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Une quarantaine d'universités taïwanaises à la rencontre de leurs partenaires belges
Près d’une quarantaine de représentants d’établissements d’enseignement supérieur taïwanais, dont les présidents de neuf universités, sont à Bruxelles ces 11 et 12 juillet pour rencontrer leurs homologues belges, francophones et flamands. L’objectif pour nos établissements ? Renforcer leurs collaborations académiques et scientifiques avec les universités taïwanaises, qui comptent parmi les meilleures d’Asie.
La coopération académique et scientifique entre Taïwan et la Belgique peut encore certainement s'intensifier, notamment dans des domaines de recherche et d’innovation d’intérêt commun, tels que l’intelligence artificielle, les nanotechnologies ou encore les biotechnologies.
Depuis plusieurs années déjà, dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, les regards se tournent de plus en plus vers Taïwan... Nos universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts y ont multiplié les partenariats, essentiellement sous la forme de projets conjoints de recherche ou encore dans l’organisation de la mobilité étudiante. Mais cette coopération académique et scientifique peut encore certainement s'intensifier, notamment dans des domaines de recherche et d’innovation d’intérêt commun, tels que l’intelligence artificielle, les nanotechnologies ou encore les biotechnologies.
Au cours des derniers mois et à la demande des établissements, l’ARES a multiplié dans cette optique les contacts avec la représentation diplomatique de Taipei à Bruxelles, ainsi qu'avec la Foundation for International Cooperation in Higher Education of Taiwan, l’organisation taïwanaise en charge de la coopération internationale dans l’enseignement supérieur.
C’est à la suite de ces contacts répétés que l’ARES accueille, les 11 et 12 juillet 2018, une quarantaine de représentants d’universités taïwanaises pour une soirée de réseautage et une matinée de travail.
Au cours de cette matinée, les partenaires taïwanais et belges discuteront de leurs projets existants et en développement, mais aussi des enjeux spécifiques de l’internationalisation, comme le développement de programmes d’études conjoints, l’internationalisation "à domicile" ou encore de leur expérience des collaborations entre enseignement supérieur et industrie.
L’enseignement supérieur au cœur du développement économique, social, culturel et démocratique de Taïwan
Si les élites intellectuelles taïwanaises, principalement formées aux États-Unis, ont largement contribué au succès économique et social de l’île au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elles ont très rapidement compris le rôle essentiel de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et donc la nécessité d’investir dans ces secteurs pour poursuivre l’essor de Taïwan à long terme.
Plus de 13 milliards d’euros injectés dans le recherche et l’innovation.
Aujourd’hui, le gouvernement taïwanais consacre 2,1% du PIB à l’enseignement supérieur et, grâce à une politique volontariste à l’international, il a permis à ses plus grandes universités de devenir des leaders régionaux en Asie. De la même manière, le gouvernement investit massivement dans la recherche et l’innovation : ainsi en 2015, plus de 13 milliards d’euros ont été injectés dans le recherche et l’innovation.
Un système d’enseignement supérieur en pleine expansion et…
Le système d’enseignement supérieur taïwanais compte plus de 150 institutions dans lesquelles plus de 1,3 million d’étudiants sont inscrits dans un programme d’études supérieures. Malgré une taille de 5 à 6 fois supérieure à celle du paysage de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les deux systèmes partagent certaines caractéristiques – notamment dans l’organisation des études, la place des sciences humaines et sociales, la proportion assez élevée de doctorants, le caractère binaire avec des établissements et programmes plus professionnalisant et d’autres plus académiques.
Un plan de financement pluriannuel visant à aider les meilleures universités taïwanaises à acquérir une véritable stature internationale avec plus de 220 millions d’euros chaque année.
… tourné vers l’international
Sous l’impulsion des pouvoirs publics à nouveau, l’internationalisation des institutions taïwanaises s’est fortement renforcée au cours des 10 dernières années. Dès 2006, le gouvernement taïwanais développe un plan de financement pluriannuel visant à aider les meilleures universités taïwanaises à acquérir une véritable stature internationale. Chaque année, ce sont ainsi plus de 220 millions d’euros qui sont alloués – de manière concurrentielle – aux 12 meilleures universités de l’île. Et bien que les classements internationaux restent un indicateur très discutable, force est de constater que Taïwan est aujourd'hui le second pays asiatique avec le plus d’institutions reprises dans les principaux rankings.
Un mobilité étudiante assez limitée : 10 % d'étudiants étrangers et seulement 5 % de mobilité sortante.
Des défis persistants
Pourtant, à Taïwan, malgré cette volonté d’ouverture internationale, la mobilité étudiante (entrante et sortante) reste assez limitée. En moyenne, les institutions accueillent environ 10 % d’étudiants étrangers – essentiellement de la République populaire de Chine et des pays du Sud-est asiatique – et quelque 5 % des étudiants optent pour une mobilité vers l’étranger.
Le système d’enseignement supérieur taïwanais demeure, d'autre part, assez élitiste – du fait notamment d’un concours général d’admission à l’enseignement supérieur. Il est aussi très concurrentiel entre institutions, un trait de caractère qui explique, entre autre, une multiplication des opérateurs privés, qui représentent un important défi en termes de qualité de l’offre de formation.
