Documents et outils
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CF&S - Les enjeux du numérique pour les femmes et filles de science / Intelligence artificielle : opportunités et menaces
Deux constats sont à l’origine de la thématique retenue pour l’édition 2020 : la sous-représentation des femmes dans les domaines du numérique au sens large d’une part et, d’autre part, l’existence de biais de genre au sein des technologies de l’intelligence artificielle (IA), conduisant à reconduire de manière implicite les inégalités hommes/femmes. Par ailleurs de nombreuses études scientifiques montrent les multiples opportunités que représentent ces domaines à la fois pour le développement de carrières au féminin et pour l’accélération du déploiement économique des entreprises.
La journée commencera par des interventions de spécialistes issu·es de la sociologie, du numérique, de la didactique,…objectivant ces constats. Elle se poursuivra par des interventions en lien avec les stratégies déjà mises en place ou à développer à différents niveaux (pouvoirs publics, associations, monde de l’entreprise, enseignement…) pour promouvoir la place des femmes et filles de science dans le numérique et contrer les biais de genre. La journée se termina par une table ronde visant à dégager les pistes d’actions prioritaires à mettre en œuvre en Fédération Wallonie Bruxelles.
« Les enjeux du numérique pour les femmes et filles de science - Intelligence artificielle : opportunités et menaces »
Passage 44 - Bruxelles · Mardi 11.02.20 · 08h30-16h30
Ressources
- L'inclusion des femmes dans le développement numérique : lire l'histoire pour agir au présent - Chantal Morley, Institut Mines-Télécom Business School
- Les femmes et le numérique : un mariage impossible ? - Hélène Raimond, Digital in Wallonia
- Comment rendre les métiers du numérique plus mixtes ? (femmes/hommes) - Isabella Lenarduzzi, JUMP
- L'inclusion des femmes dans l'économie digitale : l'exemple de Bruxelles - Victoria Cannilla, Tech.Brussels
- Féminiser l'informatique - Fanny Boraita et Julie Henry, UNamur
- Les biais du genre dans l'IA - Ségolène Martin, Kantify
- Les enjeux du numérique pour les femmes et filles de sciences - Séverine Waterbley, SPF Économie
Qui ?
Le Comité femmes & sciences en collaboration avec l'ARES
Quand ?
Mardi 11 février 2020 - de 08h30 à 16h30
- 8h30 : Accueil des participant·es
- 9h00-9h30 : Ouverture
- Bienvenue, Professeure Angélique Léonard (ULiège), Présidente du Comité femmes & sciences
- Madame Valérie Glatigny, ministre de l'Enseignement Supérieur, de l'Enseignement de la promotion sociale, de la Recherche scientifique et Madame Bénédicte Linard, vice-présidente du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ministre de l’Enfance, de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des femmes
- Madame Mariya Gabriel, commissioner, European Commission (vidéo)
- 9h30-12h00 : Objectiver la situation : statistiques et résultats d'études scientifiques
- 12h00-13h30 : Lunch
- 13h30-15h30 : Transformation numérique, intelligence artificielle : menaces ou opportunités ?
- 15h30-15h45 : Pause-café
- 15h45-16h30 : Conclusions - Table ronde
- 16h30 : Fin de la rencontre
Programme complet de la journée
Où ?
Passage 44
Boulevard du Jardin Botanique 44
1000 Bruxelles
Participer à notre appel à projets lié au numérique ?
Une mini-exposition de projets innovants en lien avec le numérique se tiendra pendant le lunch. Clôture de l'appel : 4 février 2020 à 12h
Inscription ?
La participation est gratuite, mais l'inscription est obligatoire
Avec le soutien

Des questions ? Contactez-nous via evenement@ares-ac.be
Un guide pour intégrer le genre dans la coopération internationale
Le genre est l’un des thèmes transversaux de la coopération belge au développement. Les Acteurs de la coopération non gouvernementale (ACNG) l’intègrent de plus en plus largement dans leurs activités en Belgique et dans leur culture organisationnelle. Toutefois, un effort conjoint pour ancrer le genre dans leurs visions et pratiques est toujours nécessaire. C’est dans ce cadre que les ONG belges et les acteurs institutionnels ont décidé d’entamer un processus participatif qui a abouti à la création d’un guide d’intégration du genre dans la coopération au développement.
