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Le rôle sociétal des établissements d’enseignement supérieur au cœur du volet académique de la visite d’État au Portugal
Les recteurs de 5 universités et les autorités de l’ICHEC Brussels Management School, du F.R.S.-FNRS et de la Direction générale de l’enseignement supérieur, de l’enseignement tout au long de la vie et de la recherche scientifique du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (DGESVR) accompagneront les souverains et les ministres fédéraux, régionaux et communautaires, à l’occasion de la visite d’État au Portugal, qui se déroule du 22 au 24 octobre. Nos établissements aborderont avec leurs partenaires portugais leur rôle face aux défis sociétaux, notamment ceux liés au développement durable ou encore à l’accueil des réfugiés et des académiques en danger.
Grâce à l’appui de Wallonie-Bruxelles Campus et de l’ARES, une dizaine de représentants de nos établissements prendront part à la visite d’État au Portugal. Il s’agira d’une occasion unique de mettre en lumière les nombreuses collaborations existantes, mais également d’échanger sur de nouvelles perspectives de coopération académique et scientifique.
Un enseignement supérieur en évolution continue
Si le système de l’enseignement supérieur et de la recherche portugais présente encore aujourd’hui des performances généralement inférieures à celles moyennes de l’Union européenne et de l’OCDE, les politiques volontaristes des derniers gouvernements et l’engagement des institutions portugaises ont significativement modifié le paysage au cours des dernières années. À titre d’exemple, de 2007 à 2017, le taux de la population âgée de 25 à 34 ans et diplômée de l’enseignement supérieur est passé de 21 % à 34 % – démontrant la volonté de favoriser la formation au plus haut niveau des citoyens portugais.
La part du PIB consacré au secteur de l’éducation demeure plus élevée que la moyenne de l’OCDE – 5,2 % au Portugal, contre 5 % dans les pays de l’OCDE et 4,6 % dans les autres États membres. Par ailleurs, la baisse de l’investissement public dans l’enseignement observée au cours des dernières années s’explique non pas par un possible désengagement des autorités publiques, mais bien par la diminution de la population étudiante. Les dépenses publiques par étudiant ont même légèrement augmenté. Il est également intéressant de souligner qu’une partie importante de l’investissement dans l’enseignement supérieur est directement alloué à la recherche et au développement.
Une attractivité internationale auprès des pays lusophones
À l’instar de la majorité de pays de l’OCDE, la mobilité étudiante (entrante et sortante) a augmenté de manière significative au Portugal ces 10 dernières années. En 2016, les étudiants internationaux représentaient 6 % de la population étudiante. Plus du tiers de ces étudiants viennent du Brésil, d’Angola et du Cap-Vert et la majorité poursuivent des études doctorales. Le Royaume-Uni, l’Espagne et la France constituent les premières destinations des étudiants mobiles.
En 2016, le Gouvernement portugais prenait une résolution visant à renforcer l’internationalisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Celle-ci inclut des mesures spécifiques à la valorisation de la recherche, au renforcement de la diplomatie scientifique, au développement de programmes de bourses pour les étudiants étrangers, etc.
55 % des étudiants internationaux proviennent d’un pays lusophone, dont près de 75 % sont brésiliens
Des similarités mais une différence majeure
Avec un effectif étudiant un peu supérieur à celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles (360 000 étudiants au au Portugal pour 220 000 en Fédération Wallonie-Bruxelles), les paysages respectifs de l’enseignement supérieur présentent de nombreuses similarités : système binaire avec des universités et des établissements plus professionnalisants dits « polytechniques », établissements privés subsidiés par les pouvoirs publics, structure en trois cycles, système d’assurance qualité axé sur les programmes, etc. Cependant, une différence majeure concerne l’accès à l’enseignement supérieur. Au Portugal, des examens d’entrée sont organisés pour l’accès à tout programme de premier cycle d’enseignement supérieur.
21% des étudiants portugais poursuivent leurs études dans le domaine des sciences de l’ingénieur et des sciences techniques, contre 12 % en Belgique et 14 % de moyenne pour les pays de l’OCDE.