#HigherEdBETW2018
La rencontre des 11 et 12 juillet à Bruxelles constitue une occasion unique pour les dirigeants des établissements taïwanais et belges de renforcer leurs collaborations. La matinée de travail sera l’occasion de mieux comprendre les réalités et les défis de chaque système d’enseignement supérieur, de mettre en évidence des projets existants de collaboration et de discuter sur des thématiques d’intérêt commun.
Offrir une image complète de l’excellence académique et scientifique que l’on retrouve en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Flandre.
« À l’international, conclut Julien Nicaise, administrateur, l’ARES doit être un facilitateur des collaborations développées et mises en œuvre par nos établissements. Je suis donc ravi de voir que les contacts que nous avons noués avec FICHET, notre organisation-sœur à Taïwan, ont permis de faire venir les présidents et les représentants des plus prestigieuses universités taïwanaises. Je suis aussi heureux que nous ayons pu associer nos partenaires flamands, via le VLHUR, de manière à offrir une image complète de l’excellence académique et scientifique que l’on retrouve en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Flandre. »
La recherche et la formation, enjeux fondamentaux de la coopération académique au développement
Entre 2008 et 2014, l’expertise académique de la Belgique francophone et celle de 17 pays partenaires du « Sud » a contribué, conjointement, à répondre aux besoins d’un monde en mouvement. Cette publication présente une photographie de 24 projets de recherche et de formation pour le développement soutenus par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) en Afrique subsaharienne, en Amérique latine et Caraïbes, en Asie et en Afrique du Nord.
Où qu’ils soient dans le monde, les établissements d’enseignement supérieur jouent un rôle majeur pour nos sociétés. Laboratoires d’idées innovantes, transmetteurs de savoirs complexes, ils cultivent des compétences de haut niveau et produisent l’expertise et le recul critique nécessaires à une gestion autonome et équilibrée des transformations technologiques, économiques, sociales, ou encore culturelles de leur environnement direct comme de la planète tout entière.
Renforcer le capital humain pour mieux préparer l’avenir
Dans les pays du « Sud », l’enseignement et la recherche sur des problématiques clés du développement renforcent ce capital humain de plus en plus essentiel. Ils valorisent aussi les ressources naturelles et les richesses culturelles d’un pays ou d’une région, pour mieux préparer l’avenir, mieux avancer vers demain. Ils contribuent à l’émergence de solutions innovantes, par exemple en matière d’environnement, de santé, d’alimentation, d’éducation… Ils favorisent, en définitive, les conditions d’une société inclusive, démocratique, durable et portée vers le bien-être de chacun.
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Accompagner les universités partenaires dans l’exercice de leurs trois missions fondamentales
En tant que partenaire reconnu de la Coopération belge, qui finance ces interventions, l’ARES fédère chercheurs, professeurs, techniciens ou agents administratifs autour d’un même objectif : soutenir les établissements d’enseignement supérieur des pays du Sud dans l’exercice de leurs trois missions fondamentales – la formation, la recherche et les services à la société – et les accompagner pour réaliser leur considérable potentiel. Chaque année, cette expertise est sollicitée pour préparer et mettre en œuvre des initiatives de recherche et de formation utiles aux établissements du Sud comme aux pays partenaires.
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Un impact à mesurer sur le moyen et long terme
En Belgique, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique figurent parmi les acteurs non gouvernementaux les plus importants sur lesquels les autorités fédérales peuvent compter en matière de coopération au développement. Cette publication traduit la richesse de la coopération académique dont l’impact se mesure sur le moyen et le long terme.
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Regroupées au sein de l’ARES, les universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts francophones du pays conjuguent leurs forces avec celles de leurs partenaires du Sud pour répondre à nos défis communs sous la forme de programmes de bourses, de projets de recherche collaborative, de formation ou encore d’appui institutionnel de longue durée.
EN SAVOIR + : consultez la publication et découvrez l’ensemble des projets multidisciplinaires mis en œuvre dans les pays partenaires.