En moyenne, les femmes gagnent 23 % de moins que les hommes. Jusqu’à 75 % des femmes exercent un emploi informel ou qui n’est pas protégé dans les pays en développement. À ce rythme, il faudra encore attendre 170 ans avant d’atteindre l’égalité sur le plan professionnel…un délai bien trop long. C’est la raison pour laquelle les ONG belges et les acteurs institutionnels ont décidé d’agir conjointement, en 2017 et 2018, dans le domaine de l’égalité entre les hommes et les femmes. Au cours d’un processus participatif, les pratiques professionnelles ont été partagées et enrichies par une large réflexion.
Deux documents ont émané de ce processus : d’une part, une charte (signée entre autres par l’ARES le 29 novembre 2018) en matière de genre consacrée à la culture de l’organisation et d’autre part, un guide d’inspiration contenant des pistes d’intégration du genre dans la communication, les bourses et dans toutes les activités relevant de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) en Belgique.
Des pistes concrètes et des engagements en faveur de l’égalité de genre
Si la charte se veut une véritable déclaration d’engagement, le guide d’inspiration est principalement un outil visant à poser les questions adéquates. Il fournit des pistes et des conseils, mis au point par les organisations elles-mêmes et des organismes experts de la thématique « genre ». Ces conseils sont complétés par des bonnes pratiques des Organisations de la société civile (OSC) inspirantes pour les autres. Il vise à outiller les personnes actives dans la communication, la mobilisation, le plaidoyer, les démarches éducatives ou les bourses qui souhaitent intégrer une vision du genre dans leur pratique quotidienne.
Pas moins de 84 ACNG ont accepté de partager leurs expériences, qu’elles soient naissantes ou inscrites de longue date dans la culture institutionnelle. Parmi elles, l’ARES qui se montre de plus en plus attentive à la notion de genre dans ses programmes d’échanges et de bourses, et ce même si les chiffres traduisent encore une trop grande disparité entre le nombre de boursiers et de boursières. En effet, lors de l’année académique 2018-2019, 183 hommes contre seulement 83 femmes, issus des 18 pays partenaires de l’ARES, ont bénéficié d’un financement pour parfaire leur formation dans les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Organiser une procédure de sélection sensible au genre des titulaires d’une bourse ?
Dans ce guide, un chapitre est destiné aux personnes impliquées dans l’organisation de programmes d’échanges et de bourses pour les étudiant·es des pays du Sud.
Il propose entre autres divers conseils pour aider à se poser les bonnes questions dans le but d'atteindre un programme de bourses sensible au genre. Il ne s’agit en aucun cas de règles contraignantes. Les mesures proposées profiteront non seulement aux femmes, mais aussi aux hommes. Il est cependant important d’accorder une attention particulière à la sous-représentation des femmes dans l’enseignement universitaire et dans la recherche dans de nombreux pays, en cherchant la parité dès l’application pour des bourses à l’étranger.
En garantissant un espace de réflexion tout en proposant des pistes d’action concrètes, ce guide permet d’interroger les pratiques dans le secteur de la coopération académique. Après l’évènement organisé par l’ARES en octobre 2018 et entièrement consacré à la question du genre, ce guide lui donne désormais un cadre pour faire évoluer la dimension genre dans ses projets de coopération et ses programmes de bourses.
Le guide « Intégrer le genre dans la coopération non gouvernementale » est le fruit d’un travail collectif mené par les cinq structures fédératives (11.11.11, CNCD, ACODEV, FIABEL et NGO-Federatie).
Sa rédaction a été encadrée par Le Monde selon les femmes et RoSa.
EN SAVOIR + : téléchargez le guide « Inégrer le genre dans la coopération non gouvernementale »
Formation à l'intégration d'un critère de sexe/genre dans les projets de recherche
La dimension sexe/genre dans les projets de recherche est différente de l’équilibre femmes-hommes dans la composition des équipes de recherche1.
Elle vise plutôt à l’intégration d’un critère de sexe/genre dans le contenu même de la recherche dont elle permet ainsi d’améliorer la qualité, l’efficacité et la pertinence, notamment en termes de réponse aux besoins des femmes et des hommes en tant qu’utilisateurs des résultats de la recherche, et d’adaptation de la production de biens et services aux marchés potentiels.
En s’inspirant du projet ERA-NET GENDER-NET, le Comité femmes & sciences a mené, en 2018, une enquête sur l’intégration de la dimension sexe/genre dans les projets de recherche auprès des universités et d'institutions qui financent la recherche en Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi qu'auprès du SPP Politique scientifique (fédéral).
