Documents and tools
The ARES "Documents and tools" page gives you easy access to essential documents, media and tools relating to higher education in the Wallonia-Brussels Federation.
How can you optimise your search? Enter one or more keywords, then refine the results using the filters (or vice versa) OR use inverted commas to search for an exact phrase.
You can reset the search by deleting the filter criteria.
NOTE: other documents and tools are available in the French version of the website.
60 résultat(s)
60 résultat(s)
Irlande : un partenaire privilégié pour nos futurs partenariats académiques
<p><strong>L’Irlande a l’ambition de devenir un leader mondial de l’innovation et d’offrir, d’ici à 2025, le meilleur système d’enseignement supérieur en Europe. Les mesures prises au cours des 20 à 30 dernières années, dans un contexte économique favorable, ont déjà montré leurs effets. Avec l’ARES et l’agence WB Campus, nos établissements d’enseignement supérieur se rendent en Irlande du 16 au 18 mai pour développer et renforcer leurs collaborations.</strong></p>
<p>Via une coordination de l’ARES et la Commission des relations internationales (CRI), et avec l’appui de <a href="http://www.studyinbelgium.be" target="_blank" title="Study in Belgium">WB Campus</a>, une trentaine de représentants de nos institutions d’enseignement supérieur prendront part à cette mission interinstitutionnelle en Irlande. Si des collaborations académiques et scientifiques existent déjà (notamment dans le cadre des programmes européens « Erasmus+ » et « Horizon 2020 »), cette mission offre une opportunité unique de développer de nouvelles collaborations et d’en renforcer d’autres, notamment dans le contexte sensible du « Brexit », qui impactera l’ensemble des acteurs européens de l’enseignement supérieur et en particulier les institutions irlandaises.<br><br> </p><h2><strong>Un système d’enseignement supérieur en constante évolution</strong></h2><p>Au cours des deux dernières décennies, l’enseignement supérieur a joué un rôle central dans la transformation économique, sociale et culturelle de l’Irlande, à commencer par une augmentation rapide et constante du taux de participation à l’enseignement supérieur. Ainsi, alors qu’en 1980 seulement 20 % de la population irlandaise poursuivait des études supérieures, aujourd’hui près de 60 % de la population est inscrite dans une institution d’enseignement supérieur. Si bien qu’aujourd’hui l’Irlande possède un des taux les plus élevés de sa population âgée de 30-34 ans détenant un diplôme d’enseignement supérieur.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>Entre 2006 et 2017, le taux de la population âgée de 30-34 ans ayant obtenu un diplôme d’enseignement a évolué de 41,3 % à 53,5 %. Sur la même période, alors que la Belgique avait un taux similaire en 2006, celui-ci atteint aujourd’hui 45,9 %.</strong></span></em></p></blockquote><h2><br><strong>Un investissement public dans l’enseignement supérieur en baisse</strong></h2><p>Malgré les développements positifs dans l’enseignement supérieur irlandais, l’investissement des pouvoirs publics dans le secteur reste plus faible que la moyenne européenne et donc également plus faible que celui observé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pourtant, le gouvernement irlandais – à travers sa stratégie de financement de l’enseignement supérieur – souhaite renforcer les ressources pour les institutions, notamment en ce qui concerne les infrastructures de recherche.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>En 2017, l’Irlande a consacré 1,1 % de son PIB au secteur de l’enseignement supérieur – en compris les dépenses pour la recherche et le développement. Ce taux a constamment baissé depuis 2010 </strong></span></em><br><span style="color:#00a5bd;"><strong>Un attrait pour le français et la francophonie.</strong></span></p></blockquote><p><br>Le français est la première langue étrangère enseignée dans l’enseignement secondaire et dans les institutions d’enseignement supérieur irlandaises. Ainsi, en 2012, près de 55 % des élèves irlandais apprenaient le français comme première langue étrangère. Par ailleurs, les universités irlandaises disposent d’importants département de français et français appliqué avec une population étudiante stable au cours des 10 dernières années. De même, les instituts de technologie offrent des programmes partiellement en français, langue de spécialité ou langue appliquée : français des affaires, du tourisme et du droit notamment. Enfin, il est important de souligner que la France est le premier pays d’accueil d’étudiants irlandais en mobilité d’étude.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>En 2017, près de 25 % des étudiants irlandais en mobilité ont choisi la France comme destination, soit près de 600 étudiants. En Fédération Wallonie-Bruxelles, une trentaine d’étudiants seulement ont été accueilli dans un de nos établissements.