Pour toute information concernant ce rapport de résultats, contactez l'équipe PRD-PFS : prd-pfs@ares-ac.be
Comment la biodiversité est prise en compte par la coopération académique
<p><strong>Comment l’appui des pays du Nord pour la sauvegarde de la biodiversité au Sud contribue-t-il à la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement et à l’atteinte des Objectifs pour le développement durable (ODD) ? La question est posée par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) à une vingtaine d’experts et de chercheurs belges lors d’un colloque organisé ce 28 mai 2018.</strong></p>
<p>Ce colloque clôture la première phase de cinq ans du <a href="http://www.biodiv.be/cebios2/" target="_blank" title="Programme CEBioS"><strong>programme CEBioS</strong></a><strong> (Capacities for biodiversity and sustainable development)</strong>, qui œuvre pour la conservation et la gestion durable de la biodiversité dans le but de contribuer à l'éradication de la pauvreté dans les pays partenaires de la Coopération belge.</p><p>Véronique Schmit, ingénieur agronome et docteur en sciences agronomiques, est responsable du suivi des <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=318:les-projets-de-recherche-pour-le-developpement-et-les-projets-de-formation-sud&catid=44&Itemid=282" title="ARES - Projets de recherche pour le développement et Projets de formation Sud">projets de recherche pour le développement (PRD) et des projets de formation Sud (PFS)</a>, principalement en Amérique latine et en RD Congo. Son intervention dans le cadre de ce colloque précise <strong>l’apport des établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans de domaine de la conservation de la biodiversité</strong>, notamment sous la forme de <strong>projets de recherche collaborative</strong> et de <strong>mise en place de formations</strong> dans les 18 pays partenaires de l'ARES, qui assure la coordination du volet académique francophone de la Coopération belge.<br><br> </p><blockquote><p><span style="color:#00a5bd;"><strong>« </strong></span><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>Chaque projet, quelle que soit sa thématique, intègre systématiquement une dimension « protection de l’environnement</strong></span></em><span style="color:#00a5bd;"><strong> »</strong></span></p></blockquote><p><br>«<em> Chaque projet, quelle que soit sa thématique</em>, précise Véronique Schmit, <em>intègre systématiquement une dimension "protection de l’environnement" dans sa mise en œuvre. Par ailleurs, 29 projets parmi les 105 en cours ou mis en œuvre depuis 2014 visent directement l’amélioration des conditions de vie des populations locales, notamment par l’amélioration de la production agricole, de l’élevage ou encore par une meilleure connaissance des propriétés des plantes médicinales locales utilisées traditionnellement. »</em><br><br> </p><h2>De La Havane à Antananarivo, les chercheurs préservent la biodiversité</h2><p>À <strong>Cuba</strong> par exemple, un projet de recherche mis en œuvre entre 2008 et 2013 par l’UCL, l’Université de Guantánamo, l’ULB et l’Université de La Havane a contribué à <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=202:cuba-l-agroecologie-au-service-d-un-chocolat-d-excellence&catid=53&Itemid=353" target="_blank" title="ARES - Cuba - L'agroécologie au service d'un chocolat d'excellence"><strong>l’amélioration de la qualité du cacao produit dans la région de l’Oriente</strong></a>. Les chercheurs des universités partenaires ont ainsi établi une collection de cacaoyers anciens, parmi lesquels ils ont notamment identifié des variétés produisant <strong>un cacao de qualité supérieure</strong>.</p><p>Un nouveau projet a démarré en 2017 afin d’évaluer leur résistance à la pourriture brune, principale maladie qui touche les fèves aujourd’hui, et de <a href="/cooperation-au-developpement/pays-projets/projets-dans-le-monde/item/170-prd-design-and-strengthening-of-an-agroecological-cacao-production-system-in-cuba" target="_blank" title="ARES - PRD - Design and Strengthening of an agroecological cacao production system in Cuba"><strong>mettre sur pied un système de production agroécologie du cacao</strong></a>. En sauvegardant la diversité génétique des cacaoyers et <strong>en soutenant des petits producteurs qui continuent à cultiver les variétés anciennes, le projet contribue à la sauvegarde de la biodiversité</strong>.</p><p>Au <strong>Bénin</strong>, au <strong>Burkina Faso</strong> et au <strong>Rwanda</strong>, plusieurs projets de recherche et de formation ont pour finalité la <strong>valorisation et la sauvegarde des plantes médicinales</strong> et la validation de leurs vertus, en vue de promouvoir la pharmacopée traditionnelle largement utilisée par les habitants de ces pays.</p><p>D’autres recherches mobilisant les expertises scientifiques des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’intéressent à des virus affectant des plantes extrêmement importantes pour la santé et le bienêtre des populations locales ainsi que pour l’économie des pays concernés. En recherchant les résistances aux maladies ou en identifiant des caractéristiques de qualité au sein des variétés locales, ces chercheurs sauvegardent la biodiversité.</p><p>C’est le cas au Rwanda où <strong>les scientifiques de l’ULiège et de l’Université du Rwanda sont au chevet du manioc</strong>, victime de diverses infections virales. C’est aussi le cas à <strong>Madagascar</strong> où les experts de l’ULB et de l’Université d’Antananarivo développent une stratégie scientifique à long terme pour garantir <a href="/cooperation-au-developpement/pays-projets/projets-dans-le-monde/item/118-prd-integration-d-un-reseau-de-competences-scientifiques-dans-la-filiere-de-production-de-la-vanille-pour-une-exploitation-durable-et-de-qualite-dans-la-region-de-sava-madagascar" target="_blank" title="ARES - PRD - Intégration d’un réseau de compétences scientifiques dans la filière de production de la vanille pour une exploitation durable et de qualité dans la Région de SAVA, Madagascar"><strong>une exploitation durable de la culture de la vanille</strong></a> et améliorer la qualité des gousses.