L'objectif de l’enquête était d'analyser les stratégies institutionnelles visant l'intégration de la dimension sexe/genre dans les projets de recherche, d'évaluer la prise en compte de la dimension sexe/genre dans l’octroi des financements de recherche par les organismes de recherche et de sensibiliser les différents organismes à la dimension sexe/genre dans les projets de recherche.
Suite aux résultats de cette enquête et à la demande des organismes qui y ont répondu, le Comité femmes & sciences organise, en collaboration avec l'ARES, une journée de formation sur l'intégration de la dimension sexe/genre dans les projets de recherche et sur son impact sur les financements (européens, internationaux, nationaux/fédéraux, régionaux).
L’objectif de cette journée est de montrer l’importance pour les chercheur·es de tenir compte de la dimension sexe/genre dans leurs projets de recherche, d’expliquer comment intégrer cette dimension dans leurs projets de recherche, mais également sa pertinence pour décrocher des financements nationaux, internationaux ou européens.
Cette vidéo vous expliquera en quoi consiste la dimension de genre dans la recherche et vous montrera comment l'intégrer dans votre projet de recherche et améliorer la qualité de votre recherche
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Vous êtes concerné·e par le sujet et êtes intéressé·e par cette journée de formation ? Inscrivez-vous dès à présent !
Lundi 20.05.2019
« Formation à l'intégration d'un critère de sexe/genre dans
les projets de recherche »
Bruxelles · ARES · 10h00-15h00
PROGRAMME
Téléchargez le programme de la journée.
RESSOURCES
- « Résumé des résultats de l'enquête réalisée en 2018 » - Joël Groeneveld, F.R.S. - FNRS
- « Politique de l'UE pour l'intégration de la dimension du genre dans le contenu de la recherche » - Anne Pépin, European Comission
- « Gender dimensions in research and education. Challenges and lessons to be learned » - Hilda Romer, University of Copenhagen
- « Vision managériale et responsabilité sociale de l'organisation : implémentation délicate du genre au sein des programmes de recherche de Belspo » - Thierry Glinne, Belspo
INSCRIPTION
La participation est gratuite, moyennant une inscription en ligne au plus tard le 15 mai 2019.
EN SAVOIR +
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse info@femmes-sciences.be.
Projet de synergie : formation continuée en Bolivie
Elsa Vetro, enseignante en méthodologie d'intervention sociale à HELMo ESAS, et Régine Merlo, enseignante en santé communautaire à HELMo Ste-Julienne, ont collaboré à la promotion de la santé, notamment en matière de droits sexuels et reproductifs, dans le cadre d’un projet de synergie soutenu par l’ARES et mené en Bolivie.
Les 24 et 25 avril dernier, s’est déroulée en Bolivie la première formation continuée des enseignant·es du niveau secondaire de 6 unités éducatives situées en zone périurbaine de Cochabamba. Ces deux journées leur ont permis de tester les supports audiovisuels et les activités de dynamique de groupe élaborés par les étudiant·es et enseignant·es de HELMo et la Universidad Mayor de San Simon (UMSS) autour des thématiques de la protection des droits sexuels et reproductifs ainsi que de la violence basée sur le genre.
Il s’agit d’un projet de synergie soutenu par l’ARES, avec la coopération belge, qui a débuté en juin 2018. Il mobilise une équipe pluridisciplinaire académique, une équipe de la coopération non gouvernementale et une équipe de la société civile, dont les sections d’assistant·e social·e et de soins infirmiers, spécialisation en santé communautaire de HELMo et les sections de travail social, de communication sociale et de psychologie de la UMSS, en collaboration avec Proyecto Horizonte, organisation de la société civile, et l’ONG PLAN International Belgique et PLAN International Bolivie.

©HELMo
L’objectif du projet est de soutenir les enseignant·es du niveau secondaire, dans les classes de la 1ère à la 6ème année, dans le processus de mise en œuvre de la promotion de la santé en matière de droits sexuels et reproductifs ainsi que de la protection contre la violence basée sur le genre, en adéquation avec les caractéristiques socioculturelles des acteurs éducatifs dans l'enseignement secondaire (enseignant·es, étudiant·es et parents).

©HELMo
En août 2019, la formation continuée se déroulera dans trois autres départements du pays : Santa Cruz, Chuquisaca et La Paz. Chacun des départements revêt des réalités diverses compte tenu du territoire, des aspects culturels et linguistiques particuliers. Le défi à relever est celui de créer un matériel pédagogique destiné aux enseignant·es du niveau secondaire (support audiovisuel, activités de dynamique de groupe, guide méthodologique, plan de cours) qui soit applicable dans chacune de ces régions.
EN SAVOIR+ : contactez Elsa Vetro - e.vetro@helmo.be
Violences faites aux femmes : comment former les futur·es professionnel·les dans l'enseignement supérieur ?
En Belgique, 36 % des femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles1, 9 000 fillettes sont à risque d'excision2 et 18 viols sont commis chaque jour, rien qu'en Wallonie3.
Quel que soit son secteur de travail, tout·e professionnel·le de première ligne va nécessairement être confronté à des victimes de violences basées sur le genre, telles que les violences sexuelles, violences conjugales, mutilations génitales féminines, mariages forcés ou encore violences liées à l'honneur.
Le rôle des établissements d'enseignement supérieur
Les universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts ont un rôle crucial à jouer dans le cadre de la formation sur ces violences sexo-spécifiques. Or, il apparaît que les professionnel·les se sentent insuffisamment armé·es pour détecter les victimes et les accompagner adéquatement, alors que davantage de cursus pourraient intégrer ces problématiques.
Lancement d'un processus participatif
Cette journée constituera la première étape d'un processus participatif visant à intégrer les violences de genre dans la formation initiale et continue des (futur·es) professionnel·les des secteurs juridique, médical, psycho-social et des médias.
Elle visera à dresser un état des lieux des besoins de terrain relatif à la détection et la prise en charge des violences faites aux femmes.
- comment intégrer ces contenus de cours dans la formation initiale et continuée ?
- quels secteurs professionnels sont concernés ?
- quels savoirs doivent nécessairement être acquis ?
- quelles sont les contraintes, en FWB, au regard de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique ?
C'est à ces questions que la journée va tenter d'apporter des éclairages.
Répondre à une obligation envers le Conseil de l'Europe
La mise en place d’une réflexion sur l’intégration d’une offre de formation initiale et continuée sur les violences basées sur le genre dans l’enseignement supérieur, répond aux engagements pris par la Belgique au regard de l'article 14, relatif à l'éducation, et de l'article 15, relatif au renforcement de la formation des professionnel·les, de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.
Vendredi 10.05.2019
« Violences faites aux femmes : comment former les futur·es professionnel·les dans l'enseignement supérieur ? »
Bruxelles · ARES · 10h00-16h30
PROGRAMME
Téléchargez le programme de la journée.
RESSOURCES
- Intégration des violences basées sur le genre dans la formation initiale et continue : Quelles contraintes en FWB au regard de la Convention d’Istanbul ? - Déborah Kupperberg, Direction de l'Égalité des chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles
- Mutilations génitales féminines : Introduction - Fabienne Richard, Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines (GAMS)
- Violences liées à l’honneur et mariages forcés - Maria Miguel-Sierra, La Voix des femmes
- Les violences sexuelles : repères et conséquences - Catherine Hailliez, SOS Viol
- Violences conjugales. Formation initiale/continuée des professionnel·les : le cœur de la prévention - Josiane Coruzzi, Solidarité Femmes et refuge pour femmes victimes de violences
- Diplôme universitaire « Approche pluridisciplinaire des violences conjugales » de l'Université de Lille - Frédérique Le Doujet-Thomas, Université de Lille
EN SAVOIR +
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse violences-genre-2019@ares-ac.be.
SOURCES
- Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, La violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’UE, France, 2014 ;
- DUBOURG, D. & RICHARD, F., Estimation de la prévalence des filles et femmes excisées ayant subi ou à risque de subir une mutilation génitale féminine vivant en Belgique, SPF Santé publique et Institut pour l'Égalité des hommes et des femmes, 2018 ;
- Estimation réalisée sur base des statistiques policières de criminalité et des résultats de l’étude sur les violences sexuelles, Amnesty International et SOS Viol, 2014
Journée internationale des femmes : s’interroger, encore et toujours, sur la place de la femme dans les programmes de coopération académique
L’ARES et sa Commission de la coopération au développement font de la question de la place de la femme dans ses projets de coopération académique, une priorité. Cette thématique était encore le thème de réflexion principal de son Event Boursier•e•s annuel organisé le 19 octobre dernier. À cette occasion, elles y ont interrogé plus de 300 étudiantes et étudiants venus des 17 pays partenaires, mais aussi les acteurs académiques, afin de cibler les freins à la mobilité internationale des femmes. L’objectif était d’entamer une réflexion sur les procédures et actions en cours, afin de les rendre encore plus ambitieuses sur les questions de genre. Retour sur cette journée d’échanges.
