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Documents et outils

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La biologie moléculaire, un outil utile pour les pays en développement

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

En décembre dernier, le professeur Patrick De Mol (ULg) était fait docteur honoris causa de l’Université de Kinshasa pour les travaux menés, notamment avec le soutien de l’ARES, en biologie moléculaire et en sciences médicales de base. Il nous livre ses réflexions, issues de sa longue expérience de terrain, sur la coopération académique au développement.

L’engagement de Patrick De Mol dans la coopération académique au développement remonte à 1974, lorsqu’il effectue son service civil dans une ONG de l’ULB, le CEMUBAC. À partir de ce moment-là, il se rend régulièrement en RD Congo, mais aussi dans différents pays d’Afrique, au Laos, au Vietnam, en Haïti et au Maroc. Avec les universités de Lubumbashi (UNILU) et de Kinshasa (UNIKIN), il collabore à la réhabilitation de laboratoires de biologie clinique et moléculaire et forme des doctorants et des techniciens de laboratoire. Il enseigne et mène des projets de recherche sur les infections digestives et la résistance aux antibiotiques.

Patrick De Mol attribue la distinction de docteur honoris causa décernée par l’UNIKIN à « sa longue pratique du Congo », comme il qualifie son expérience de terrain : « Mes collègues de l’UNIKIN ont trouvé que j’avais rendu service au Congo et à l’Université de Kinshasa, notamment par les travaux que j’ai publiés et par les activités de soutien pédagogique, scientifique et de service à la communauté. J’ai formé des doctorants que j’ai ensuite soutenus dans leurs activités scientifiques dans les domaines de la biologie moléculaire et des sciences de base de médecine. J’ai apporté un plus grand accès des étudiants eux-mêmes à la réflexion scientifique ».

La biologie moléculaire : un outil précis, rentable et utile pour les pays en développement

La biologie moléculaire a longtemps été considérée, souligne Patrick De Mol, comme « une technique couteuse, compliquée et peu adaptée aux pays en développement. Un peu comme l’ont été les ordinateurs que l’on trouvait inappropriés et trop chers pour eux, alors qu’ils se sont révélés être un outil tout à fait décisif ». Il explique : « La biologie moléculaire est un outil précis, rentable, utile qui accroit les capacités de diagnostic et les connaissances dans des domaines tels que la médecine, pour des recherches sur la drépanocytose, sur le VIH, le paludisme, les parasitoses et la résistance aux antibiotiques, ou la justice, pour les empreintes d’ADN qui sont utiles lorsqu’utilisées à bon escient, ou encore l’agronomie, pour effectuer des recherches génétiques sur les plantes, comme sur le manioc, par exemple. La biologie moléculaire est un outil multispécialités et transversal ».

 

« L'impact de la coopération académique se concrétise
surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres »


Patrick Demol nuance l’impact de la coopération académique au développement sur les populations locales : « grâce au soutien à des projets de biologie moléculaire, la sélection du manioc a été améliorée, la drépanocytose est mieux comprise et donc mieux traitée, la résistance de la malaria aux antipaludéens est mieux surveillée, le risque d’infections liées à l’hospitalisation et aux soins également ». Il estime toutefois que, même si l’ensemble de ces actions a un impact sur la santé des populations, il ne faut pas le surévaluer : « cet impact se concrétise surtout de façon indirecte, par la formation des futures élites et des cadres, si l’évolution socioéconomique est favorable. Une aide en coopération beaucoup plus massive aurait un impact exponentiellement plus important. Les petits pourcentages – que même la Belgique n’arrive pas à dégager – sont tout à faits insignifiants par rapport aux besoins ».

Favoriser l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations

Mener des actions de coopération académique au développement a un sens pour autant que les universitaires trouvent des débouchés dans leur propre pays. Patrick De Mol insiste : « Si vous formez des universitaires dont le diplôme n’est pas valorisé par une activité dans leur société, cela pose problème. L’ARES doit se pencher sur cette question : contribuer à la formation d’universitaires en s’assurant qu’ils sont employés à la mesure de leurs compétences ».