</p><p> </p><h2>Renforcer, en Fédération Wallonie-Bruxelles, les compétences du Sud</h2><p><em>« Les interventions des universités et hautes écoles francophones de Belgique en faveur de la biodiversité ne se concrétisent pas exclusivement dans le Sud</em>, tient à préciser Véronique Schmit. <em>Étudiants et chercheurs de nos 18 pays partenaires ont également accès à des stages et des bourses d’études qui leur permettent notamment de suivre des formations de perfectionnement et divers masters de spécialisation dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles. »</em></p><p>En tant que partenaire de la Coopération belge au développement, l’ARES permet en effet aussi aux ressortissants des pays en développement, titulaires d'un master et disposant d'une expérience professionnelle, de venir <strong>renforcer leurs compétences dans le domaine de l'environnement et de la biodiversité</strong> en intégrant, par exemple, l’un des masters de spécialisation proposés dans le cadre du programme de bourses en Belgique : en <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=133:master-de-specialisation-en-developpement-environnement-et-societes&catid=70:masters-et-stages&Itemid=363" target="_self" title="Master en développement, environnement et sociétés">développement, environnement et sociétés</a>, en <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=136:master-de-specialisation-en-gestion-des-risques-et-des-catastrophes&catid=70:masters-et-stages&Itemid=363" target="_self" title="Master en gestion des risques et catastrophes">gestion des risques et des catastrophes</a> ou encore en <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=144:master-de-specialisation-en-sciences-et-gestion-de-l-environnement-dans-les-pays-en-developpement&catid=70:masters-et-stages&Itemid=363" target="_self" title="Master en sciences et gestion de l'environnement dans les pays e développement">sciences et gestion de l’environnement dans les pays en développement</a>.</p><p> </p><p><strong>EN SAVOIR +</strong> :</p><ul><li><a href="http://www.biodiv.be/cebios2/events/biodiversity-development-way-forwar…; target="_blank" title="Colloque CEBioS">Consultez</a> les informations relatives au colloque « La biodiversité pour le développement »</li><li>Les informations concernant les <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=83&Itemid=209" target="_self" title="Bourses">bourses</a> disponibles aux ressortissants des pays en développement et les informations concernant les <a href="index.php?option=com_content&view=article&id=318:les-projets-de-recherche-pour-le-developpement-et-les-projets-de-formation-sud&catid=44:instruments&Itemid=282" target="_self" title="PRD-PFS">projets de recherche et de formation</a> mis en œuvre dans les pays partenaires sont disponibles sur le site web de l'ARES</li></ul><p> </p>
Vers un espace francophone de la valorisation de la recherche au service du développement
Réunis au Liège Science Park ces 22 et 23 mai 2018 à l’occasion du 1er forum francophone de la valorisation, une vingtaine de chercheurs de pays du Sud ont été invités à partager leurs expériences de valorisation de la recherche locale avec une dizaine d’experts du Nord. Leur objectif ? Créer un espace francophone de la valorisation de la recherche.
À l’heure actuelle, un chercheur de Cotonou, au Bénin, a-t-il, par exemple, l'occasion de partager aisément les progrès de sa recherche avec un collègue de Lausanne, en Suisse, ou de susciter l’intérêt d’une entreprise québécoise ? Difficile, tant les connexions « Nord-Sud » dans le monde de la recherche en 2018 demeurent ponctuelles et encore insuffisamment structurées. Mettre en relation des équipes de recherche à l’échelle nationale et internationale et mieux structurer ces collaborations reste donc un défi à relever. Et la Fédération Wallonie-Bruxelles, la France et le Québec – par le biais de trois réseaux de valorisation de la recherche (LIEU, C.U.R.I.E et les BLEUS) – s’y emploient et souhaitent résolument faire évoluer les pratiques. Ces trois réseaux, s’ils collaborent déjà entre eux pour renforcer l’impact de la recherche universitaire dans la société, ont entrepris d’étendre et de dynamiser les collaborations à l’international et d’impliquer un nombre croissant d’équipes de recherche issues des pays de l’espace francophone, y compris, donc, de l'hémisphère sud.
« Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin »
Traduisant en fait concret ce proverbe africain, les chercheurs présents à Liège souhaitaient ainsi capitaliser sur les collaborations existantes et mettre en place un espace francophone de la valorisation, plus largement accessible aux partenaires du Sud. Cet espace aura comme objectif de développer l’impact de la recherche académique au bénéfice de la société, des communautés locales et régionales et de répondre à des défis sociaux, culturels, économiques environnementaux et de santé des populations. Pour concrétiser cette vision, dans un premier temps, il est important de pouvoir proposer un cadre d’actions pour cet espace francophone. Et très concrètement, à terme, cet espace pourrait permettre la professionnalisation des échanges, la mobilisation des connaissances, l’organisation des sessions de formation en ligne ou encore le transfert des connaissances.
Le réseautage, un axe essentiel de la coopération académique
Plusieurs universités du Sud, partenaires de l’UCL, de l’ULiège, de l’UMONS et de l’ULB dans le cadre des programmes de coopération académique de l’ARES, sont parties prenantes à cette réflexion et bénéficient, depuis plusieurs années déjà, des opportunités que représente le réseautage international.
Ainsi, l’Université d’Antananarivo (Madagascar) collabore depuis 2014 avec l’AVRE-UMONS, débouchant sur l’accueil de stagiaires malgaches à Mons ou la mise en place d’une plateforme offrant plus de visibilité aux recherches universitaires et dynamisant les collaborations avec les acteurs du monde socioéconomique.