Dans les programmes de coopération académique de l’ARES, les femmes représentent 30% des boursiers et boursières des pays du Sud financés pour réaliser un master ou un doctorat en Belgique. En progression, ce pourcentage n’atteint pourtant pas encore la parité. Que faire pour y arriver ?
L’utilité d’une politique genre
183 hommes et 83 femmes. C’est le nombre de boursières et de boursiers que l’ARES finance pour cette année académique 2018-2019. Ils et elles viennent d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, trois régions du monde où l’égalité des droits entre les femmes et les hommes n’est souvent pas une réalité, bien qu’inscrite dans la déclaration universelle des droits humains. Figurer dans un texte, aussi fondamental soit-il, ne suffit pas à équilibrer les relations entre les femmes et les hommes de par le monde. La dévalorisation des femmes est une réalité, de même que la subordination aux hommes. Dans de nombreux domaines, une politique genre s’avère donc utile pour promouvoir l’égalité homme/femme.
Dans le secteur de la coopération au développement, l’approche genre s’exprime par une volonté de rendre concrète cette égalité entre les femmes et les hommes. L’ARES est concernée par cette problématique. Elle y a d’ailleurs consacré une journée de réflexion invitant les boursières et boursiers de ses programmes à partager leurs impressions des relations hommes/femmes. La tradition se confronte à la modernité. Le désir d’émancipation côtoie les tabous. Qu’est-ce que le genre ? Comment cette notion est-elle perçue en divers coins du monde ?
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Partir des expériences pour faire évoluer les procédures
Du vécu, de l’expérience, voilà ce dont l’ARES a besoin pour faire encore et toujours évoluer la dimension genre dans ses projets de coopération ou ses programmes de bourses. Débats, jeux de rôles, ateliers de sensibilisation, autant de moments d’expression, de tension, de compréhension mutuelle… La parole se libère. Les uns sont déjà des spécialistes du genre, les autres en découvrent les fondamentaux. Pour certains, la femme est déjà l’égal de l’homme. Pour d’autres, elle doit plutôt rester dans son sillage. Durant une matinée, une série d’ateliers animés par Le Monde selon les femmes, les ONG universitaires et des universitaires ont permis aux points de vue sud-américains, africains et asiatiques de se croiser et de s’enrichir. Quelle est la place de la femme dans le développement ? Quel doit être son rôle en politique ? Quelles sont les pistes pour améliorer leur accès à l’éducation, pour accéder à l’enseignement supérieur ? Comment l’ARES, en tant qu’acteur de la coopération académique, doit-elle se positionner et faire évoluer ses programmes pour améliorer la participation des étudiantes ?
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Que faire pour réduire les disparités ?
L’ensemble de la matière recueillie lors de ces ateliers permettra à l’ARES et à sa Commission de la coopération au développement de développer des actions et procédures encore mieux appropriées pour faciliter la mobilité internationale des étudiantes et des enseignantes.
Mettre en lumière des modèles de réussite féminins, renforcer l’information et mieux cibler les canaux de communication pour augmenter les inscriptions de femmes dans les programmes de bourses, modifier les critères d’éligibilité pour leur permettre d’accéder aux programmes internationaux à tout âge, réfléchir à l’accueil des femmes enceintes… Les premières propositions sont sur la table pour améliorer encore la politique genre dans le futur et augmenter la participation des femmes aux diverses bourses. Car les chiffres, même s’ils progressent, traduisent encore en 2018 une trop grande disparité : seulement 31% de femmes font partie des programmes de bourses de stage et masters de spécialisation ; 21% de femmes accèdent aux bourses de doctorat et, parmi les bourses de postdoctorat, seulement 6% sont octroyées à des femmes.
Un autre constat sur lequel travailler: le désistement. Dans 2/3 des cas de désistement, ce sont des étudiantes qui renoncent à une mobilité internationale.
Enfin, les statistiques révèlent que la proportion de boursiers célibataires est plus importante chez les femmes que chez les hommes, soulignant sans doute qu’une fois en couple, la femme renonce davantage à une mobilité.
Dès à présent mais aussi et surtout dans le cadre de son futur programme de coopération (2022-2026), l’ARES et sa Commission de la coopération au développement seront plus ambitieuses encore sur la place des femmes dans les programmes, convaincue du rôle qu’elles peuvent jouer dans l’enseignement supérieur et, au-delà.