#BELPORT2018
Le volet académique de cette visite d’État devrait permettre aux membres de la délégation académique d’être informés des derniers développements en matière d’enseignement supérieur et de recherche au Portugal, mais également d’échanger avec leurs partenaires des enjeux cruciaux pour notre société, tels que ceux liés au développement durable.
Ainsi, au cours d’une table ronde organisée à l’Université de Lisbonne, les membres de la délégation académique de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Flandre auront l’occasion de discuter avec leurs homologues portugais du rôle de l’enseignement supérieur comme moteur du développement durable. Il ne s’agira pas seulement d’échanger sur la contribution des établissements – de par leurs missions d’enseignement et de recherche –, mais aussi sur la nécessité de faire des établissements des modèles d’organisation durable au sein de notre société. Le recteur de l’ULB et le vice-recteur de la KULeuven expliqueront les initiatives prises au sein de leur établissement en ce sens.
Cette activité fera certainement écho aux initiatives coordonnées par l’ARES en ce qui concerne le développement durable, notamment aux projets des 29 établissements sélectionnés dans le cadre de l’appel lancé en janvier 2018 par l’ARES.
Un riche programme académique « off »
Au début de la mission, la délégation académique se rendra au ministère portugais de l’enseignement supérieur où elle rencontrera le ministre qui leur présentera les récents développements au sein du paysage.
Les représentants de nos établissements rencontreront également les dirigeants la Plateforme globale pour les étudiants syriens, établie fin 2013 à l’initiative de l’ancien président du Portugal, Jorge Sampaio. Ce sera une nouvelle occasion d’échanger sur les initiatives prises par les établissements belges et portugais visant à faciliter l’accès des réfugiés à l’enseignement supérieur ou encore à soutenir les académiques et chercheurs en danger.
« Malgré la durée assez courte de la visite d’État au Portugal, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, le programme – élaboré en étroite collaboration entre Wallonie-Bruxelles Campus et le VLHUR – est très riche. Il permettra une nouvelle fois à nos établissements de dépasser la dimension protocolaire inhérente de ce type de mission pour discuter avec leurs partenaires portugais de thématiques d’actualité et de grand intérêt pour l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. »
Composition de la délégation :
- Prof. Vincent Blondel (recteur, UCLouvain)
- Brigitte Chanoine (directrice-présidente, ICHEC)
- Prof. Philippe Dubois (recteur, UMONS)
- Prof. Yvon Englert (recteur, ULB)
- Prof. Nadji Habra (recteur, UNamur)
- Véronique Halloin (secrétaire générale, FNRS)
- Prof. Pierre Jadoul (recteur, USL-B)
- Chantal Kaufmann (directrice générale, DGESVR)
- Cécile Liégeois (coordinatrice, WB Campus)
- Loïc Lefèvre (WB Campus)
- Yvon Molinghen (ULB)
Visite ministérielle au Maroc : une délégation d’une quarantaine de représentants pour participer au premier Forum académique entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles
Plus de 40 représentants du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche de la Fédération Wallonie-Bruxelles – parmi lesquels des recteurs, ainsi que des directeurs et directrices de hautes écoles et d’écoles supérieures des arts – s’envolent ce mardi pour le Maroc où ils accompagnent le ministre Marcourt à l’occasion d’une visite de trois jours. Une opportunité de mettre en lumière les collaborations existantes, mais surtout d’envisager le futur de la coopération académique et scientifique avec le Maroc.
Une délégation de 46 personnes accompagne le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Jean-Claude Marcourt dans sa visite ministérielle du 6 au 9 novembre au Maroc. Cette délégation compte dans ses rangs des représentants des six universités francophones, des directeurs et directrices de hautes écoles et des écoles supérieures des arts ainsi que des représentants de l’ARES et de WBI. Le Maroc est un partenaire important des institutions de la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment dans le cadre de projets financés par la Coopération belge au développement.
Le Maroc, un pays en rapide mutation
Troisième puissance économique d’Afrique du Nord, le Maroc a connu un des rythmes de croissance les plus élevés de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Son économie reste dominée par l’agriculture, mais il existe un potentiel de croissance élevé dans d’autres secteurs.