De 2007 à 2012, l’ULiège et sa cellule Interface entreprises-université ont accompagné l’Université de Lubumbashi (RD Congo) dans le développement de sa cellule IUS (Interface université-société). Celle-ci structure désormais avec plus d’efficacité les relations entre les chercheurs congolais et les acteurs du monde socioéconomique local.
Au Maroc, avec le soutien de la coopération universitaire, l’Université Mohammed Premier d'Oujda a pu créer le Centre universitaire du développement de la région de l’Oriental (CUDRO), interface essentielle pour valoriser les résultats de la recherche et la connecter au monde économique marocain.
La valorisation de la recherche, un enjeu francophone
Au lendemain de ce premier forum, avec le soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et de Wallonie Bruxelles International (WBI), la priorité des participants sera de traduire les recommandations dans un livre blanc de la valorisation qui sera présenté aux chefs d’État lors du prochain Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Erevan (Arménie) en octobre 2018. Nul doute qu’ils devraient percevoir les opportunités que représente la stimulation des échanges au sein de l’espace francophone, afin que les résultats de la recherche circulent et que les innovations qui en découlent puissent, in fine, encore mieux capter l’intérêt des différents acteurs, dont le monde économique.
EN SAVOIR + : pour en savoir plus, consultez le programme du forum francophone de la valorisation.
Irlande : un partenaire privilégié pour nos futurs partenariats académiques
<p><strong>L’Irlande a l’ambition de devenir un leader mondial de l’innovation et d’offrir, d’ici à 2025, le meilleur système d’enseignement supérieur en Europe. Les mesures prises au cours des 20 à 30 dernières années, dans un contexte économique favorable, ont déjà montré leurs effets. Avec l’ARES et l’agence WB Campus, nos établissements d’enseignement supérieur se rendent en Irlande du 16 au 18 mai pour développer et renforcer leurs collaborations.</strong></p>
<p>Via une coordination de l’ARES et la Commission des relations internationales (CRI), et avec l’appui de <a href="http://www.studyinbelgium.be" target="_blank" title="Study in Belgium">WB Campus</a>, une trentaine de représentants de nos institutions d’enseignement supérieur prendront part à cette mission interinstitutionnelle en Irlande. Si des collaborations académiques et scientifiques existent déjà (notamment dans le cadre des programmes européens « Erasmus+ » et « Horizon 2020 »), cette mission offre une opportunité unique de développer de nouvelles collaborations et d’en renforcer d’autres, notamment dans le contexte sensible du « Brexit », qui impactera l’ensemble des acteurs européens de l’enseignement supérieur et en particulier les institutions irlandaises.<br><br> </p><h2><strong>Un système d’enseignement supérieur en constante évolution</strong></h2><p>Au cours des deux dernières décennies, l’enseignement supérieur a joué un rôle central dans la transformation économique, sociale et culturelle de l’Irlande, à commencer par une augmentation rapide et constante du taux de participation à l’enseignement supérieur. Ainsi, alors qu’en 1980 seulement 20 % de la population irlandaise poursuivait des études supérieures, aujourd’hui près de 60 % de la population est inscrite dans une institution d’enseignement supérieur. Si bien qu’aujourd’hui l’Irlande possède un des taux les plus élevés de sa population âgée de 30-34 ans détenant un diplôme d’enseignement supérieur.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>Entre 2006 et 2017, le taux de la population âgée de 30-34 ans ayant obtenu un diplôme d’enseignement a évolué de 41,3 % à 53,5 %. Sur la même période, alors que la Belgique avait un taux similaire en 2006, celui-ci atteint aujourd’hui 45,9 %.</strong></span></em></p></blockquote><h2><br><strong>Un investissement public dans l’enseignement supérieur en baisse</strong></h2><p>Malgré les développements positifs dans l’enseignement supérieur irlandais, l’investissement des pouvoirs publics dans le secteur reste plus faible que la moyenne européenne et donc également plus faible que celui observé en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pourtant, le gouvernement irlandais – à travers sa stratégie de financement de l’enseignement supérieur – souhaite renforcer les ressources pour les institutions, notamment en ce qui concerne les infrastructures de recherche.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>En 2017, l’Irlande a consacré 1,1 % de son PIB au secteur de l’enseignement supérieur – en compris les dépenses pour la recherche et le développement. Ce taux a constamment baissé depuis 2010 </strong></span></em><br><span style="color:#00a5bd;"><strong>Un attrait pour le français et la francophonie.</strong></span></p></blockquote><p><br>Le français est la première langue étrangère enseignée dans l’enseignement secondaire et dans les institutions d’enseignement supérieur irlandaises. Ainsi, en 2012, près de 55 % des élèves irlandais apprenaient le français comme première langue étrangère. Par ailleurs, les universités irlandaises disposent d’importants département de français et français appliqué avec une population étudiante stable au cours des 10 dernières années. De même, les instituts de technologie offrent des programmes partiellement en français, langue de spécialité ou langue appliquée : français des affaires, du tourisme et du droit notamment. Enfin, il est important de souligner que la France est le premier pays d’accueil d’étudiants irlandais en mobilité d’étude.