demande adressée à egalite@cfwb.be.

 

Importé
/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-04/header-actualites-v2.jpg?itok=toJ3WZ5S

Signature d'une convention entre l'ARES et l'AVIQ pour un enseignement supérieur plus inclusif

Soumis par Antoine le

L’Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) et l’Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ) ont le plaisir d'annoncer la signature conjointe d’une convention visant à renforcer l'accessibilité et l'inclusivité de l'enseignement supérieur en Wallonie. Cette collaboration marque une étape importante dans la volonté commune de promouvoir un enseignement supérieur toujours plus inclusif et adapté à l’ensemble des étudiantes et étudiants, en particulier celles et ceux en situation de handicap.

Depuis 2014, l'ARES accueille la Commission de l’enseignement supérieur inclusif (CESI) qui vise à soutenir et accompagner les étudiantes et étudiants en situation de handicap dans leur parcours académique. L’AVIQ, forte de son expertise acquise au fil des années, joue un rôle essentiel dans l'accompagnement des personnes en situation de handicap en Wallonie et ce, tout au long de leur vie. En outre, l’AVIQ participe activement à la CESI depuis sa création.

Cette convention s’articule autour de quatre axes clés :

  • Information, formation, sensibilisation : l’AVIQ soutiendra la promotion de l'inclusion par des actions de sensibilisation et de formation pour le personnel et le corps étudiant, tout en relayant activement son offre de services aux établissements d'enseignement supérieur.
  • Espace d’échanges : les deux parties collaboreront étroitement pour discuter des aménagements raisonnables et organiseront des réunions régulières pour échanger sur les pratiques, simplifier les procédures administratives, et discuter de situations problématiques.
  • Orientation et insertion socioprofessionnelle : l’AVIQ et les établissements d’enseignement supérieur informeront sur les dispositifs régionaux favorisant l'insertion professionnelle, tout en mettant en place des recommandations pour les lieux de stages et des contacts avec des alumni ayant bénéficié d'aménagements raisonnables.
  • Accompagnement du personnel en situation de handicap : l'AVIQ offrira son expertise pour ajuster les situations de travail du personnel en situation de handicap, renforçant ainsi l'inclusivité au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Cette initiative témoigne de l’engagement commun de l’ARES et de l’AVIQ en faveur d'un enseignement supérieur toujours plus inclusif.

/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-03/aviq-ares-actu-header.png?itok=qe9DidZ6

Plaidoyer pour la mise en place d’un enseignement supérieur inclusif 2.0

Soumis par Antoine le

Ce 30 janvier 2024 marque les dix ans du décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif, voté par la Fédération Wallonie-Bruxelles en application de la convention ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap (CDPH). À cette occasion, la Commission de l’enseignement supérieur inclusif (CESI) et Unia plaident pour que les autorités passent à la vitesse supérieure. Les demandes de reconnaissance d’un handicap émanant des étudiants et étudiantes de l’enseignement supérieur ont explosé et nécessitent des moyens humains supplémentaires.

Document(s) utile(s)

Fichier
plaidoyer-cesi.pdf (788.71 Ko)

Plaidoyer pour la mise en place d’un enseignement supérieur inclusif 2.0

Soumis par Antoine le

Ce 30 janvier 2024 marque les dix ans du décret relatif à l’enseignement supérieur inclusif, voté par la Fédération Wallonie-Bruxelles en application de la convention ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap (CDPH). À cette occasion, la Commission de l’enseignement supérieur inclusif (CESI) et Unia plaident pour que les autorités passent à la vitesse supérieure. Les demandes de reconnaissance d’un handicap émanant des étudiants et étudiantes de l’enseignement supérieur ont explosé et nécessitent des moyens humains supplémentaires.