 

« Placer l'étudiant au centre de la coopération académique »


C’est pourquoi il recommande de financer des activités de coopération académique qui mettent l’accent sur l’insertion des universitaires dans la vie quotidienne des populations. Il engage également à placer l’étudiant au centre de cette coopération académique : « la cible est l’étudiant et son devenir. J’ai toujours eu l’impression que dans les universités des pays en développement, on ne valorisait pas suffisamment les étudiants, encore moins que chez nous. Valoriser les étudiants : c’est quelque chose auquel j’ai essayé de participer ».

Inscrire l’université comme partenaire dans le pays même

Ces dernières années, relève Patrick De Mol, les projets de coopération académique financés par l’ARES ont intégré des activités qui dépassent l’université. Par exemple, ils sont soutenus par des ministères tels que celui de la santé et interagissent avec les structures qui en dépendent. « Pour prendre l’exemple de la résistance du paludisme aux antipaludéens, on s’efforce de développer des connections avec le programme national de lutte contre le paludisme et d’intégrer les activités de l’université à des structures déjà en place et opérationnelles. Ce sont des exemples des apports positifs que peuvent avoir les universitaires directement dans leur pays car il est important d’inscrire l’université comme partenaire dans le pays même ».

 

Photo : © Université de Kinshasa

 

actu bio moleculaire dhc demol 2016 portrait

Patrick De Mol est médecin spécialisé en pédiatrie, biologie clinique, maladies tropicales et hygiène hospitalière. Chargé de cours et chef de clinique à l’ULB puis, à partir de 1994, professeur à la faculté de médecine de l’ULg et chef de service au CHU de Liège, ancien président de la plate-forme nationale d’hygiène hospitalière, actuel vice-président du Conseil Supérieur de la Santé, il a participé à des programmes de l’ARES dans les universités de Lubumbashi et de Kinshasa (RDC), de Port-au-Prince (Haïti), d’Hô-Chi-Minh-Ville (Vietnam), du Laos et de Casablanca (Maroc).

 

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Prix FRS-FNRS - Appels à candidatures ouverts - Deadlines : 1er et 4 mars 2016

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Le FRS-FNRS décerne des prix dans différentes disciplines selon des périodicités variables. Grâce aux legs et donations de nombreux mécènes industriels et privés, le FRS-FNRS décerne chaque année plusieurs Prix scientifiques. Les plus importants sont les Prix quinquennaux du FRS-FNRS (Prix d'Excellence), qui sont décernés tous les cinq ans, dans toutes les disciplines scientifiques.

Actuellement, 6 appels sont ouverts et cela jusqu’à début mars 2016 (les 1er et 4 mars)

  • Fonds ISDT Wernaers, actions de promotion de la recherche et de diffusion des connaissances scientifiques,
  • Prix Eugène Yourassowsky, 15 000€, thèse de doctorat dans le domaine de la microbiologie médicale et les maladies infectieuses,
  • IBM Innovation award, 5 000€, thèse de doctorat dans le domaine des Sciences de l’Informatique,
  • Prix McKinsey & Company, 5 000€, pertinence sociale et économique ou applicabilité concrète d’une thèse de doctorat,
  • Prix SCIBB de Chimie industrielle, 4 000€, thèse de doctorat dans le domaine des industries chimiques,
  • Scientific Award Alcatel-Lucent Bell, 8 000 €, thèse de doctorat dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

 

EN SAVOIR + : 
http://www.frs-fnrs.be/index.php/mecenat-prix
http://www.frs-fnrs.be/index.php/financements/diffusion-et-publications/fonds-isdt-wernaers  

 

Photo: © FRS-FNRS – Arnaud Ghys

 

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Des chercheurs, boursiers de l’ARES, publient dans la revue Science

Soumis par Anonyme (non vérifié) le

Une équipe de chercheurs réunie autour des professeurs Pierre Duez (UMONS) et Mondher El Jaziri (ULB) a publié dans la prestigieuse revue Science un article sur les médecines traditionnelles africaines. Ces chercheurs, qui sont originaires du Congo, de Madagascar, du Burundi et du Burkina Faso, ont tous été des boursiers de l’ARES ou de la Coopération technique belge et travaillé dans des laboratoires de recherche belges.