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>En 2017, près de 25 % des étudiants irlandais en mobilité ont choisi la France comme destination, soit près de 600 étudiants. En Fédération Wallonie-Bruxelles, une trentaine d’étudiants seulement ont été accueilli dans un de nos établissements.</strong></span></em><br> </p></blockquote><h2><br>Le « Brexit » en ligne de mire pour les institutions irlandaise</h2><p><br>Le Royaume-Uni est le premier partenaire de l’Irlande. Dès lors, le « Brexit » constitue une menace non négligeable pour les institutions irlandaises. La mobilité des étudiants, des chercheurs et des professeurs entre les deux pays sera certainement impactée en premier lieu. En effet, en 2015-2016, plus de 12 000 étudiants ont circulé entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Le « Brexit » amène dès aujourd’hui les institutions irlandaises à se repositionner auprès de ces partenaires de l’UE pour devenir le premier partenaire anglophone.<br><br> </p><blockquote><p><em><span style="color:#00a5bd;"><strong>Dans le cadre d’une enquête récente, 79 % des professeurs et chercheurs irlandais ont affirmé que leurs collaborations avec le Royaume-Uni étaient essentielles dans leur domaine. </strong></span></em></p></blockquote><h2><br><strong>Une dizaine de rencontres sur trois jours pour 35 représentants d’établissements d’enseignement supérieur</strong></h2><p>Outre des rencontres avec les organisations faitières irlandaises que sont <a href="https://www.iua.ie/" target="_blank" title="Irish Universities Association">Irish Universities Association</a>, <a href="http://www.thea.ie" target="_blank" title="Technological Higher Education Association">Technological Higher Education Association</a> ou encore <a href="http://hea.ie/" target="_blank" title="Higher Education Authority">Higher Education Authority</a>, la délégation académique visiteront les principales universités et instituts de technologie à Dublin, Galway et Limerick. Ces rencontres seront l’occasion d’échanger sur les derniers développements au sein des paysages de l’enseignement supérieur respectifs, de mettre en évidence les collaborations existantes mais surtout de discuter de pistes pour renforcer les partenariats. « <em>Dans le contexte actuel du ‘Brexit’, les membres de la Commission des relations internationales </em>(CRI) <em>de l’ARES ont estimé essentiel de renforcer le dialogue avec les partenaires irlandais et de leur rappeler notre volonté forte de travailler ensemble </em>»<em>, </em>souligne le professeur Serge Jaumain, président de la CRI.</p><p>Et Julien Nicaise, administrateur de l’ARES de rajouter sur la mission académique : « <em>C’est un des rôles majeurs de l’ARES que d’appuyer les établissements dans le développement de leurs collaborations. Je suis d’ailleurs ravi de voir qu’un nombre important de hautes écoles seront représentées et que cette mission ait été organisée par la CRI sous le pilotage de la directrice des relations internationales de la HE Vinci, Maïté Abram </em>».</p><p><br><a href="https://twitter.com/search?f=tweets&q=%23ARESmissionIE&src=typd…; target="_blank">#ARESmissionIE</a><br> </p><p><strong>Composition de la délégation :</strong></p><ul><li>Maïté Abram (HE Vinci)</li><li>Jonathan Bangels (WBI)</li><li>Henrich Brunke (Université de Namur)</li><li>Carine Closter (HENALLUX)</li><li>Gertrude Croé (HE Vinci)</li><li>Julie David (WB Campus)</li><li>Christine Demaecker (ULB)</li><li>Catherine Finozzi (HE Condorcet)</li><li>Patrick Galliez (HERS)</li><li>Martine Gérard (HELHa)</li><li>Nathalie Gerlach (HEPL)</li><li>Christian Goethals (HELHa)</li><li>Julie Guiot (HELMo)</li><li>Sophie Henrard (HE Galilée, IHECS)</li><li>Camille Kelbel (ULB)</li><li>Caroline Laloux (ICHEC)</li><li>Bénédicte Ledent (ULiège)</li><li>Anne Ledoux (HE Vinci)</li><li>Fanny Lutz (USL-B)</li><li>Florence Maertens (ARES)</li><li>Pierre Meulenyzer (HEH)</li><li>Kristien Minet (ICHEC)</li><li>Margaret Mulcahy (UCL)</li><li>Elisabeth Plard (HEFF)</li><li>Laetitia Pozniak (UMONS)</li><li>Olivier Praz (HELMo)</li><li>Yves Satinet (HERS)</li><li>Aude Segers (UMONS)</li><li>Cécile Thuillier (ESA Saint-Luc Bruxelles)</li><li>Murielle Thunus (HENALLUX)</li><li>Véronique Van Cauter (HEAJ)</li><li>Alain Vande Wouwer (UMONS)</li><li>Gunther Vranken (ULiège)</li></ul><p> </p><p> </p><p><span lang="EN-US">Photo : </span> <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/" title="Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0<p></p>"><span lang="EN-US">CC BY-SA 2.0</span></a> <span lang="EN-US"> / </span><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg" target="_blank" title="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg"><span lang="EN-US">https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_ireland.jpg</span></a><… lang="EN-US"> / ARES</span></p><p> </p>
Visite d’État au Canada : langues, numérique et accords pour la plus importante délégation académique jamais constituée
Quelque 80 représentants du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche – dont une quarantaine pour la Fédération Wallonie-Bruxelles – s’envolent ce dimanche pour le Canada où ils accompagnent les Souverains à l’occasion de la visite d’État programmée entre ces 11 et 17 mars. L’occasion de mettre en lumière les collaborations existantes et de préparer… ou de signer de nouveaux partenariats.