Au niveau de l’enseignement supérieur, le Maroc compte 13 universités et 28 établissements d’enseignement supérieur non universitaires. Par ailleurs 28 établissements privés reconnus par l’état ont également vu le jour pour répondre à une croissance du nombre d’étudiants. Ainsi, en 2017 le taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur était d’environ 34% avec proportion plus ou moins égale en termes de genre. Par ailleurs l’enseignement supérieur est gratuit sauf pour les étudiants disposant de revenus élevés.
Au niveau de l’internationalisation des études, la Belgique est la dixième destination de prédilection des étudiants marocains. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à venir étudier en Belgique. Une tendance qui devrait se maintenir avec l’ouverture d’écoles secondaires belges à Casablanca et à Rabat dont les premiers diplômés sortiront en 2019.
Si les collaborations entre nos établissements et les partenaires marocains ont été développées notamment dans le cadre des activités de coopération au développement, la mutation du Maroc et de son système d’enseignement supérieur appelle à faire évoluer la coopération académique et scientifique. C’est donc dans une perspective de renforcement mutuel des capacités et de développement de réseaux conjoints d’académiques et de chercheurs issus du Maroc et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, que nos établissements accompagneront le ministre à Rabat.
Trois « temps forts » dans un programme tourné vers l’avenir
Pour cette mission de trois jours, plus d’une dizaine d’activités sont prévues. Parmi celles-ci, trois « temps forts » baliseront le programme.
Le mercredi 7 novembre, un forum académique portant sur « les perspectives pour un partenariat renforcé et novateur » se tiendra en présence de Jean-Claude Marcourt et de son homologue marocain, Saaid Amzazi. Ce forum a pour objectif d’offrir un cadre de dialogue structuré pour discuter des perspectives de partenariats avec les établissements. Ainsi les participants pourront notamment s’informer sur les évolutions des paysages de l’enseignement supérieur des deux pays.
Le lendemain, une journée d’information sur le programme Erasmus+ mettra à l’honneur les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles et l’utilisation du programme européen dans le développement de partenariat avec le Maroc. Cette matinée permettra également aux établissements marocains et de la FWB de se rencontrer pour envisager le développement de partenariats dans le cadre des programmes européens.
La journée se poursuivra par une table ronde sur les enjeux de la valorisation et du transfert technologique dans la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le réseau de liaison Entreprises-Universités (LIEU), avec ses homologues français (CURIE) et québécois (les BLEU), a été à l’initiative d’une proposition de développer un Espace francophone de la valorisation, incluant les partenaires du Sud. Cette table ronde permettra donc de discuter avec les partenaires marocains de la réalisation de ce projet et d’envisager déjà des collaborations concrètes avec nos établissements.
« La large participation de nos établissements démontre l’opportunité unique qu’offre une visite ministérielle couplée d’un volet académique. De par la présence du ministre Marcourt, mais aussi grâce à l’appui de Wallonie-Bruxelles International au Maroc ainsi que l’excellente collaboration entre Wallonie-Bruxelles Campus et l’ARES, nous aurons l’occasion de rencontrer un éventail très diversifié de partenaires marocains. » se réjouit Julien Nicaise, administrateur de l’ARES. Il ajoute « Si les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles auront l’occasion de dialoguer avec leurs homologues marocains, l’ARES pourra également jouer pleinement son rôle de coordination et notamment favoriser l’émergence de nouveaux partenariats. »
L’expertise académique belge reconnue à Madagascar pour ses retombées scientifiques et sociétales
Vanille, concombre de mer, algue marine : saviez-vous que des chercheurs des universités francophones excellent dans le développement de ces produits qui font la réputation de Madagascar ? Une mission diplomatique conduite par l’Ambassadeur de Belgique en a fait la découverte du 18 au 22 novembre 2018. Tour d’horizon des projets de recherche et de formation menés actuellement par les académiques belges dans cette île de l’Océan Indien.
Le concombre de mer, star des tables asiatiques
Le concombre de mer… Un mets totalement inconnu en Belgique, mais dont raffolent des milliards de Chinois ! À Tuléar, au sud-ouest de Madagascar, Igor Eeckhaut, enseignant-chercheur en biologie marine de l’Université de Mons (UMONS) a fait de son projet de recherche sur les holothuries - le nom scientifique des concombres de mer - une success story scientifique et économique.