</strong></span></em><br> </p></blockquote><h2><br>Le « Brexit » en ligne de mire pour les institutions irlandaise</h2><p><br>Le Royaume-Uni est le premier partenaire de l’Irlande. Dès lors, le « Brexit » constitue une menace non négligeable pour les institutions irlandaises. La mobilité des étudiants, des chercheurs et des professeurs entre les deux pays sera certainement impactée en premier lieu. En effet, en 2015-2016, plus de 12 000 étudiants ont circulé entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Le « Brexit » amène dès aujourd’hui les institutions irlandaises à se repositionner auprès de ces partenaires de l’UE pour devenir le premier partenaire anglophone.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>Dans le cadre d’une enquête récente, 79 % des professeurs et chercheurs irlandais ont affirmé que leurs collaborations avec le Royaume-Uni étaient essentielles dans leur domaine. </strong></span></em></p></blockquote><h2><br><strong>Une dizaine de rencontres sur trois jours pour 35 représentants d’établissements d’enseignement supérieur</strong></h2><p>Outre des rencontres avec les organisations faitières irlandaises que sont <a href="https://www.iua.ie/" target="_blank" title="Irish Universities Association">Irish Universities Association</a>, <a href="http://www.thea.ie" target="_blank" title="Technological Higher Education Association">Technological Higher Education Association</a> ou encore <a href="http://hea.ie/" target="_blank" title="Higher Education Authority">Higher Education Authority</a>, la délégation académique visiteront les principales universités et instituts de technologie à Dublin, Galway et Limerick. Ces rencontres seront l’occasion d’échanger sur les derniers développements au sein des paysages de l’enseignement supérieur respectifs, de mettre en évidence les collaborations existantes mais surtout de discuter de pistes pour renforcer les partenariats. « <em>Dans le contexte actuel du ‘Brexit’, les membres de la Commission des relations internationales </em>(CRI) <em>de l’ARES ont estimé essentiel de renforcer le dialogue avec les partenaires irlandais et de leur rappeler notre volonté forte de travailler ensemble </em>»<em>, </em>souligne le professeur Serge Jaumain, président de la CRI.</p><p>Et Julien Nicaise, administrateur de l’ARES de rajouter sur la mission académique : « <em>C’est un des rôles majeurs de l’ARES que d’appuyer les établissements dans le développement de leurs collaborations. Je suis d’ailleurs ravi de voir qu’un nombre important de hautes écoles seront représentées et que cette mission ait été organisée par la CRI sous le pilotage de la directrice des relations internationales de la HE Vinci, Maïté Abram </em>».</p><p><br><a href="https://twitter.com/search?f=tweets&q=%23ARESmissionIE&src=typd…; target="_blank">#ARESmissionIE</a><br> </p><p><strong>Composition de la délégation :</strong></p><ul><li>Maïté Abram (HE Vinci)</li><li>Jonathan Bangels (WBI)</li><li>Henrich Brunke (Université de Namur)</li><li>Carine Closter (HENALLUX)</li><li>Gertrude Croé (HE Vinci)</li><li>Julie David (WB Campus)</li><li>Christine Demaecker (ULB)</li><li>Catherine Finozzi (HE Condorcet)</li><li>Patrick Galliez (HERS)</li><li>Martine Gérard (HELHa)</li><li>Nathalie Gerlach (HEPL)</li><li>Christian Goethals (HELHa)</li><li>Julie Guiot (HELMo)</li><li>Sophie Henrard (HE Galilée, IHECS)</li><li>Camille Kelbel (ULB)</li><li>Caroline Laloux (ICHEC)</li><li>Bénédicte Ledent (ULiège)</li><li>Anne Ledoux (HE Vinci)</li><li>Fanny Lutz (USL-B)</li><li>Florence Maertens (ARES)</li><li>Pierre Meulenyzer (HEH)</li><li>Kristien Minet (ICHEC)</li><li>Margaret Mulcahy (UCL)</li><li>Elisabeth Plard (HEFF)</li><li>Laetitia Pozniak (UMONS)</li><li>Olivier Praz (HELMo)</li><li>Yves Satinet (HERS)</li><li>Aude Segers (UMONS)</li><li>Cécile Thuillier (ESA Saint-Luc Bruxelles)</li><li>Murielle Thunus (HENALLUX)</li><li>Véronique Van Cauter (HEAJ)</li><li>Alain Vande Wouwer (UMONS)</li><li>Gunther Vranken (ULiège)</li></ul><p> </p><p> </p><p><span lang="EN-US">Photo : </span> <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/" title="Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0<p></p>"><span lang="EN-US">CC BY-SA 2.0</span></a> <span lang="EN-US"> / </span><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg" target="_blank" title="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg"><span lang="EN-US">https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg</span></a><… lang="EN-US"> / ARES</span></p><p> </p>
Visite d’État au Canada : langues, numérique et accords pour la plus importante délégation académique jamais constituée
Quelque 80 représentants du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche – dont une quarantaine pour la Fédération Wallonie-Bruxelles – s’envolent ce dimanche pour le Canada où ils accompagnent les Souverains à l’occasion de la visite d’État programmée entre ces 11 et 17 mars. L’occasion de mettre en lumière les collaborations existantes et de préparer… ou de signer de nouveaux partenariats.
Première destination extraeuropéenne des étudiants francophones de Belgique en mobilité sortante, le Canada est aussi un partenaire stratégique de premier ordre pour les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fort de ses 93 universités – dont 3 figurent au top 100 mondial – et 250 « collèges » (l’équivalent de nos hautes écoles) regroupant quelque 2 millions d’étudiants, le pays peut s’appuyer sur un système éducatif solidement financé à hauteur de 6 % de son PIB, qui a, par exemple, généré au cours des 9 dernières années plus d’1,5 million d’emplois nets pour les seuls diplômés des universités.
Parmi la quinzaine d’activités prévues pour la plus importante délégation académique jamais constituée pour une visite d’État, quatre « temps forts » baliseront le programme, d’Ottawa à Montréal, en passant par Toronto :
- Les expériences et expertises que la Belgique et le Canada partagent en matière d’enseignement multilingue seront mises en lumière à l’occasion d’un séminaire scientifique qui aura lieu, en présence de SM le Roi, le mardi 13 mars à l’Université d’Ottawa, l’une des plus importantes universités bilingues de par le monde.
Après avoir brossé un tableau général de l’apprentissage des langues dans les deux pays, il s’agira de présenter les résultats des recherches les plus récentes menées sur les questions d’enseignement en immersion et d’apprentissage linguistique en contexte universitaire. Le séminaire sera suivi d’un déjeuner au cours duquel les conclusions seront discutées avec SM la Reine.
- La délégation académique et le ministre-président Rudy Demotte seront reçus, le mercredi 14 mars, sur le campus de l’Université de Toronto. L’occasion de développer les liens avec une université, qui compte parmi les mieux classées du pays, mais avec laquelle il n’existe pour l’heure encore aucun accord spécifique.
- Le jeudi 15 mars, à l’Université de Montréal, une série de tables rondes académiques, conclues en présence de SM le Roi, seront consacrées aux innovations technopédagogiques par le numérique. Elles couvriront trois thèmes : les inégalités en termes de compétences numériques à l’entrée du supérieur, la qualité des cours en ligne et la formation des enseignants aux technologies.
- Enfin, les collaborations en recherche fondamentale seront, quant à elles, au cœur d’une rencontre de haut niveau entre les fonds belges de la recherche scientifique (FRS-FNRS et FWO) et leur homologue québécois (FRQ). L’évènement, conçu comme l’occasion d’insister, projets à l’appui, sur la pertinence des accords bilatéraux pour l’avancement des connaissances se prolongera par un déjeuner présidé par SM la Reine.
« Le volet académique et scientifique des visites d’État est aujourd’hui reconnu, à juste titre, comme le complément naturel de leurs aspects économiques », se réjouit Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, qui note qu’« à l’heure actuelle, les partenariats internationaux de recherche, d’échanges d’étudiants ou de personnel, de programmes conjoints ou de codiplômation, sont incontournables, tant pour nourrir nos relations diplomatiques que pour renforcer la dimension internationale de nos établissements d’enseignement supérieur dans un contexte mondial toujours plus compétitif ».
Véritable « sésames » et opportunités uniques d’accroitre la visibilité des acteurs de l’enseignement supérieur, les visites d’État sont des moments privilégiés pour les relations internationales des établissements. « Avec le soutien de nos Souverains et avec plusieurs ministres de l’État fédéral et des entités fédérées aux côtés de nos universités et de nos hautes écoles, le renforcement de nos liens et de nos échanges internationaux, ici avec le Canada, s’en trouve facilité ».
Du côté francophone, la visite d’État sera ponctuée par la signature de 11 accords de coopération académique et scientifique, dont 3 signés par 2 hautes écoles.
EN SAVOIR + : https://www.belgianstatevisit.be/
Réussir ses études : des parcours types aux dispositifs d'aide
Que signifie aujourd'hui "réussir ses études" ? Des différents types de parcours de réussite aux meilleures façons d'accompagner les étudiants, l'aide à la réussite était au coeur de la journée organisée ce mardi 27 février autour des résultats d'une étude menée par l'ARES sur les parcours et les formes de soutien apporté aux étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les principaux constats et les principales conclusions de cette recherche sont à présent disponibles sous la forme d'un résumé du rapport de recherche, dont la version complète, elle aussi, sera bientôt en ligne.
Les pratiques de promotion de la réussite et d’accompagnement des étudiants de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles connaissent, ces dernières années, un développement à la fois quantitatif et qualitatif et une "institutionnalisation" croissante. Et pourtant, l’échec et l’abandon persistent... Serait-ce donc une "fatalité" dans un système d'enseignement supérieur où l'accès est "ouvert" comme le nôtre (avec peu de filtres à l'entrée) ? Ou encore une résultante assez logique de l'augmentation très significative du nombre d'étudiants qui entament des études supérieures ces dernières années ? Existe-t-il des obstacles expliquant que l'offre d'aide à la réussite ne rencontre pas toujours les besoins des étudiants ?
La recherche autour de laquelle la journée était construite se base sur les réponses apportées par 2505 étudiants "diplômables" au terme de l'année académique 2016-2017 et qui ont été interrogés par questionnaire en 2017, ainsi que sur l'analyse de 17 entretiens qualitatifs réalisés en août et septembre 2017 auprès d'un échantillon des répondants. Elle avait pour but de s’interroger sur la notion de réussite et de mettre en évidence des "parcours de réussite" dans le premier cycle de l’enseignement supérieur. Avec, en toile fond, la réforme de l'organisation académique des études entrée en vigueur en 2014, qui a vu "disparaitre" le principe d'année d’études et le concept de réussite évoluer. Quelles sont les principales conclusions ?
"Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres"
9 profils types de parcours de réussite
Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres. En élargissant le spectre, la recherche a permis de mettre en évidence, auprès des étudiants, différentes formes de résilience et de stratégies, et d'aboutir à la caractérisation de neuf profils types de "parcours de réussite" conjuguant durée (parcours direct, intermédiaire et long) et degré de personnalisation (classique, personnalisé, très personnalisé).
Dix indices regroupant des variables "individuelles" susceptibles d'influencer les parcours ont également été construits et mis en relation avec ces profils. Il s'agissait ici notamment de vérifier la mesure dans laquelle le fait de "posséder" telle caractéristique impactait la probabilité de s'inscrire dans un tel parcours de réussite, sans toutefois que ces corrélations impliquent des liens de causalité. L'analyse permet ainsi d'observer que les étudiants de l'enseignement supérieur artistique suivent davantage un parcours direct que les autres. Ou, plus étonnant, qu'un soutien pédagogique important ne signifie pas nécessairement "parcours direct", ce qui tend à remettre en cause l'idée selon laquelle ceux qui bénéficient de l'aide à la réussite sont ceux qui en ont le moins besoin.
"La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études"
L'adaptabilité des parcours au service de la réussite
A partir de ces parcours, précise Leila Mouhib, chargée de recherche à l'ARES, "l'idée était aussi de mettre en lumière les dispositifs d'aide qui ont permis aux étudiants, notamment ceux en difficulté, d'arriver au bout de leur bachelier, pour favoriser leur mise en perspective, identifier leurs dénominateurs communs, et favoriser leur potentielle adaptation aux besoins et aux perceptions des bénéficiaires".
Là où les variables "individuelles" ne permettent pas de prédire le type de parcours d'un étudiant, l'analyse des données du questionnaire – et, plus encore, les récits livrés au cours des entretiens individuels – fait, elle, apparaitre un terreau propice à la réussite, comme autant de "dénominateurs communs".
La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études. Par exemple, pour Raphaël*, qui émarge à l'aide sociale, le principe de la capitalisation de crédits et le fait de ne plus "réussir" ou "échouer" une année facilite la décision du Centre public d'action sociale de continuer à subvenir à ses besoins...
"Les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de 'béquilles de secours'"
L'aide à la réussite avancerait-elle mieux masquée ?
Autre enseignement : les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de "béquilles de secours". Un séminaire méthodologique ouvert à tous ? Des guidances, même sur base volontaire ? De tels éléments ne sont (curieusement) pas toujours perçus comme une forme d'aide à la réussite et semblent d'autant plus "attirants" qu'ils sont généraux et qu'ils ne ciblent pas les étudiants en difficulté.
Et que dire de la disponibilité des enseignants ? Parmi un éventail de 13 outils d'aide à la réussite, c'est elle que les étudiants interrogés plébiscitent. Elle recueille un taux de satisfaction moyenne de 43,3 % là, où, en queue de peloton, on retrouve les blocus assistés, le parrainage et les tests diagnostics...
*prénom d'emprunt
EN SAVOIR + : Pour en savoir plus, et notamment découvrir les autres conclusions de l'étude, consultez le rapport intégral de recherche ou le résumé du rapport.
Télécharger le rapport intégral de recherche (PDF - 2148 Ko)
Téléchargez le résumé du rapport de recherche (PDF - 800 Ko)
L'étude Réussir ses études. Quels parcours ? Quels soutiens ? Parcours de réussite dans le premier cycle de l'enseignement supérieur - Fédération Wallonie-Bruxelles a été réalisée par Leila Mouhib, chargée de recherche à l’ARES, à l'initiative et sous la supervision de la Commission d’aide à la réussite, et a bénéficié du soutien financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Carrière des jeunes chercheures : quelles solutions ont-elle trouvées pour contourner les obstacles ?
« Carrière des jeunes chercheures :
Quelles solutions ont-elle trouvées pour contourner les obstacles ? »
Journée internationale des femmes et des filles de science
Rencontre – témoignages de jeunes chercheures
BRUXELLES (RUE ROYALE 2-4), BIP, JEUDI 8 FÉVRIER 2018
PROGRAMME
|
9h00 |
Accueil des participant·e·s |
|
9h15-10h00 |
Session d'ouverture |
|
10h00-11h00 |
Deux ateliers en parallèle |
|
|
Atelier 1 – Comment aider les jeunes chercheures à persévérer dans une carrière faite d’incertitude et de précarité ? Atelier 2 – L’inscription internationale de la carrière de chercheure est-elle compatible avec une vie familiale ? |
|
11h00 |
Tea – coffee break |
|
11h30-12h00 |
Deux ateliers en parallèle |
|
|
Atelier 3 – Comment concilier maternité et carrière dans la recherche académique ? |
|
12h30 |
Walking lunch & networking |
| 14h00-15h00 |
Deux ateliers en parralèle |
|
|
Atelier 5 – En quoi les relations quotidiennes de travail peuvent-elles influer sur la carrière des jeunes chercheures ? |
| 15h00-16h15 | Session de clôture |
|
Restitution des débats des ateliers et présentation des solutions par les rapportrices : » Mme Marie-Eve Carrette Bouchat, USL-B, rapportrice de l’atelier 1 |
|
| Questions - réponses | |
| 16h00 | Clôture par Mme Barbara Brunisso, Vice-présidente du Comité Femmes et Sciences |
| 16h15 | Fin de la rencontre |
Le programme détaillé de la journée
Qui ?
Le Comité Femmes et Sciences, avec les soutien financier du F.R.S.-FNRS et en collaboration avec l'ARES
Quoi ?
Journée rencontre sur l'engagement des jeunes chercheures ("early stages") dans une carrière scientifique et/ou académique
Quand ?
Le jeudi 8 février 2018, de 9h00 à 16h15
Où ?
Bruxelles
BIP
Rue Royale 2-4, 1000 Bruxelles
Inscription ?
La participation est gratuite, moyennant inscription en ligne au plus tard le jeudi 1er février 2018.
EN SAVOIR +
Consultez le programme détaillé de la journée ou contactez :
- au F.R.S.-FNRS : Audrey Ségerie, audrey.segerie@frs-fnrs.be
- à l'ARES : Lise-Anne Hondekyn, lise-anne.hondekyn@ares-ac.be
Vers une plateforme collaborative pour l'internationalisation des institutions d'enseignement supérieur francophones
<p><strong>Après deux premières éditions organisées à Montréal à 2016 et à Bruxelles en 2017, l’Université de Lausanne (UNIL) s’apprête à accueillir un troisième séminaire sur l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur francophones, avec une contribution toujours aussi importante de nos universités, nos hautes écoles, nos écoles supérieures des arts et de l’ARES.</strong></p>
<p>En février 2016, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) proposait à ses partenaires francophones de se réunir en marge de la conférence annuelle de l’AIEA (rencontre des responsables des relations internationales en Amérique du Nord) afin de discuter des enjeux de l’internationalisation pour des institutions francophones dans un monde globalisé largement anglophone. Dans cette lancée, l’ARES proposait de poursuivre ce type de rencontre annuelle et <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=279:l-internationalisation-des-institutions-d-enseignement-superieur-francophones-en-debat&catid=53&Itemid=353" title="2e séminaire sur l'internationalisation des établissements d'enseignement supérieur francophones">accueillait l’année suivante une septantaine de représentants d’établissements francophones</a>, avec cette fois une ouverture importante vers le Sud.<br><br> </p><h2>Développer un espace collaboratif</h2><p>De ces deux premiers séminaires, sont clairement apparues <strong>la nécessité et la pertinence de développer un espace collaboratif</strong> – plutôt informel et donc basé sur des attentes du « terrain » – entre professionnels des relations internationales des établissements francophones. Cet espace ne se conçoit certainement pas en opposition aux tendances observées aujourd’hui dans l’internationalisation. Au contraire, à travers cet espace, les partenaires francophones entendent contribuer efficacement – et avec leurs potentialités et spécificités – à l’internationalisation, entendue comme processus d’intégration intentionnel d’une dimension internationale, interculturelle ou mondiale dans les trois missions des établissements d’enseignement supérieur.<br><br> </p><h2>Le séminaire de Lausanne</h2><p>C’est dans cette perspective que l’UNIL accueille ces 7 et 8 février 2018 <strong>une septantaine de représentants d’établissements, issus d’une douzaine de pays francophones</strong> (et francophiles). Avec l’appui de l’ARES et de l’UQAM, les hôtes de cette troisième édition ont souhaité favoriser le <strong>partage de pratiques</strong> et organiseront par exemple une session « Mon projet d’internationalisation en 180 secondes ». Développée sur le format de « Ma thèse en 180 secondes », les responsables des relations internationales expliqueront les projets innovants déjà initiés, en développement ou seulement au stade d’idée, auprès de leurs collègues. L’objectif principal étant de <strong>susciter le développement de nouveaux projets, de nouvelles collaborations, de nouvelles approches</strong> auprès des participants.</p><p>La question de <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=285:le-francais-a-toute-sa-place-dans-l-internationalisation-de-l-enseignement-superieur&catid=53&Itemid=353" title="Le français a toute sa place dans l'internationalisation de l'enseignement supérieur"><strong>la place du français</strong></a> et, plus largement, celle du <strong>multilinguisme</strong> seront abordées en ouverture grâce à une contribution du prof. François Grin, économiste des langues à l’Université de Genève. Les représentants des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles pourront certainement faire état des <strong>réalités et enjeux observés en Belgique francophone</strong>, puisque cette thématique a fait l’objet d’un <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=354:14-11-17-midis-enseignement-l-enseignement-en-anglais-opportunite-necessite-ou-menace&catid=61&Itemid=180" target="_blank" title="Midi de l'ARES - L'enseignement supérieur en anglais"><strong>« Midi de l’ARES »</strong></a><strong> </strong>en octobre 2017.</p><p>D’autres ateliers de travail sont prévus, durant lesquels les participants aborderont les <strong>nouvelles formes de mobilité</strong>, le développement de <strong>programmes conjoints</strong>, la <strong>gouvernance des relations internationales</strong> au sein des établissements ou encore le <strong>développement de partenariats stratégiques</strong>.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>« D’un séminaire entre quelques représentants d’établissements francophones, nous avons favorisé l’émergence d’un réel espace collaboratif »</strong></span></em></p></blockquote><p><br><em>« Le programme très riche de cette troisième édition</em>, souligne <strong>Julien Nicaise, administrateur de l’ARES</strong>, <em>démontre l’importance de favoriser les échanges entre "praticiens" des relations internationales, d’échanger sur les enjeux rencontrés au quotidien par ces responsables des relations internationales dans leur établissement, etc. »</em>. <strong>Serge Jaumain, président de la Commission des relations internationales</strong> de l'ARES de compléter : <em>« D’un séminaire entre quelques représentants d’établissements francophones, grâce aux forces vives de l’UQAM, de l’UNIL et de l’ARES ainsi que grâce aux participants des deux premiers séminaires, <strong>nous avons favorisé l’émergence d’un réel espace collaboratif</strong> qui, je l’espère, pourra renforcer d’autant plus les liens entre nos établissements »</em>.</p><p>Le séminaire est précédé, le 7 février après-midi, d’une présentation du <strong>système d’enseignement supérieur et de la recherche en Suisse</strong>, suivie d’une <strong>conférence inaugurale du recteur de l’AUF, Monsieur Jean-Paul de Gaudemar</strong>, qui mettra en évidence <strong>les défis et objectifs liés à l’internationalisation qui se retrouvent dans la </strong><a href="https://www.auf.org/wp-content/uploads/2017/04/Strat%C3%A9gie-2017-2021…; target="_blank" title="AUF - Stratégie 2017-2021"><strong>stratégie 2017-2021 de l’AUF</strong></a>.<br><br> </p><p><a href="https://twitter.com/search?f=tweets&q=#intlhedFR2018&src=typd&q…; target="_blank" title="Twitter - #intlenssupFR2018"><strong>#intlenssupFR2018</strong></a><br><br> </p><p><strong>Représentants des établissements d'enseignement supérieur de la FWB participant au séminaire :</strong></p><ul><li>Maïté Abram (HE Vinci)</li><li>Laurence Barras (HEH)</li><li>Catherine Dassis (ULiège)</li><li>Annick Castiaux (UNamur)</li><li>Vinciane De Keyser (FedESup)</li><li>Cécile Dujardin (ESA St-Luc Bruxelles)</li><li>Gaëlle Ducarme (ULB)</li><li>Kevin Guillaume (ARES)</li><li>Fanny Lutz (USL-B)</li><li>Florence Maertens (ARES)</li><li>Prof. Serge Jaumain (président de la CRI, ARES)</li><li>Patricia Petit (ULiège)</li><li>Dana Samson (UCL)</li><li>Véronique Van Cauter (HEAJ)</li></ul><p> </p>
L’ARES et l’Agence universitaire de la Francophonie signent un mémorandum d’entente
<p><strong>Renforcement de l’internationalisation et de la visibilité des établissements d’enseignement supérieur francophones à l’échelle mondiale, soutien au renforcement des capacités des partenaires du Sud, au développement de la culture qualité, au dialogue interinstitutionnel, à la mobilité… : nombreux sont les objectifs que l’ARES et <a href="https://www.auf.org/" target="_blank">l’Agence universitaire de la Francophonie</a> (AUF) ont en commun. La signature, ce 15 janvier 2018, d’un mémorandum d’entente entre les deux organisations en est le prolongement « naturel ».</strong></p>
<p>Les deux organisations n’ont pas attendu la signature de l’accord pour faire émerger les collaborations. Elles partagent de nombreux traits de caractère, qui forgent leur ADN et qui les ont déjà conduites à mener des initiatives conjointes. On peut citer, par exemple, la contribution de l’ARES au <strong>développement des campus numériques francophones</strong> auprès des partenaires du Sud, la participation des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles au <a href="http://www.idneuf.org/" target="_blank">portail de ressources pédagogiques libres « IDNEUF »</a> ou celle de l’AUF à l’organisation des trois premiers <a href="fr/actualites/279-l-internationalisation-des-institutions-d-enseignement-superieur-francophones-en-debat" target="_blank">séminaires sur l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur francophones</a>, dont <a href="https://www.unil.ch/international/fr/home/menuinst/evenements/instituti…; target="_blank">le prochain a lieu à l’Université de Lausanne en février</a>. Mais dépasser les collaborations ponctuelles et leur donner un cadre était aussi un objectif partagé.</p>
<p>Les axes directeurs de la stratégie 2017-2021 de l’AUF <a href="https://www.auf.org/wp-content/uploads/2017/04/Strat%C3%A9gie-2017-2021…;« Construire ensemble le nouvel espace universitaire francophone »</a> se déclinent également déjà en actions qui sont, par essence, cohérentes et complémentaires avec les missions et les actions de l’ARES : l’encouragement de la formation en <strong>alternance</strong>, l’<strong>innovation pédagogique </strong>basée, entre autres, sur le numérique, le soutien au développement des <strong>systèmes d’assurance qualité</strong>, le renforcement du <strong>dialogue avec les milieux économiques</strong>, la mobilisation académique face aux <strong>enjeux sociétaux</strong>, la <strong>mobilité</strong> académique et scientifique, etc. La consolidation de la participation, de la visibilité et de l’expertise des établissements d’enseignement supérieur francophones dans <strong>les réseaux pour l’internationalisation de l’enseignement supérieur</strong>, dont le développement des <strong>programmes et diplômes conjoints</strong>, y figure aussi en bonne place.</p>
<p>Le mémorandum d’entente signé à Bruxelles ce lundi 15 janvier engage l’ARES et l’AUF à mieux structurer leurs collaborations en identifiant, plus précisément encore, leurs domaines d’intérêt commun. <strong>L’échange plus systématique de l’information</strong> sur les initiatives de chacun et la <strong>formulation des pistes d’actions concrètes</strong> à mener ensemble sont au cœur de l’engagement mutuel.<br /><br /></p>
<blockquote><strong><span style="color: #00a5bd;">« <em>Pour l’ARES, le mémorandum s’envisage dans une perspective de complémentarité de l’adhésion individuelle des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles</em> »</span></strong><br />Julien Nicaise, administrateur de l'ARES</blockquote>
<p><br />Créée il y a plus de 50 ans, <strong>l’AUF est une</strong> <strong>organisation internationale qui regroupe plus de 800 universités, « grandes écoles », réseaux universitaires et centres de recherche scientifique de langue française répartis dans le monde entier</strong>. Elle est également l’opérateur pour l’enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la Francophonie et promeut une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement culturel, économique et social des sociétés.</p>
<p>Si les universités et les hautes écoles de la FWB qui sont déjà membres de l’AUF continueront à développer à titre individuel des projets communs avec les autres partenaires de l’Agence et de participer à ses instances, c’est un cadre plus large que le mémorandum entend leur offrir, ainsi qu’aux autres établissements qui ne sont pas encore membres.</p>
<p>Au-delà de l’échange d’information, utile aux collaborations internationales, <strong>les actions s’articuleront autour de trois axes</strong> :</p>
<p>L’ARES et l’AUF <strong>favoriseront ainsi la participation de leurs équipes à tout exercice de réflexion stratégique </strong>et de prospective en lien avec leur action internationale. Pour répondre à leurs besoins, elles <strong>mobiliseront aussi leurs réseaux en faisant appel à leurs experts</strong>, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, d’une part, et, réciproquement des autres établissements membres de l’AUF. Enfin, elles s’entendent pour <strong>renforcer la présence des acteurs francophones dans les grands programmes de coopération internationale</strong> en matière d’enseignement supérieur, avec l’ambition d’encourager « leurs » acteurs à répondre aux appels à projets, que ceux-ci concernent la mobilité, la gouvernance ou le renforcement des capacités.</p>
<p>« <strong><em>Ce mémorandum</em> <em>permettra de renforcer la présence de l’ensemble de nos établissements auprès des autres partenaires de l’AUF</em></strong><em> et de prendre part à des projets d’envergure au bénéfice de tous nos opérateurs francophones de Belgique ou d’ailleurs dans le monde </em>», s’est réjoui <strong>Julien Nicaise</strong> lors de la signature, qui a eu lieu en présence <strong>Jean-Paul de Gaudemar</strong>, recteur de l’AUF, de <strong>Pierre-Jean Loiret</strong>, directeur prospection et analyse des partenariats, de <strong>Ciprian Mihali</strong>, directeur du bureau Europe de l’Ouest et, pour l’ARES, du Prof. <strong>Serge Jaumain</strong>, président de la Commission des relations internationales (CRI) et de <strong>Kevin Guillaume</strong>, directeur des relations internationales.</p>
<p>« <em>La signature s’inscrit parfaitement dans cadre des objectifs stratégiques proposés par la CRI pour favoriser l’expertise de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière d’internationalisation »</em>, souligne Prof. Serge Jaumain. Le mémorandum apporte en cela <strong>une réponse supplémentaire à la mission que confie le décret « Paysage »</strong> à l’ARES de promouvoir la visibilité internationale de l’enseignement supérieur en Communauté française, « <em>tout en préservant, et c’est important,</em> rappelle Julien Nicaise, <strong><em>l’autonomie de nos établissements</em></strong> ».</p>
<p> </p>
Philippe Maystadt, ami de l'enseignement supérieur, de ses causes et de ses combats progressistes
Philippe Maystadt s'en est allé ce jeudi 7 décembre à l'âge de 69 ans, emporté par la maladie, au terme d'une longue carrière menée au service de l'État et du bien public. Il avait pris les rênes du Conseil d'administration de l'ARES en octobre 2014 avant d'annoncer sa démission en aout dernier, à regret et contraint par son état de santé.
« L’ARES et les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles auront compté pendant près de trois ans, non seulement sur son expérience et ses compétences pointues en matière de gouvernance et d’enseignement supérieur, mais aussi sur la hauteur d’un homme aux grandes qualités de rassembleur », avait déjà souligné l’administrateur de l’ARES lorsque le ministre d'État avait renoncé à mener son mandat à terme.
Philippe Maystadt avait assuré la présidence du Conseil d’administration de l’ARES en octobre 2014, après avoir été proposé par le Gouvernement aux administrateurs, qui avaient unanimement approuvé sa désignation en juillet de la même année. Il avait alors accepté de jouer ce rôle avec « la conviction que c’est dans l’enseignement que se joue l’avenir de notre société » et ainsi succédé au recteur Didier Viviers, qui assurait jusque là la présidence par intérim.
Docteur en droit de l'Université catholique de Louvain (UCL), diplômé de la Claremont Graduate School (Master of Arts in Public Administration), le ministre d'État avait auparavant occupé d'importantes fonctions, notamment, pendant 18 ans, celles de ministre du Gouvernement fédéral, dont il a été vice-premier à deux reprises, ou celles de président de la Banque européenne d'investissement de 2000 à 2011, et avait été professeur à l'UCL.
Animateur et médiateur
Philippe Maystadt envisageait son rôle de président de l'ARES « à la fois comme un animateur et un médiateur ». Il s’agissait selon lui « de prendre des initiatives et de lancer des débats pour que l’ARES puisse jouer son rôle de force de proposition » et, en même temps, de « jouer les amiables compositeurs pour dégager le nécessaire consensus ». En mars 2016, il avait lui-même lancé l'idée d'une analyse prospective du paysage de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles à l'horizon 2030, qu'il avait obtenu de confier à un collège d'expert extérieurs.
Élever le niveau de formation est un enjeu crucial
« Dans une "société de la connaissance", l’élévation du niveau de formation de la population est un enjeu crucial », avait-il déclaré à l'entame de son mandat. « Nous devons faire en sorte qu’une plus grande proportion de nos jeunes acquière une qualification plus élevée, surtout dans les disciplines scientifiques et techniques, parce que ce sera la condition sine qua non pour accéder à la plupart des emplois de demain. Or, l’emploi, s’il n’est certes pas le seul facteur, reste pour beaucoup un important élément de l’épanouissement personnel. »
Sa finesse d'analyse, son humanisme et son grand sens du consensus auront fortement marqué les trois années de sa présidence à l'ARES, menée avec dévouement au service de l'enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Pour Julien Nicaise, Administrateur de l'ARES, « nous ne perdons pas seulement un grand homme d'État. Nous perdons un ami. Un ami de l'enseignement supérieur, de ses causes et de ses combats progressistes ».
L'ARES, les membres de son Conseil d'administration et de son personnel ont appris avec tristesse le décès de Philippe Maystatdt ce jeudi 7 décembre. Leurs pensées accompagnent sa famille, ses proches et amis.