Première destination extraeuropéenne des étudiants francophones de Belgique en mobilité sortante, le Canada est aussi un partenaire stratégique de premier ordre pour les établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fort de ses 93 universités – dont 3 figurent au top 100 mondial – et 250 « collèges » (l’équivalent de nos hautes écoles) regroupant quelque 2 millions d’étudiants, le pays peut s’appuyer sur un système éducatif solidement financé à hauteur de 6 % de son PIB, qui a, par exemple, généré au cours des 9 dernières années plus d’1,5 million d’emplois nets pour les seuls diplômés des universités.
Parmi la quinzaine d’activités prévues pour la plus importante délégation académique jamais constituée pour une visite d’État, quatre « temps forts » baliseront le programme, d’Ottawa à Montréal, en passant par Toronto :
- Les expériences et expertises que la Belgique et le Canada partagent en matière d’enseignement multilingue seront mises en lumière à l’occasion d’un séminaire scientifique qui aura lieu, en présence de SM le Roi, le mardi 13 mars à l’Université d’Ottawa, l’une des plus importantes universités bilingues de par le monde.
Après avoir brossé un tableau général de l’apprentissage des langues dans les deux pays, il s’agira de présenter les résultats des recherches les plus récentes menées sur les questions d’enseignement en immersion et d’apprentissage linguistique en contexte universitaire. Le séminaire sera suivi d’un déjeuner au cours duquel les conclusions seront discutées avec SM la Reine.
- La délégation académique et le ministre-président Rudy Demotte seront reçus, le mercredi 14 mars, sur le campus de l’Université de Toronto. L’occasion de développer les liens avec une université, qui compte parmi les mieux classées du pays, mais avec laquelle il n’existe pour l’heure encore aucun accord spécifique.
- Le jeudi 15 mars, à l’Université de Montréal, une série de tables rondes académiques, conclues en présence de SM le Roi, seront consacrées aux innovations technopédagogiques par le numérique. Elles couvriront trois thèmes : les inégalités en termes de compétences numériques à l’entrée du supérieur, la qualité des cours en ligne et la formation des enseignants aux technologies.
- Enfin, les collaborations en recherche fondamentale seront, quant à elles, au cœur d’une rencontre de haut niveau entre les fonds belges de la recherche scientifique (FRS-FNRS et FWO) et leur homologue québécois (FRQ). L’évènement, conçu comme l’occasion d’insister, projets à l’appui, sur la pertinence des accords bilatéraux pour l’avancement des connaissances se prolongera par un déjeuner présidé par SM la Reine.
« Le volet académique et scientifique des visites d’État est aujourd’hui reconnu, à juste titre, comme le complément naturel de leurs aspects économiques », se réjouit Julien Nicaise, administrateur de l’ARES, qui note qu’« à l’heure actuelle, les partenariats internationaux de recherche, d’échanges d’étudiants ou de personnel, de programmes conjoints ou de codiplômation, sont incontournables, tant pour nourrir nos relations diplomatiques que pour renforcer la dimension internationale de nos établissements d’enseignement supérieur dans un contexte mondial toujours plus compétitif ».
Véritable « sésames » et opportunités uniques d’accroitre la visibilité des acteurs de l’enseignement supérieur, les visites d’État sont des moments privilégiés pour les relations internationales des établissements. « Avec le soutien de nos Souverains et avec plusieurs ministres de l’État fédéral et des entités fédérées aux côtés de nos universités et de nos hautes écoles, le renforcement de nos liens et de nos échanges internationaux, ici avec le Canada, s’en trouve facilité ».
Du côté francophone, la visite d’État sera ponctuée par la signature de 11 accords de coopération académique et scientifique, dont 3 signés par 2 hautes écoles.
EN SAVOIR + : https://www.belgianstatevisit.be/
Réussir ses études : des parcours types aux dispositifs d'aide
Que signifie aujourd'hui "réussir ses études" ? Des différents types de parcours de réussite aux meilleures façons d'accompagner les étudiants, l'aide à la réussite était au coeur de la journée organisée ce mardi 27 février autour des résultats d'une étude menée par l'ARES sur les parcours et les formes de soutien apporté aux étudiants dans les établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les principaux constats et les principales conclusions de cette recherche sont à présent disponibles sous la forme d'un résumé du rapport de recherche, dont la version complète, elle aussi, sera bientôt en ligne.
Les pratiques de promotion de la réussite et d’accompagnement des étudiants de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles connaissent, ces dernières années, un développement à la fois quantitatif et qualitatif et une "institutionnalisation" croissante. Et pourtant, l’échec et l’abandon persistent... Serait-ce donc une "fatalité" dans un système d'enseignement supérieur où l'accès est "ouvert" comme le nôtre (avec peu de filtres à l'entrée) ? Ou encore une résultante assez logique de l'augmentation très significative du nombre d'étudiants qui entament des études supérieures ces dernières années ? Existe-t-il des obstacles expliquant que l'offre d'aide à la réussite ne rencontre pas toujours les besoins des étudiants ?