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Partout dans le monde, l’accès à l’enseignement supérieur est aujourd’hui consacré comme une préoccupation majeure de l’agenda international. En suscitant la réflexion parmi les bénéficiaires de ses programmes, en interrogeant ses partenaires académiques ou en remettant en question ses propres pratiques, l’ARES contribue à cet objectif et fait le pari de diminuer les disparités.
Les porteurs de chaque projet financé sont invités à questionner les aspects « genre » de leur intervention et amenés à anticiper les impacts potentiellement négatifs que pourraient avoir les actions envisagées, sur les femmes comme sur les hommes, ou à mettre en lumière le potentiel de leurs initiatives en termes de rééquilibrage des droits ou des contraintes auxquelles les femmes et les hommes font face.
L’ARES a également signé la Charte pour l’égalité de genre qui engage les acteurs non gouvernementaux de la Coopération belge à amplifier concrètement leurs efforts pour contribuer à mettre fin aux discriminations fondées sur le genre. En consacrant son rendez-vous annuel à la thématique du genre, elle a contribué non seulement à l’effort de sensibilisation des futures élites des pays partenaires mais a aussi apporté sa contribution aux défis mondiaux qui ne pourront être relevés qu’avec des sociétés plus inclusives et plus égalitaires.
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Rencontre "Regards croisés sur les carrières au féminin dans les STIM"
Lundi 11.02.2019
Rencontre « Regards croisés sur
les carrières au féminin dans les STIM »
Bruxelles · BluePoint Brussels · 9h30-17h00
Les inégalités de genre s’amplifient au fur et à mesure du niveau de développement des carrières, tant dans le monde industriel qu’académique. De nombreuses actions sont mises en place à la fois par des associations, des entreprises, des consortiums de chercheurs, le monde politique, afin, d’une part, d'augmenter l’attractivité des filières STIM lors du choix d’études et, d’autre part, de favoriser l’égalité au niveau des divers échelons de carrière.
La rencontre de ce 11 février, organisée à l'occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, vise à croiser les points de vue sur diverses actions mises en place, en particulier pour attirer les femmes et jeunes filles dans le domaine des STIM. Les sciences informatiques qui font appel à pratiquement tous les domaines des STIM seront incluses dans les discussions.
Par des témoignages venant des mondes associatif, entrepreneurial, académique, politique, etc., des actions collaboratives concrètes à mettre en place en Fédération Wallonie-Bruxelles seront proposées et discutées lors d’une table ronde de clôture en présence de la ministre de l'Éducation, Marie-Martine Schyns.
L’idée est de créer une task force à l’issue de cette journée et de travailler ensuite à la concrétisation des actions proposées.
Cette journée est organisée conjointement par le Comité femmes & sciences et ses partenaires. Elle s’inscrit pleinement dans le cadre de deux des missions du Comité :
- formuler des avis et des recommandations sur les questions d’égalité femmes-hommes dans les domaines académique et scientifique,
- assurer, dans ces questions, l’échange d’informations et de bonnes pratiques concernant l'égalité femmes-hommes dans les carrières académiques et la recherche scientifique et de promouvoir l’égalité.
PROGRAMME
Téléchargez le programme de la journée.
Les interventions se feront en français ou en anglais, sans interprétation simultanée.
RESSOURCES
Objectiver la situation : statistiques et résultats d'études scientifiques
- Dominique LAFONTAINE, professeure, sciences de l'éducation, ULiège - Pourquoi les jeunes femmes boudent-elles les STIM ? Réussite, motivation et orientations d'études selon le genre
- Roberta PATTONO, European Commission, DG Research & Innovation B6 - Inclusive Societies - EU support to gender equality in research and innovation
- Isabelle REGNER, professeure, laboratoire de psychologie cognitive, Aix-Marseille Université - Effet interférent des stéréotypes de genre sur les performances des filles en sciences
Se nourrir d'initiatives concrètes
- Marie-Agnès BERNARDIS, chargée de mission égalité, coordinatrice du projet Hypatia, Universcience - Une éducation aux sciences plus insclusive pour encourager les vocations scientifiques
- Florence BARNIER, directrice du développement et de la communication, Elles bougent asbl - Présentation des activités de l'association
- Christel OP DE BEECK, Departement Onderwijs & Vorming, Vlaamse Overheid - The Flemish STEM Action Plan 2012-2020, it's goal, achieved indicators and challenges for 2020-2030
- Simon MOREAU, responsable du projet Genre-et-TIC, Interface3 asbl - Famille, école, travail : changer les environnements pour moins de discrimination dans les STIM
EN SAVOIR +
Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse femmes-stim-2019@femmes-sciences.be.
