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Documents et outils

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Podcast IMMERSION / Les pratiques artistiques au cœur des nouveaux équilibres Nord-Sud

Dans cet épisode, l’ARES revient sur le BE WELCOME DAY 2025, le grand rendez-vous annuel des boursières et boursiers de la coopération internationale. Nous y explorons le rôle des pratiques artistiques dans la compréhension des enjeux de société et l’émergence de nouveaux imaginaires. Portés par des intervenant·es aux parcours variés, les échanges ont révélé la puissance transformatrice de la création.

Un grand merci à :

Qui économise aujourd’hui sur la coopération académique n’économise pas sur les dépenses, mais sur notre avenir

Soumis par Antoine le

Les budgets consacrés à la coopération au développement sont soumis à de fortes pressions, en Belgique aussi. Maintenant que la Flandre met fin à son soutien, il est crucial que la Belgique maintienne son engagement. Une économie aujourd’hui affaiblit demain notre position et notre influence stratégiques.

Le savoir comme capital stratégique

La Belgique ne possède ni pétrole ni gaz, mais elle dispose d’institutions d’enseignement supérieur de niveau mondial. Le savoir est notre ressource la plus précieuse. À travers le VLIR-UOS, l’ARES et l’Institut de Médecine Tropicale, les établissements belges d’enseignement supérieur collaborent à la recherche de solutions pour la santé, le climat et la stabilité dans le monde entier. Ce faisant, ils renforcent non seulement les universités locales, mais aussi la capacité belge en matière d’enseignement, de recherche et d’innovation.

La sécurité grâce au savoir, à la confiance et aux réseaux

La coopération académique – un volet souvent oublié de la « coopération au développement » belge – relie des personnes, des institutions et des pays par le biais du savoir, de valeurs communes, de la confiance et de l’innovation. Elle crée des réseaux durables et apporte des solutions innovantes aux grands défis, sur lesquels les relations politiques, diplomatiques et économiques peuvent s’appuyer. Elle contribue ainsi à la prévention, à la sécurité et à la prospérité.  

En partageant la connaissance, en renforçant les institutions locales et en construisant des réseaux durables, nos établissements aident à prévenir à l’échelle mondiale des tensions qui, autrement, se transformeraient en crises migratoires ou sécuritaires ayant également un impact en Belgique.
Elle crée de la confiance là où la politique échoue parfois, et pose, à travers ses réseaux, les bases d’une compréhension mutuelle et d’un monde plus sûr et plus prospère.

Outre un grand impact local — comme l’accès à des connaissances uniques, à l’innovation et à la stabilité —, la coopération académique procure aussi à la Belgique des avantages stratégiques : un « soft power » diplomatique grâce à des réseaux avec de futures et futurs dirigeants et entrepreneurs du monde entier, ainsi qu’un retour économique. Chaque euro investi dans la coopération académique renforce à la fois les capacités locales et notre propre force d’innovation, notre résilience et notre influence.

Intérêt à court terme ou affaiblissement stratégique ?

Dans un monde marqué par les tensions, la pression migratoire, le changement climatique et les menaces cybernétiques, la Belgique ne peut se permettre l’isolement international. Notre sécurité, nos valeurs et notre prospérité exigent une stratégie intégrée où la défense, la diplomatie et la coopération au développement se renforcent mutuellement. La coopération au développement est un instrument crucial qui favorise le savoir, la stabilité, l’influence et la prospérité — à l’échelle mondiale, mais aussi pour la Belgique elle-même.

Une diplomatie intelligente

L’un de nos plus grands atouts est le réseau mondial des anciennes et anciens étudiants de nos établissements d’enseignement supérieur. Beaucoup d’entre eux occupent aujourd’hui des postes clés dans les gouvernements, les universités et les entreprises de pays partenaires, et sont des passeurs pour notre diplomatie, nos entreprises et nos valeurs.

Prenons Éric Kalala, diplômé de l’UCLouvain, aujourd’hui CEO d’Entreprise Générale du Cobalt en République démocratique du Congo, entrepreneur influent en Afrique centrale. Il coordonne l’exploitation des minéraux critiques, essentiels à la transition énergétique et à l’industrie, tant en Afrique qu’en Belgique et en Europe.

Ou encore Kora Tushune, docteur en formation à l’UGent, actuellement secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur en Éthiopie. Grâce à ses excellents liens avec les universitaires flamands, il est un partenaire fiable et un bâtisseur de ponts, même en temps de conflit.

Coopération et innovation : des bénéfices pour toutes et tous

À Dakar, des chercheurs de l’UCLouvain, de la KU Leuven et de l’UGent développent et produisent des vaccins de haute technologie contre des virus comme le MPox, qui nous menacent également. Ces collaborations représentent un investissement stratégique dans une économie du savoir partagée, générant des réseaux de recherche, des politiques publiques renforcées et des spin-offs avec des entreprises.

Dans la forêt tropicale congolaise, des chercheures et chercheurs belges et locaux, à l’aide de la tour de flux de l’UGent à Yangambi, mesurent les échanges de CO₂, d’eau et d’énergie entre la forêt et l’atmosphère. Leurs données montrent que cette forêt absorbe toujours plus de CO₂ qu’elle n’en émet — un service climatique naturel qui ralentit le réchauffement. Grâce à cette coopération académique, la Belgique accède à des données climatiques uniques, renforce sa position scientifique et diplomatique dans les négociations internationales, et contribue à protéger un écosystème bénéfique aussi à notre propre climat.

Des étudiant·es et enseignant·es de l’AP Hogeschool ont construit en Ouganda, avec une université locale, un instrument de mesure permettant de suivre le climat et de prévoir les inondations. La prochaine étape y intégrera l’intelligence artificielle. Ce projet pourrait devenir un système d’alerte précoce capable de sauver des vies à grande échelle – en Ouganda et dans d’autres régions vulnérables comme Madagascar et Haïti, où des chercheures et chercheurs de l’UCLouvain développent un système similaire. Cette technologie pourrait d’ailleurs aussi être utilisée en Belgique, où les « bombes d’eau » deviennent de plus en plus fréquentes. Des entreprises ougandaises et belges y voient déjà un intérêt.

Au Niger, l’UCLouvain renforce les capacités locales de gestion des conflits et de consolidation de la paix afin de promouvoir la stabilité dans la région sahélo-saharienne — une zone durement touchée par le terrorisme et les crises migratoires.

Les exemples donnés ne représentent qu’un échantillon du travail de recherche et d’enseignement organisé par les universités, les hautes écoles et écoles supérieures des arts belges, financé par la coopération belge au développement et mené avec leurs partenaires locaux. Dans un monde où les rapports de force évoluent, la Belgique ne peut se replier sur elle-même.

La coopération académique n’est pas une dépense, mais un investissement rentable — sur les plans géopolitique, social et économique. Celui qui désinvestit aujourd’hui rend la Belgique plus petite et moins influente.

La coopération académique avec le Sud global est un levier pour le savoir, la stabilité et l’influence — précisément les outils qui permettent à notre économie ouverte d’assurer sa place dans le monde. Il est temps de revoir la coopération au développement pour ce qu’elle est : un investissement — un investissement dans la sécurité, dans les opportunités pour nos jeunes, dans des relations durables et dans des solutions anticipées aux problèmes que nous ferions mieux de prévenir plutôt que de subir.

Tout le monde doit contribuer aux efforts d’économie à venir, y compris la coopération au développement. Mais une politique avisée regarde plus loin que le présent.

Celui qui réduit fortement aujourd’hui les budgets de la coopération au développement n’économise pas sur les dépenses, mais sur notre propre avenir.

Pr. Mieke Van Herreweghe, présidente du VLIR-UOS, et Pr. Éric Haubruge, président de la Commission de la Coopération internationale de l’ARES.

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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-10/sam_2748_0.JPG?itok=cWLx1Xvx© Sandra Soares Frazao

13.11.25 / MIDI COOP · Décolonisation de la recherche : vers des partenariats plus équitables

Soumis par Marine le

De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une collaboration académique réellement équitable entre le Sud global et le Nord global. Aujourd’hui encore, des logiques coloniales persistent : déséquilibres de pouvoir, dépendances financières, inégalités institutionnelles. Autant de facteurs qui peuvent freiner une collaboration authentique et respectueuse.

La stratégie de la coopération internationale de l’ARES se fonde sur des partenariats équitables entre les établissements d’enseignement supérieur (EES) de la Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs homologues en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.

Ces partenariats académiques restent cependant marqués par des déséquilibres hérités du passé colonial. Les institutions du Nord global gardent souvent la main sur la gestion des projets, tandis que les partenaires du Sud global ont peu d’influence sur les orientations de la recherche.