Progressivement mises en place depuis 1998, ses recherches ont finalement débouché sur la création d’une ferme aquacole dédiée à la croissance des concombres tout en permettant aux pêcheurs de la région de diversifier leurs revenus. Le potentiel économique des holothuries et l’existence d’un marché en Asie ont également permis la création de la société Indian Ocean Trepang (IOT), l’un des opérateurs majeurs au niveau mondial. Au final, ces concombres reconnus pour leurs multiples vertus se vendent à plus de 1000 $ le kilo sur le marché chinois. Ils ont aussi permis la reconnaissance des chercheurs malgaches, parmi les meilleurs au monde dans ce secteur.
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La vanille, tout faire pour conserver le leadership mondial
Tout au nord de l’île, dans la région de Sambava et d’Antalaha, c’est à une autre ressource emblématique que s’intéresse l’enseignant-chercheur de l’Université libre de Bruxelles (ULB), Mondher El Jaziri : la vanille. Leader mondial incontesté pendant de nombreuses années, Madagascar doit faire face aujourd’hui à plusieurs menaces qui touchent le secteur : concurrence d’autres pays producteurs, vanilline de synthèse, sensibilité des vanilliers aux changements climatiques et, enfin, manque crucial de compétences scientifiques requises localement pour garantir une exploitation raisonnée et de qualité. Pour y remédier, Mondher El Jaziri et ses collègues malgaches mettent en place un réseau de compétences scientifiques dans la filière de production pour garantir une exploitation durable et de qualité, afin que la région de la Sava conserve son titre de « capitale de la vanille Bourbon ».
Plant de vanille dans la région de Sambava à Madagascar © Alexander_N/Shutterstock.com
Une île victime du dérèglement climatique
C’est aussi dans cette même région de la Sava que l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) intervient à Madagascar. La zone est fortement exposée aux risques hydriques et leurs conséquences aux niveaux sociétal, économique et écologique sont une menace pour les populations locales. Crues, inondations, cyclones violents, glissements de terrain s’y succèdent, entrainant la perte d’une biodiversité exceptionnelle. Pour faire face à ces nombreux défis, le projet du chercheur Marnik Vanclooster propose de renforcer les capacités des acteurs académiques du Centre universitaire régional de la Sava (CURSA) et de ses partenaires dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau.
Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster
Région de la Sava, au Nord-Est de Madagascar © Marnik Vanclooster
L'écotourisme, une niche économique à valoriser
Autre secteur qui retient l’attention du monde académique francophone, le tourisme. Madagascar fait partie des pays à haut potentiel touristique. Dotée d’une faune et d’une flore exceptionnelles, l’île n’accueille toutefois qu’un nombre assez marginal de touristes, entre 200 et 300 000 visiteurs par an.
Le pays fait aussi face à une pénurie de personnel qualifié, notamment dans le domaine de l’écotourisme, secteur touristique sensible à la protection de l’environnement et au bienêtre des populations locales. Le projet de master en écotourisme, soutenu par l’Université de Mons et mis en œuvre par l’Université de Tuléar, est une réponse aux diverses lacunes constatées dans la formation. Il prévoit de former 25 étudiants par an pour répondre aux besoins de plus en plus exigeants des tours opérateurs, des hôtels, de sociétés privées, des ONG spécialisées ou encore de certains ministères. La formation inclut des modules sur le tourisme, l’écologie, la biodiversité marine et terrestre et le management. Sans oublier l’apprentissage de plusieurs langues en vue de satisfaire la clientèle internationale.
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Cette variété d’interventions proposées par les universités francophones de Belgique a marqué la mission diplomatique, conduite du 18 au 22 novembre 2018 par l’Ambassadeur de Belgique, Nicolas Nihon. À Tuléar, en visitant l'Institut halieutique et des sciences marines, en découvrant la réputation du concombre de mer ou en constatant l’impact de ces projets sur le développement de Madagascar, il s’est réjoui du rayonnement international des chercheurs belges et a salué la pertinence d’une coopération académique, même dans les contextes fragiles.
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Quatorze projets de coopération académique et scientifique lancés dans les pays du Sud en 2019
Quatorze nouveaux projets de coopération au développement sélectionnés par l’ARES dans le cadre de son appel à projets 2019 démarrent cette année dans 12 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et Caraïbes. Financés par la Coopération belge, les projets, axés formation et recherche scientifique, s’articulent autour de problématiques de développement et sont mis en œuvre par les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs partenaires du Sud dans un objectif de renforcement des capacités et de durabilité au sens large.
Deux types de projets sont concernés : les Projets de recherche pour le développement (PRD) et les Projets de formation sud (PFS). Les premiers visent à renforcer durablement les capacités de recherche d’un établissement d’enseignement supérieur du Sud pour qu’il puisse traiter localement et efficacement des problématiques clés de développement et à mieux diffuser les résultats de recherche. Les PFS visent, quant à eux, à renforcer l’offre d’enseignement et les compétences locales, en réponse aux besoins de formation identifiés dans la société.
Des projets aux facettes multiples
Plusieurs des projets de recherche retenus visent à renforcer l’économie du pays partenaire au sens large, comme au Bénin, où un projet sera mis en place afin d’améliorer la production de lait caillé au profit, notamment, des femmes rurales. Au Bénin et au Burkina Faso, un autre vise à développer l’agroécologie, tandis qu’au Burundi, à Cuba et au Vietnam les partenaires entendent contribuer à améliorer le rendement des cultures ou à rendre celles-ci plus résistantes aux maladies. Ces projets peuvent aussi concerner l’élevage, comme en Équateur, dans le secteur bovin, ou encore le secteur minier, comme en République démocratique du Congo, où un projet est consacré à la transformation du coltan sur place, avant son exportation.
Dans le domaine de l’environnement et des risques naturels, un projet d’amélioration de l’analyse des risques de tremblements de terre sera mené avec l’université d’État d’Haïti. Il comprendra, entre autres, un important volet de soutien à la formation doctorale et postdoctorale et devrait permettre la création de nouveaux scénarios de crise et de méthodes d’évaluation innovantes, notamment grâce à la mise en service d’un nouveau matériel de monitoring. La dégradation des écosystèmes en Équateur fera également l’objet de l’attention des scientifiques intéressés par la transition de l’économie, principalement extractive, du pays vers un modèle alternatif fondé sur la connaissance et la valorisation économique de la biodiversité par les biotechnologies.
Parmi les projets axés « enseignement », les initiatives visent à améliorer la formation des professionnels ; dans le secteur de l’enseignement supérieur, à Madagascar, où un certificat en pédagogie universitaire est sur les rails, ou, au Burkina Faso, en matière de santé et de contrôle qualité des médicaments, via la mise en place d’un master en pharmacoépidémiologie et pharmacovigilance.La recherche dans ce même secteur de la santé sera également soutenue via la mise en place, au Rwanda, d’une étude afin d’améliorer à terme le traitement des porteurs asymptomatiques de la malaria.
Enfin certains projets ont pour objectif l’amélioration des politiques publiques dans les pays partenaires. Outre cette composante « publique » marquée dans les projets comme celui en Haïti, un centre de compétences pour l’évaluation des politiques publiques sera mis en place au Maroc dans les domaines de l'entrepreneuriat et de l'insertion professionnelle. Il en va de même au Pérou où l’impact social, économique et culturel de la libéralisation économique fera l’objet de recherches pluridisciplinaires.
Une politique de coopération au développement structurée
Les 14 projets sélectionnés démarreront dès cette année, pour une durée de 5 ans. Après analyse par des experts externes, leur sélection a été réalisée par l’ARES sur la base de leur qualité scientifique, de leur potentiel à répondre efficacement à un problème ou un besoin identifié sur place ainsi que de leur articulation avec les stratégies locales de développement. Les projets doivent également faire preuve de durabilité et pouvoir être appropriés par les acteurs locaux afin que ces derniers bénéficient de leurs effets sur le long terme. Enfin deux dimensions transversales sont également prises en compte : la dimension genre, afin de lutter contre les inégalités hommes-femmes, qui freinent les processus de développement, et la dimension environnementale qui veut que la satisfaction des besoins humains soit assurée tout en préservant les ressources naturelles de la planète.
L’ARES sélectionne et coordonne des partenariats de coopération académique et scientifique au développement en Belgique et dans 18 pays partenaires avec le soutien de la Coopération belge, dont elle perçoit une subvention annuelle d’environ 30 millions d’euros. Dans un souci de cohérence, la stratégie de l’ARES en matière de coopération au développement s’établit sur la base de plans quinquennaux, dont l’actuel court jusque 2021. L’ARES dispose également d’une commission de la coopération au développement, présidée par le prof. Vincent Wertz (UCLouvain), qui offre un espace de dialogue structuré entre établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles chargés de la définition des stratégies et de la mise œuvre des projets sur le terrain. L’exécution des projets de recherche et de formation, qui représentent pour cette cohorte un investissement de l’ordre de 7 millions d’euros, est, en effet, assurée conjointement par les établissements d’enseignement supérieur de Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs homologues du Sud. Ils ont globalement pour but de soutenir ces derniers dans leurs trois missions fondamentales à savoir la recherche, la formation, et le service à la société.
Liste des projets PRD/PFS 2019
La liste suivante reprend le pays ou les dans le(s)quel(s) le projet est mis en oeuvre, son intitulé et l'établissement coordonnateur en Belgique.
Bénin - PRD - Amélioration des procédés de production et de conservation du lait caillé et du Wagashi Gassiré par la recherche action en partenariat avec les acteurs de la filière lait au Bénin (WALAC) - ULiège
Bénin - Burkina Faso - PRD - Amplification de la transition agroécologique pour des systèmes de productions céréalières et maraichères profitables et durables dans les territoires de l’Atacora au Bénin et du Houet au Burkina Faso (AGRO-ECO) - UCLouvain
Burkina Faso - PFS Master professionnel de pharmacoépidémiologie et pharmacovigilance - ULB
Burundi - PRD - Vers une agriculture plus performante et durable au Burundi : application de microorganismes pour améliorer la santé et la croissance des plantes - ULiège
Cuba - PRD - Valorisation of new varieties for a sustainable production of bananas for local consumption in Cuba - UCLouvain
Equateur - PRD - Paving the way towards biotechnology and bioeconomy in Ecuador: oil polluted ecosystems as a model of microbial diversity and reservoir for bioremediation processes and bioeconomy - UCLouvain
Equateur - PRD - Mise en place d’une plateforme d’appui à la formation et à la sensibilisation, au diagnostic et au développement d’une stratégie de contrôle de la brucellose et de la trypanosomiase en Equateur - ULiège
Haïti - PRD - Earthquake hazard and vulnerability assessment - Developing innovative solutions for sustainable risk reduction and communication in Haïti - ULiège
Madagascar - PFS - Certificat en pédagogie universitaire - UCLouvain
Maroc - PRD - Institution d’un Centre de compétences pour l’évaluation des politiques publiques pour la Région Fès-Meknès : application aux domaines de l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle - ULB
Pérou - PRD - Développement socioéconomique, dynamiques communautaires et reconnaissance culturelle à Ocongate. Analyse pluridisciplinaire des enjeux de la modernisation économique d'une région des Andes - UNamur
RD Congo - PRD - Le coltan du Kivu: capacité de traitement physico-chimique et études d'applications - UNamur
Rwanda - PRD - Analysis and management of patients with distinct clinical presentations of malaria - UCLouvain
Vietnam - PRD - Innovation dans le contrôle des maladies combiné à la gestion et valorisation des déchets de la culture du fruit du dragon - ULiège
L’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones en débat à Tunis
Lancé en 2016 à Montréal, le « GRRIF » (Groupe des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur) est accueilli cette année par l’Université de La Manouba à Tunis, les 11 et 12 février. Une nouvelle occasion pour les professionnels des relations internationales des institutions d’enseignement supérieur francophones d’échanger, de discuter et de débattre des enjeux de l’internationalisation… Mais, surtout, une opportunité unique de renforcement mutuel des capacités.
Le séminaire de Tunis est déjà le quatrième rendez-vous annuel des responsables des relations internationales des institutions francophones d'enseignement supérieur. Depuis l’organisation de la première édition, en février 2016, à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le rendez-vous est devenu un incontournable. L’idée, qui avait émergé auprès de plusieurs partenaires francophones, dont l’ARES : rassembler une fois l'an les acteurs de terrain pour discuter des enjeux de l’internationalisation pour des institutions francophones, dans un monde globalisé et largement anglophone.
Premier séminaire du GRRIF organisé dans un pays du Sud
C’est donc dans la continuité des précédents séminaires (à l’UQAM en 2016, à l’ARES en 2017 et à l’Université de Lausanne en 2018) que l’Université de La Manouba accueillera les 11 et 12 février une septantaine de participants venus d’Algérie, du Bénin, de France, du Liban, du Maroc, du Québec, du Sénégal, de Suisse, de Tunisie et… de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agira du premier séminaire du GRIFF organisé dans un pays du Sud, démontrant une nouvelle fois l’ouverture de cet espace de dialogue entre « les Nords » et « les Suds ».
Un dialogue participatif et innovant
Cet espace de dialogue qu'est le GRIF privilégie une approche participative et innovante, entre échanges de bonnes pratiques et opportunités de réseautage.
Les hôtes de cette nouvelle édition organisent, par exemple, une session « Mon projet d’internationalisation en 180 secondes ». Une douzaine d'initiatives seront ainsi présentées à l’ensemble des participants. Plusieurs ateliers de travail seront également proposés sous la forme du World Café, notamment sur la qualité des partenariats et leur évaluation, le développement de nouveaux outils d’internationalisation tels que les écoles d’été, ou encore les missions d’information des services des relations internationales, entre autre en lien la veille stratégique.
Supérieur, recherche et expérience internationale tunisienne à la loupe
La Manouba a également convié plusieurs intervenants tunisiens qui présenteront les grandes lignes et les enjeux actuels et futurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en Tunisie. Des témoignages d’étudiants, de chercheurs, de professeurs sur leurs expériences internationales devraient également offrir un éclairage très intéressant sur la réalité de l’internationalisation au sein d’une université tunisienne.
Autonomie & Internationalisation
Les organisateurs ont également souhaité aborder la thématique plus transversale des liens entre l’autonomie des institutions et leur internationalisation. Si l’internationalisation est devenue une composante majeure des stratégies déployées par la plupart des institutions d’enseignement supérieur, la capacité à développer, à mettre en œuvre ou à renforcer son internationalisation semble rester, au moins en partie, conditionnée par le degré l’autonomie dont dispose une institution.
Les professeurs Rym Bouderbala, de l’Université de La Manouba, et Eric Vallet, de l’Université Paris 1, qui mènent un projet commun sur cette thématique, présenteront les premiers résultats de leurs recherches. Les participants auront l’occasion de débattre de la question lors d’une discussion en panel, modérée par le professeure Judith le Maire, vice-rectrice aux relations internationales et de la coopération au développement de l’ULB et présidente de la Commission des relations internationales de l’ARES.
« Je me réjouis que l’initiative lancée il y a trois ans maintenant par nos collègues et amis de l’UQAM ait pu être systématisée dans le développement du GRRIF et l’organisation de ces séminaires annuels, souligne Julien Nicaise, administrateur de l’ARES.
L’ARES est déterminée à poursuivre son rôle moteur dans la coordination du groupe, notamment avec le développement d’un espace virtuel qui permettra de poursuivre ces échanges tout au long de l’année ».
Téléchargez le programme du séminaire
Représentants des établissements d'enseignement supérieur de la FWB participant au séminaire :
- Maïté Abram (HE Vinci)
- Laurence Baras (HEH)
- Gaëlle Ducarme (ULB)
- Christian Duqué (UCLouvain)
- Kevin Guillaume (ARES)
- Marie-Anne Lecomte (HéNaLLux)
- Fanny Lutz (USL-B)
- Florence Maertens (ARES)
- Prof. Judith le Maire (présidente de la CRI, ARES)
Climat : les établissements d’enseignement supérieur invités à informer leurs étudiants des aménagements en faveur de la mobilisation du 14 février
Dans le cadre de la mobilisation des jeunes en faveur du climat, l’ARES invite l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles à communiquer à leur communauté académique les éventuels aménagements mis en place à l’occasion de la marche pour le climat prévue ce jeudi 14 février.
Le Conseil d’administration de l’ARES de ce mardi 12 février a évoqué les « marches pour le climat », auxquelles se sont déjà joint·e·s en nombre les étudiantes et les étudiants de l’enseignement supérieur.
Il s’est félicité de la capacité des jeunes à ainsi se mobiliser pour des causes aussi importantes et de portée universelle.
Il a pris acte de différentes initiatives prises par certains établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles dans le but de ne pas pénaliser celles et ceux qui sont engagés dans cette démarche, tout en veillant à ne pas hypothéquer la réussite d’une année académique par des emplois du temps qui seraient perturbés de manière répétitive.
L’ARES recommande dès lors que, pour la journée du jeudi 14 février, l’ensemble des établissements communiquent à leurs étudiantes, étudiants et personnels les dispositions qu’ils auraient prises visant, sans perturber le déroulement d’activités difficilement « différables » (laboratoires, par exemple), à modifier les calendriers des activités d’enseignement.
L’ARES et les établissements face au défi du Règlement Général sur la Protection des Données
L’adoption par l’Union européenne du Règlement Général sur la Protection des Données (RGDP) représente un enjeu de taille pour les établissements d’enseignement supérieur. Ces derniers doivent réaliser des adaptations importantes dans la gestion des données de leurs différents publics (étudiants, membres du personnel, parties prenantes). Pour les soutenir dans cette démarche, l’ARES a mis en place une première RGPD Experience Session sous la forme d’une journée de partage d’expérience.
Près de 80 membres des personnels des établissements étaient présents aujourd’hui dans les locaux de l’ARES pour travailler sur l’impact du RGPD dans l’enseignement supérieur et partager leurs expériences en matière de gestion de données.
Adopté en 2016 et transposé dans le droit belge en septembre 2018, le RGPD est un règlement adopté à l’échelle européenne. Au vu de son caractère théorique et de son large champ d’application, il peut parfois être ardu à comprendre. Cette RGPD Experience Session avait donc pour but de rendre plus accessible le RGPD aux établissements, d’expliquer ses implications pour l’enseignement supérieur sous une forme simple et de parler des actions concrètes à mettre en place pour s’y adapter.
Une journée sous le signe de la participation
La journée était axée sur un échange de bonnes pratiques. L’idée étant de fournir aux établissements des outils qu’ils puissent rapidement utiliser, l’ARES a donc opté pour une approche de mise en réseau entre les établissements.
Les établissements vivent, en effet, des réalités différentes, selon leur forme, le nombre d’étudiants et de membres du personnel.
Trois présentations pour un aperçu global de la gestion de données
La journée était structurée par trois présentations traitant de différentes questions liées au RGPD et permettant d’aborder celui-ci sous plusieurs angles.
La première présentation portait sur un projet de gestion électronique du registre des traitements de données. Valérie Bieva, juriste à la Haute École Léonard de Vinci est venue présenter le projet MEDOR, une solution logicielle permettant de guider, étape par étape, les membres du personnel, dans la réalisation et les mises à jour du registre des traitements. Cette solution est adaptable aux autres établissements d’enseignement supérieur, quelle que soit leur réalité institutionnelle.
La présentation de Pierre-François Pirlet de l’Université de Liège adoptait quant à elle une approche plus globale. Elle traitait des difficultés pour les établissements à appliquer effectivement les principes du RGPD ainsi que des solutions mises en place pour surmonter ces obstacles et aller vers une culture de la protection des données.
Enfin, deux membres du personnel de l’ARES, Dominique Biloque et Benoît Kints, ont animé un atelier interdisciplinaire d’échange sur les fonctions de délégué à la protection des données (DPO) et de conseiller à la sécurité de l’information (CSI). Cet atelier a permis de mieux comprendre la complémentarité entre les deux fonctions qui, ensemble, protègent la sécurité et la confidentialité des données gérées au sein d'un service public ou d'un établissement.
L’ARES, un organisme au service des établissements
En organisant cette journée de partage d’expérience, l’ARES a joué son rôle de mise en réseau entre établissements et a ici veillé à offrir une plateforme pour faciliter les échanges en B To B entre les établissements.