Le décret a permis d’encadrer la mise en place des aménagements raisonnables prévus par la législation antidiscrimination et de légitimer l’engagement de nombreux acteurs en faveur d’un enseignement plus inclusif pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap. Depuis lors, les établissements sont dans l’obligation légale de mettre en œuvre des dispositifs visant à supprimer ou à réduire les barrières matérielles, pédagogiques, culturelles, sociales et psychologiques rencontrées par ces étudiantes et étudiants lors de leurs études.

Nombre de demandes multiplié par 7

En 10 ans, la CESI a constaté une explosion des demandes étudiantes en vue de faire reconnaitre une situation de handicap. Leur nombre est passé de 904 à près de 6.500 entre 2014 et 2023. Près de 2,5 % de l’ensemble de la population étudiante du supérieur introduisent une demande.

Ces demandes sont gérées au sein des services d’accueil et d’accompagnement par 165 personnes représentant seulement 48 ETP (équivalents temps plein). En moyenne, une personne consacre donc une journée et demie par semaine pour coordonner près de 120 dossiers par an. Les équipes s’essoufflent, avec le risque à terme de ne plus être en mesure d’accueillir le public estudiantin ou d’assurer un niveau de qualité satisfaisant dans l’exécution des tâches considérées comme un « minimum ».

Des troubles spécifiques nécessitant des équipes pluridisciplinaires spécialisées

Les troubles spécifiques d’apprentissage font l’objet de 2 requêtes sur 3, suivis par les maladies invalidantes, avec un peu moins d’1 demande sur 7. Les déficiences sensorielles constituent quant à elles 5 % des demandes et les déficiences motrices 5 %.

Les troubles psychiques et les maladies invalidantes représentent de véritables défis dans leur prise en charge par les services d’accueil et d’accompagnement. Le décret enseignement supérieur inclusif centre son action sur « l’étudiant » et induit une individualisation de son accompagnement, ce qui nécessite d’avoir des professionnels pérennes et formés de manière continue aux maladies chroniques ou invalidantes, troubles et autres handicaps.

Éviter la concurrence entre les besoins inclusifs et les besoins sociaux

Chaque établissement d’enseignement supérieur est tenu de consacrer, par période de trois années académiques, un montant au moins équivalent à 5 % de son budget social à la mise en œuvre du décret. « La CESI demande que le soutien à l’inclusion des étudiants et étudiantes en situation de handicap soit distinct du budget social afin que les besoins inclusifs n’entrent plus en « concurrence » avec les besoins de lutte contre la précarité. Un budget spécifique permettra d’assurer la stabilité du personnel, la pérennité des missions et les besoins de formation professionnelle » explique Florence Elleboudt, présidente de la CESI.

Évaluation de la Belgique par l’ONU

Au printemps prochain, Unia remettra un rapport actualisé au Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, en vue de l’évaluation (finale) de la Belgique fixée au mois d’août 2024. En vertu de l’article 24 de la CDPH, signée par la Belgique en 2009, un système d’éducation inclusif de qualité doit être progressivement mis en place, pour tous les niveaux d’enseignement. L’objectif est d'assurer l'exercice du droit fondamental à l’éducation sans discrimination et sur la base de l'égalité. Ce droit à l’inclusion a d’ailleurs été rajouté dans la Constitution en 2021 (art 22ter).

« La question n’est pas de savoir si on est pour ou contre un système d’éducation inclusive. Parce que c’est obligatoire selon un cadre juridique international, européen et constitutionnel belge explicite. Malgré des avancées et des équipes « qui en veulent », il faut aujourd’hui rendre ce droit effectif en y mettant les moyens nécessaires. Unia le rappellera au Comité ONU des droits des personnes handicapées lors de l’évaluation de la Belgique cet été », rappelle Patrick Charlier, directeur d’Unia.


EN SAVOIR + : Découvrir le Plaidoyer pour la mise en place d'un enseignement supérieur inclusif 2.0

/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-03/cesi-plaidoyer-header.png?itok=8ZxvcsJK
Résultats 8 à 14, sur 18