Consciente de cette asymétrie, l’ARES souhaite s’engager afin de tenter de dépasser ces logiques coloniales, en construisant des collaborations fondées sur la reconnaissance mutuelle.

En 2025, cette volonté s’est traduite par la réalisation de l’Étude Partenariats Équitables, qui a analysé les programmes de coopération de l’ARES, constaté certains déséquilibres et proposé des recommandations.

A l’échelle internationale, d’autres initiatives existent et visent à promouvoir un mode transformateur de collaborations en matière de recherche. C’est notamment le cas de l’Africa Charter, co-créée par les principaux acteurs et actrices de l’enseignement supérieur en Afrique.

Comment les EES du Nord global doivent-ils mettre en œuvre des processus visant à établir des partenariats équitables avec le Sud global ? Une coopération décolonisée entre les chercheuses et chercheurs du Sud global et du Nord global est-elle envisageable ? Comment les établissements, les chercheur·es et les étudiant·es repensent-ils leurs pratiques pour intégrer une approche décoloniale ? Quelles sont les fondements et les perspectives de l’Africa Charter pour renforcer la contribution de l’Afrique à la production du savoir scientifique dans le monde ?

Ce Midi de l’ARES s’inscrit comme une étape essentielle visant à faire émerger des pistes concrètes pour des collaborations plus justes, plus durables et véritablement co-construites.

RESSOURCES

QUI ?

  • Modération :
    • Noémie Nyst, Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES)
  • Interventions : 
    • Docteure Marie-Annick Gournet - University of Bristol - UK
    • Professeur Emery Mudinga, Director of the Angaza Institute, Bukavu – DRC (TBC)
    • Wendy Liebermann – École de recherche graphique (ERG)
    • Des étudiantes et étudiants de l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa
       

QUAND ?

Jeudi 13 novembre 2025, dès 11h30 – Fin à 14h00

  • 11h30 : Accueil des participantes et participants – sandwiches lunch
  • 12h00-12h10 : Introduction du thème ainsi que des intervenantes et intervenants
  • 12h10-12h30 : Présentation de l’Africa Charter et du Programme Reparative Futures par Marie-Annick Gournet
  • 12h30-12h50 : Partage d’expériences du PSP CLEAR - Comment les savoirs communautaires enrichissent les connaissances et peuvent aider à lutter contre les injustices climatiques et environnementales par Emery Mudinga
  • 12h50-13h10 : Approches des partenariats équitables à l’ERG par Wendy Liebermann
  • 13h10-13h30 : « Histoires de Miroirs » - Une expérience de collaboration juste, respectueuse et créative dans le cadre d’un micro-projet de l’ARES, entre l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa par des étudiants et étudiantes des deux institutions
  • 13h30-14h00 : Échanges avec les participantes et participants
     

OÙ ?

  • Présentiel : rue Royale 180 (5e étage) à 1000 Bruxelles
  • En ligne (les informations de connexion seront envoyées la veille de l'événement)
     

Merci de vous inscrire via le formulaire en ligne quel que soit l'option choisie afin de recevoir toutes les informations.

La participation est gratuite, mais l'inscription est obligatoire.

QUOI ?

Les Midis de l'ARES sont des conférences-débats organisées par l'ARES autour de questions liées à l'enseignement supérieur, à son internationalisation, à la coopération internationale etc. Ils sont conçus comme un espace de valorisation d'initiatives, de réflexion et d'échanges constructifs entre tous les actrices et acteurs intéressés, qu'ils soient du monde académique, de la recherche, étudiant, issu des ONG, politique ou d'entreprise…

Lectures d’intérêt et ressources documentaires

Rapports

  • Décoloniser la coopération au développement par les marges. Synthèse (avril 2022), Projet PSR : Pistes pour la décolonisation de la coopération belge au développement (DBDC), par Aymar N. Bisoka, David Jamar, David Mwambari, Sara Geenen, Emery M. Mudinga, Cécile Giraud, Fiona Nziza, Véronique Clette-Gakuba.
     

Articles

Livre

Site Web

 

11h30 - 14h
ⒸShutterstock.com / Vector_illustrator ARESÉvénement en mode hybride
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L’ARES renouvelle son offre de formations internationales

Soumis par Fabian le

Tous les cinq ans, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) ouvre un nouvel appel à projets destiné aux établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Objectif : repenser et enrichir son offre de formations internationales proposées dans le cadre de son programme de coopération académique.

Ces formations s’adressent à de jeunes talents venus d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. L’ambition ? Former les actrices et acteurs du changement de demain en leur donnant accès à des cursus de spécialisation ou de perfectionnement, organisés en Belgique et soutenus par des bourses.

Des formations conçues pour répondre aux grands défis mondiaux

Ancrées dans les réalités des 31 pays partenaires de l’ARES, ces formations combinent excellence académique et pertinence locale. Actuellement, l’offre de formation comprends :

  • 10 masters et 1 bachelier de spécialisation, organisés en inter-établissements, d’une durée d’un an et délivrant un grade académique ;
  • 6 formations continues, allant de 2 à 6 mois, sanctionnées par un certificat.

Toutes reposent sur une pédagogie adaptée aux besoins spécifiques des participantes et participants, mobilisent l’expertise des pays du Sud et favorisent le partage de savoirs entre pairs.

En croisant les perspectives et les expériences, ces programmes permettent, au fil des années, à créer un vaste réseau d’alumni internationaux. Celui-ci devient un levier puissant de collaboration, d’innovation et de réponses concrètes aux grands enjeux planétaires, du développement durable à la justice sociale.

Un appui financier décisif

Pour rendre ces parcours de spécialisation accessibles, l’ARES attribue chaque année :

  • environ 150 bourses pour les masters et bacheliers de spécialisation ;
  • environ 70 bourses pour les formations continues.

Attribuées au terme d’un processus de sélection rigoureux, ces bourses permettent à de jeunes professionnelles et professionnels du Sud global de se former en Belgique et de démultiplier leur impact une fois de retour dans leur pays.

Calendrier de l’appel

L’appel 2025-2026 est ouvert à partir du 20 octobre 2025. Un première étape consiste au dépôt d’une déclaration d’intention signée par les autorités des institutions impliquées pour le 19 janvier 2026. Les dossiers complets de proposition de projet doivent être soumis au 6 mars 2026 (à midi). Il s’adresse aux établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui sont invités à proposer le renouvellement de formations existantes ou le développement de nouvelles, en partenariat, ou non, avec des établissements d’enseignement supérieur des pays partenaires de l’ARES.

Les formations sélectionnées seront organisées à partir du 1er septembre 2027, sous réserve de validation par la DGD.

Construire ensemble l’avenir

À travers ce programme de « Formations internationales », l’ARES et les établissements partenaires de la FWB affirment leur volonté de former les leaders de demain, de contribuer aux avancées scientifiques et pédagogiques sur les grands enjeux mondiaux et de bâtir des communautés d’alumni engagées, capables d’agir pour un monde plus juste, durable et interconnecté.

En savoir +

Découvrez les témoignages de trois lauréat·es d’une bourse de formation internationale

URL de Vidéo distante
Huong Thi Thu Hoang (Vietnam) – Master de spécialisation en microfinance
URL de Vidéo distante
Jean Louis Cleberson (Haïti) – Master de spécialisation en droits humains
URL de Vidéo distante
Ramatoulaye Faye (Sénégal) – Master de spécialisation en gestion de l’environnement
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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-02/header-wk-fi_v2_0.jpg?itok=xAyAR60S© Shutterstock.com / Jacob Lund

RDC : quand la science devient levier de paix et de développement

Soumis par Fabian le

Dans l’Est de la République démocratique du Congo, des chercheuses et chercheurs congolais et belges unissent leurs expertises pour répondre à des enjeux stratégiques liés à l’exploitation des ressources naturelles. Une coopération académique qui produit des résultats concrets au service des populations et de la stabilité régionale.

La RDC concentre 80 % du coltan africain, principalement dans les provinces du Sud et du Nord Kivu. À cela s’ajoutent des ressources abondantes issues des forêts, de la terre et de l’eau. Pourtant, loin de profiter aux populations locales, cette richesse alimente depuis des décennies instabilité, conflits armés et inégalités sociales, affectant durablement l’ensemble de la région des Grands Lacs.

Transformer les ressources naturelles en moteur de développement

Pour inverser cette dynamique, investir dans la recherche, la formation, la science et la gouvernance est essentiel. Avec le soutien de la DGD, l’ARES accompagne deux projets menés entre établissements d’enseignement supérieur belges et congolais, en lien étroit avec la société civile des deux pays. Objectif : faire des ressources naturelles un levier de progrès durable.

Creuseur en train de concasser des minerais
Le creuseur utilise un marteau pour concasser des minerais en vue d’éliminer la partie stérile (© Lambin – Mugumaoderha)
Mains en train de trier du minerai
© Lambin – Mugumaoderha

Ces partenariats ont déjà permis de :

  • améliorer la connaissance scientifique du coltan, doublant sa valeur marchande au profit des communautés locales et de l’État congolais ;
  • renforcer l’autonomie économique des femmes et des jeunes ;
  • protéger les droits des populations autochtones, lutter contre l’accaparement des ressources et les inégalités ;
  • soutenir des dynamiques de transformation sociale et politique, en donnant voix aux populations les plus vulnérables.

Une coopération, des impacts tangibles et durables

À l’intersection des sphères académique, citoyenne et politique, ces partenariats génèrent des résultats concrets à plusieurs niveaux :

➤ Sur le plan académique :

  • Formation de scientifiques congolais capables de valoriser leurs ressources avec une plus-value nationale.
  • Émergence d’un pôle de recherche congolais reconnu à l’international.
  • Renforcement de l’identité et de la fierté scientifique congolaise.
  • Échanges éthiques et méthodologiques enrichissants pour le monde académique belge et européen.
  • Nouvelles perspectives de recherche pour la Belgique, inspirées de l’innovation congolaise en contexte difficile.
  • Mise en place de réseaux durables, vecteurs de dialogue et de compréhension en période de crise.

➤ Sur le plan économique :

  • Développement d’une chaîne de valeur plus inclusive autour des minerais, avec un impact direct pour les communautés locales.

➤ Sur le plan de la gouvernance :

  • Meilleure maîtrise congolaise des ressources naturelles.
  • Renforcement du respect du Code minier, tant au niveau national qu’international.

➤ Sur le plan politique et diplomatique :

  • Maintien de canaux de communication ouverts, propices à des initiatives de paix, de stabilité et de développement durable.

Un partenariat d’égal à égal pour innover ensemble

Le modèle de coopération promu par l’ARES, le VLIRUOS et l’IMT repose sur un principe fort : un partenariat stratégique équilibré entre les communautés académiques belge et congolaise. Ce sont la diversité des savoirs, des terrains et des perspectives qui font avancer la recherche et, avec elle, le monde entier.

De Goma à Bukavu, les projets de recherche menés, d’une part, par An Ansoms et Emery Mushagalusa Mudinga et, d’autre part, par Philippe Lambin et Marc Cubaka MUGUMAODERHA mobilisent les partenaires suivants :

  • UCLouvain
  • Institut supérieur de développement rural de Bukavu (ISDR-BUKAVU)
  • UMONS
  • Centre de Recherche et d'Expertise en Genre et Développement (CREGED)
  • Centre de Recherche et d'Analyse des Conflits et de la Gouvernance
  • ULiège
  • Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (I.S.P./Bukavu)
  • Université Catholique de Bukavu (UCB)

Regardez le témoignage de Mac Mugumaoderha (PSI - Bukavu)

Les recherches menées par les professeurs Lambin et Mugumaoderha permettent aujourd'hui d'analyser la teneur en métaux des minerais et de déterminer leur juste valeur marchande. Dans ce témoignage, Mac Mugumaoderha explique comment le secteur minier doit évoluer pour apaiser les tensions générées par tous les minerais stratégiques dans l'est de la République démocratique du Congo.

URL de Vidéo distante
Interview de Mac Mugumaoderha

Regardez le témoignage de An Ansoms (UCLouvain)

An Ansoms partage sa vision des partenariats universitaires et de l'importance d'inclure dans la recherche des connaissances enracinées localement et des méthodologies innovantes développées dans des contextes de recherche difficiles. Elle se réjouit également de l'évolution d'un pôle de recherche en République démocratique du Congo qui attire l'attention de la communauté universitaire internationale.

URL de Vidéo distante
Interview de An Ansoms
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/sites/default/files/styles/image_white_header_paragraph/public/2025-06/3-credit-sara-geenen-article-ares.jpg?itok=dGrAC5cb© Sara Geenen

Stimuler l'innovation et le changement grâce à la coopération académique internationale, avec le Sud global

Soumis par Antoine le

Alors que de plus en plus de pays se replient sur eux-mêmes, que le cynisme, la peur et les fausses informations se propagent, et que la solidarité internationale est mise à mal, les deux coupoles de l’enseignement supérieur en Belgique (ARES, VLIRUOS) et l'Institut de médecine tropicale (IMT) souhaitent montrer pourquoi la coopération académique internationale est plus nécessaire que jamais.

Au cours des prochaines semaines, nous allons partager des récits inspirants qui mettent en avant l'impact positif des partenariats académiques internationaux, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Ces récits montrent comment investir dans la formation des jeunes générations, dans la recherche et l'innovation, et dans la coopération internationale est source d'espoir. Comment, avec nos nombreux partenaires, nous contribuons à un monde meilleur, plus sûr et plus durable.

Représentant 60 établissements d’enseignement supérieur en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, l’ARES, le VLIRUOS et l’IMT estiment que cette coopération académique est plus que jamais un investissement nécessaire, car elle constitue :  

  1. Un levier stratégique face aux grands défis mondiaux – instabilités politiques, inégalités, climat, santé, migrations.
  2. Une source de connaissances partagées, d’innovation, de stabilité et de solutions durables, ancrées dans les réalités locales.
  3. Un instrument de diplomatie renforçant la position internationale de la Belgique.

À partir de ce 10 juin, l’ARES, le VLIRUOS et l’IMT vont démontrer cette vision solidaire, durable et mutuellement bénéfique de la coopération académique, avec la campagne : « Stimuler l’innovation et le changement grâce à la coopération académique internationale »

« Durant quatre semaines, explique Tanguy Goethals, directeur de la coopération internationale à l’ARES, nos trois organisations vont expliquer pourquoi la formation, l’innovation, la co-construction des savoirs et les partenariats académiques internationaux sont des investissements stratégiques plutôt que des coûts et renforceront à l’avenir le rôle de la Belgique dans le monde. » 

Pour Kristien Verbruggen, directrice du VLIRUOS, « l'enseignement supérieur, la recherche et les partenariats académiques internationaux favorisent des solutions innovantes et répondent aux grands défis du monde actuel. Cela favorise le développement durable à l'échelle locale et mondiale, garantissant un avenir meilleur pour tous. »

« Inspirés par la solidarité académique, poursuit Dr Özge Tunçalp, directrice de l’IMT, nos partenariats internationaux et nos programmes de bourses forment les leaders mondiaux de demain, font progresser la recherche sur les défis mondiaux et créent des communautés d'alumni dynamiques, favorisant ainsi l'impact mondial et la stabilité. Tout en positionnant la Belgique sur la carte du monde. »

Dès aujourd’hui et pour une durée de 4 semaines, cette campagne d’information sera déclinée en 4 volets stratégiques, tous illustrés d’exemples concrets signifiant l’importance de : 

  • 10 juin (IMT) - La formation, pour former la prochaine génération de dirigeant·es, de professionnel·les, de scientifiques et de citoyen·nes, qui seront appelé·es à relever les défis mondiaux et à promouvoir le développement durable dans leurs communautés et au-delà.
  • 17 juin (ARES) - L’innovation, pour relever des défis concrets et créer de nouvelles connaissances ancrées dans le contexte local et pertinentes à l'échelle mondiale.
  • 24 juin (VLIRUOS) - Des partenariats win-win, pour favoriser une croissance mutuelle, créer un impact durable dans les pays du Sud et renforcer l’économie de la connaissance et l’innovation en Belgique.
  • 3 juillet (IMT, ARES et VLIRUOS ensemble) - La diplomatie académique, pour renforcer le rôle de la Belgique dans le monde et promouvoir nos valeurs communes que sont la démocratie, la liberté académique, les droits de l'homme, l'équité et la collaboration, contribuant ainsi à la paix et à la stabilité.

Cette campagne sera à suivre sur les sites web et réseaux sociaux des trois organisations : 

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Midi ARES · Les écoles supérieures des arts et la coopération

Soumis par Marine le

L'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) organise un Midi de l'ARES, le mardi 20 mai 2025, sur le thème « Les écoles supérieures des arts et la coopération ».

La pratique des arts, sous ses formes multiples, est un outil qui permet d’agir sur les défis que le monde rencontre aujourd’hui, qu’ils soient humains, sociaux, économiques ou environnementaux. Pour chacune de ces pratiques, qu’elles soient plastiques, performatives ou musicales, les dispositifs qu’elle propose peuvent permettre de mobiliser et de rendre visible les moyens d’une transformation du monde.

De nombreuses études le confirment en mettant en exergue les influences diverses que la pratique des arts peut avoir sur la réduction des inégalités et sur le développement d’un pays. Matières transversales, leur impact se mesure à l’échelle sociale, économique et environnementale d’un pays et bien au-delà. Le pouvoir des arts est donc réel, mais celui-ci sera d’autant plus influent que l’éducation, la formation (scolaire et professionnelle) et le renforcement des capacités conforteront le savoir-être et le savoir-faire des hommes et des femmes qui l’incarnent ou ambitionnent de l’incarner.

Comme l’écrivait Bruno Latour, « […] les artistes sont très en avance sur la perception (même scientifique) de la nouvelle situation matérielle du monde dans laquelle nous sommes¹ ». Dans le contexte des Suds, de nombreux et nombreuses artistes proposent la mise en place de machines culturelles, mais également économiques, pédagogiques et sociales qui influent de manière transversale sur l’invention et la réappropriation de formes et savoirs. En travaillant à la fois sur les enjeux d’une justice épistémique et matérielle, ces propositions se mesurent ensuite de façon effective sur la réduction des inégalités sociales et sur la production de nouveaux cadres d’interdépendance.  

Quels sont les défis pour le monde de l’enseignement supérieur ? Pourquoi mener des partenariats de coopération dans le domaine des arts et quelles sont les retombées attendues pour les partenaires ? Entre renforcement des capacités, des recherches, des formations… quelles sont les voies à suivre pour les établissements d’enseignement supérieur ?

Ce Midi de l’ARES a pour objectif de questionner, ensemble, comment les écoles supérieures des arts peuvent se situer et engager leur potentiel d’action afin d’opérer la mise en place de nouveaux modèles et récits communs au sein du contexte de la coopération internationale.


¹ Bruno Latour, 2021, Comment les arts peuvent-ils nous aider à réagir à la crise politique et climatique ?, L’observatoire : La revue des politiques culturelles, N°57, p.24
 

RESSOURCES 

QUI ?

Modération : Gaëlle Ducarme (ARES)

Introduction : ESA et Coopération « Comment faire école ? » - Wendy Liebermann (ERG)

Interventions :

  • Enseignements de divers partenariats - Lauren Nancelle (INSAS)
    • Microprojets d’étudiant·es en Equateur et au Bénin
    • Vers un théâtre contemporain au Vietnam
    • Formation de chorégraphes au Burkina Faso
  • Enseignements d’un partenariat - Pierre Lhoas (La Cambre)
    • Retours d’expériences sur le projet Territoires tissés

Conclusion : Perspectives : Toma Muteba Lutumbue (Historien de l’art)

QUAND ?

Mardi 20 mai 2025, dès 11h30 – Fin à 14h00

  • 11h30 : accueil des participantes et participants – sandwiches lunch
  • 12h00-12h10 : introduction du thème et des intervenantes et intervenants, par Gaëlle Ducarme, Chargée de projets
  • 12h10-12h30 : mise en contexte « ESA et Coopération – « Comment faire école ? » » - Wendy Liebermann (ERG)
  • 12h30-12h50 : « Enseignements de divers partenariats » - Lauren Nancelle (INSAS)
  • 12h50-13h10 : « Enseignements de Territoires tissés » - Pierre Lhoas (La Cambre)
  • 13h10-13h30 : « Perspectives » - Toma Muteba Lutumbue (Historien de l’art)
  • 13h30-14h00 : Échanges avec les participantes et participants


OÙ ?

  • Présentiel : rue Royale 180 (5e étage) à 1000 Bruxelles
  • En ligne

Merci de vous inscrire via le formulaire en ligne quel que soit l'option choisie afin de recevoir toutes les informations.

La participation est gratuite, mais l'inscription est obligatoire.

QUOI ?

Les Midis de l'ARES sont des conférences-débats organisées par l'ARES autour de questions liées à l'enseignement supérieur, à son internationalisation, à la coopération internationale etc. Ils sont conçus comme un espace de valorisation d'initiatives, de réflexion et d'échanges constructifs entre tous les actrices et acteurs intéressés, qu'ils soient du monde académique, de la recherche, étudiant, issu des ONG, politique ou d'entreprise…

LECTURES D'INTÉRÊT + RESSOURCES DOCUMENTAIRES

11h30 - 14h
©Territoires tissésARESÉvénement en mode hybride
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