Les professeurs  Duez (Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’UMONS) et Mondher El Jaziri (Faculté des Sciences de l’ULB)  travaillent depuis plusieurs années avec des chercheurs du Congo, de Madagascar, du Burundi et du Burkina Faso. Lorsqu’ils ont été sollicités pour publier, dans un numéro spécial de Science, un article sur leurs travaux de recherche relatifs à la médecine africaine traditionnelle, ils les ont invités à le corédiger sous le titre Traditional African medicine: From ancestral knowledge to a modern integrated future.

L’article met en évidence la qualité scientifique des recherches financées par l’ARES 

« Cet article met en exergue, d’une part, l’importance des recherches  Nord-Sud  sur la valorisation d’un patrimoine important que sont les plantes médicinales et, d’autre part, la qualité des résultats des recherches pour le développement financées par l’ARES » souligne Mondher El Jaziri. « Plusieurs aspects ont été traités, chacun par un chercheur, et tous ces chercheurs ont été formés dans le cadre de bourses financées par l’ARES » souligne-t-il. 

Pierre Duez retrace l’origine de l’article publié en novembre dernier : « il y a quelques années, nous avons monté, dans le cadre du 7e programme-cadre de recherche de l’Union européenne,  un projet « Action de coordination » qui consistait à rassembler des chercheurs de 22 équipes de recherche, issues de labos situés en Europe et en Chine, pour créer un réseau et développer des solutions – des « bonnes pratiques » – à des problèmes particuliers à l'étude des phytothérapies.  Au bout de 4 années, notre réseau de collaboration comportait 105 partenaires, avec notamment deux équipes de la République démocratique du Congo et du Burkina Faso. »

L’intégration de chercheurs dans une communauté scientifique internationale et multiculturelle

Le projet européen terminé, le groupe est resté actif. La communauté scientifique ainsi créée a continué à se rencontrer annuellement jusqu’à ce qu’elle soit approchée par le journal  Science. Trois articles ont été publiés jusqu’à présent dans cette revue par cette équipe: un premier article sur les fibroses, un deuxième sur la toxicité des plantes médicinales et un troisième sur les plantes médicinales et la médecine traditionnelle africaine.  « Au-delà de la publication, il s’agit là d’un beau travail  d’intégration de chercheurs, notamment africains, dans un réseau scientifique international et multiculturel. »

Mondher El Jaziri souligne qu’il s’agit aussi d’une occasion de montrer à la communauté scientifique que le soutien de la coopération académique à des chercheurs du Sud peut aussi produire des résultats qui amènent à publier dans une revue scientifique prestigieuse : «  Les recherches financées par l’ARES et menées dans le cadre de ses activités de coopération au développement  sont d’excellente qualité scientifique grâce à l’interdisciplinaire, à l’interuniversitaire et aux partenariats développés avec le Sud. »

Travailler en interuniversitaire

Car en matière de coopération au développement et de partenariats Nord-Sud, la philosophie de l’ARES est, rappelle le professeur El Jaziri, de travailler en  interuniversitaire : « une telle approche est fondamentale car elle permet de rassembler des compétences complémentaires et d’aboutir à des résultats originaux et innovants

EN SAVOIR + :

Kahumba J, Rasamiravakaa T., Okusa Ndjolo Philippe , Bakari A, Bizumukama L., Kalonji N.J.B., Kiendrebeogo Martin, Rabemenantsoa C., El Jaziri M., Williamson E.M., Duez Pierre,Traditional African medicine: from ancestral knowledge to a modern integrated future, Science, 350, 6259 Suppl., S61-S63
 

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