La recherche autour de laquelle la journée était construite se base sur les réponses apportées par 2505 étudiants "diplômables" au terme de l'année académique 2016-2017 et qui ont été interrogés par questionnaire en 2017, ainsi que sur l'analyse de 17 entretiens qualitatifs réalisés en août et septembre 2017 auprès d'un échantillon des répondants. Elle avait pour but de s’interroger sur la notion de réussite et de mettre en évidence des "parcours de réussite" dans le premier cycle de l’enseignement supérieur. Avec, en toile fond, la réforme de l'organisation académique des études entrée en vigueur en 2014, qui a vu "disparaitre" le principe d'année d’études et le concept de réussite évoluer. Quelles sont les principales conclusions ?
"Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres"
9 profils types de parcours de réussite
Le parcours d'un étudiant qui réussit trois blocs de 60 crédits en trois ans n'est qu'un exemple parmi d'autres. En élargissant le spectre, la recherche a permis de mettre en évidence, auprès des étudiants, différentes formes de résilience et de stratégies, et d'aboutir à la caractérisation de neuf profils types de "parcours de réussite" conjuguant durée (parcours direct, intermédiaire et long) et degré de personnalisation (classique, personnalisé, très personnalisé).
Dix indices regroupant des variables "individuelles" susceptibles d'influencer les parcours ont également été construits et mis en relation avec ces profils. Il s'agissait ici notamment de vérifier la mesure dans laquelle le fait de "posséder" telle caractéristique impactait la probabilité de s'inscrire dans un tel parcours de réussite, sans toutefois que ces corrélations impliquent des liens de causalité. L'analyse permet ainsi d'observer que les étudiants de l'enseignement supérieur artistique suivent davantage un parcours direct que les autres. Ou, plus étonnant, qu'un soutien pédagogique important ne signifie pas nécessairement "parcours direct", ce qui tend à remettre en cause l'idée selon laquelle ceux qui bénéficient de l'aide à la réussite sont ceux qui en ont le moins besoin.
"La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études"
L'adaptabilité des parcours au service de la réussite
A partir de ces parcours, précise Leila Mouhib, chargée de recherche à l'ARES, "l'idée était aussi de mettre en lumière les dispositifs d'aide qui ont permis aux étudiants, notamment ceux en difficulté, d'arriver au bout de leur bachelier, pour favoriser leur mise en perspective, identifier leurs dénominateurs communs, et favoriser leur potentielle adaptation aux besoins et aux perceptions des bénéficiaires".
Là où les variables "individuelles" ne permettent pas de prédire le type de parcours d'un étudiant, l'analyse des données du questionnaire – et, plus encore, les récits livrés au cours des entretiens individuels – fait, elle, apparaitre un terreau propice à la réussite, comme autant de "dénominateurs communs".
La réussite semble ainsi aujourd'hui reposer sur une adaptabilité des parcours d'autant plus nécessaire que l'étudiant est, par exemple, âgé, que son "capital culturel" est faible ou qu'il travaille parallèlement à ses études. Par exemple, pour Raphaël*, qui émarge à l'aide sociale, le principe de la capitalisation de crédits et le fait de ne plus "réussir" ou "échouer" une année facilite la décision du Centre public d'action sociale de continuer à subvenir à ses besoins...
"Les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de 'béquilles de secours'"
L'aide à la réussite avancerait-elle mieux masquée ?
Autre enseignement : les dispositifs d'aide à la réussite sont mieux reçus si ils ne sont pas présentés comme tels ou de telle sorte qu'ils puissent être perçus comme autant de "béquilles de secours". Un séminaire méthodologique ouvert à tous ? Des guidances, même sur base volontaire ? De tels éléments ne sont (curieusement) pas toujours perçus comme une forme d'aide à la réussite et semblent d'autant plus "attirants" qu'ils sont généraux et qu'ils ne ciblent pas les étudiants en difficulté.
Et que dire de la disponibilité des enseignants ? Parmi un éventail de 13 outils d'aide à la réussite, c'est elle que les étudiants interrogés plébiscitent. Elle recueille un taux de satisfaction moyenne de 43,3 % là, où, en queue de peloton, on retrouve les blocus assistés, le parrainage et les tests diagnostics...
*prénom d'emprunt
EN SAVOIR + : Pour en savoir plus, et notamment découvrir les autres conclusions de l'étude, consultez le rapport intégral de recherche ou le résumé du rapport.
Télécharger le rapport intégral de recherche (PDF - 2148 Ko)
Téléchargez le résumé du rapport de recherche (PDF - 800 Ko)
L'étude Réussir ses études. Quels parcours ? Quels soutiens ? Parcours de réussite dans le premier cycle de l'enseignement supérieur - Fédération Wallonie-Bruxelles a été réalisée par Leila Mouhib, chargée de recherche à l’ARES, à l'initiative et sous la supervision de la Commission d’aide à la réussite, et a bénéficié du soutien financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles.