Après plusieurs années de réflexions et d’évaluations menées autour de la formation initiale des enseignantes et enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles, le décret définissant la formation initiale des enseignants a été adopté par le Parlement en février 2019.
Les travaux de la réforme ont été lancés en 2011, avec l’évaluation qualitative, participative et prospective menée par l’Université Saint-Louis. Le rapport final de cette étude a mis en évidence plusieurs éléments, dont les difficultés auxquelles sont confrontées les enseignantes et enseignants et, plus particulièrement, dans les premières années d’exercice de leur métier.
En 2013, le GT4O, un groupe technique des quatre opérateurs de formation d’enseignement supérieur (universités, hautes écoles, écoles supérieures des arts et établissements d'enseignement supérieur de promotion sociale) a été constitué en vue de formuler des propositions concrètes pour la réforme.
De manière générale, la réforme a notamment pour objectif de mieux outiller les enseignantes et enseignants face à la complexité croissante du métier, de leur donner la capacité de soutenir la réussite de tous les élèves, mais également de revaloriser la profession d’enseignante ou d’enseignant dans un contexte de pénurie.
Le certificat d’aptitudes pédagogiques (CAP) ne fait pas partie de cette réforme, mais reste toujours accessible pour les personnes en reconversion professionnelle. Plus d’informations sur le CAP sont consultables sur le site mesetudes.be.
Le décret apporte des changements au niveau de la structure de la formation initiale des enseignantes et enseignants. En effet, depuis de 2023-2024, pour se former à enseigner dans les classes maternelles jusqu’à la 3e secondaire, il faut suivre des études comportant 3 années de bachelier en enseignement et une année de master en enseignement (240 crédits).
A partir de 2025-2026, les futures enseignantes et enseignants de la 4e jusqu’à la 6e secondaire suivent, quant à eux, un cursus composé de trois années de bachelier disciplinaire et de deux années de master en enseignement (300 crédits).
La formation initiale directe conduit au grade de master en enseignement sections 1, 2, 3 ou 4. Chaque section prépare à enseigner spécifiquement au sein de différents niveaux (maternelle, primaire, etc.). Pour plus de détails, le site mesetudes.be peut être consulté.
Il est également possible de suivre une formation différée à l’enseignement. Dans ce cas, les personnes possédant déjà un bachelier et un master disciplinaire (240 à 300 crédits) dans l’une des disciplines prévues par le décret du 7 février 2019, pourront compléter leur formation pour devenir enseignante ou enseignant par une année de master en enseignement (60 crédits). Cela leur permet d’enseigner de la 4e à la 6e secondaire dans la discipline de leur master.
La réforme implique la codiplômation entre au moins deux types d’opérateurs de formation : les hautes écoles, les universités ou les écoles supérieures des arts. Une répartition des crédits du cursus est décrétalement prévue entre opérateurs de formation en fonction des sections et des cycles d’étude concernés.
Depuis 2023-2024, chaque étudiante ou étudiant inscrit dans un cursus en enseignement pourra ou devra passer une épreuve relative à la de maitrise de la langue française. Un échec à cette épreuve ne limite pas l’accès aux études pour les étudiantes et étudiants, le niveau en maitrise de la langue française en cours de cursus sera renforcé.
Toutes les précisions concernant cette épreuve peuvent être consultées sur le site mesetudes.be.
Des masters de spécialisation en enseignement sont également prévus. Ils visent à approfondir le développement de compétences pour les enseignantes et enseignants ayant 5 ans d’ancienneté et détenteurs d’un master en enseignement.
La réforme instaure, par ailleurs, un master de spécialisation en formation d’enseignants (MSFE), nécessaire pour enseigner dans certains axes de la formation initiale des enseignants en hautes écoles.
L’article 7 du décret du 7 février 2019 définissant la formation initiale des enseignants (FIE) prévoit la création de la Commission de coordination de la formation initiale des enseignants, de l’enseignement obligatoire, de promotion sociale et secondaire artistique à horaire réduit (COCOFIE). Ce même article précise les modalités de création et d’organisation, mais également les missions de cette Commission.
En termes d’organisation, la COCOFIE est accueillie à l’ARES qui en assure le secrétariat.
Les différentes missions de la COCOFIE sont, en autres, de remettre des avis au Gouvernement soit à la demande de ce dernier soit d’initiative à tout le moins, tous les trois ans.
Tous les avis de la COCOFIE sont consultables en ligne sur le site de l’ARES.
EN SAVOIR + : contactez la Cellule d’appui pour la réforme de la formation initiale des enseignants - fie@ares-ac.be.