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L’ARES et les établissements face au défi du Règlement Général sur la Protection des Données
L’adoption par l’Union européenne du Règlement Général sur la Protection des Données (RGDP) représente un enjeu de taille pour les établissements d’enseignement supérieur. Ces derniers doivent réaliser des adaptations importantes dans la gestion des données de leurs différents publics (étudiants, membres du personnel, parties prenantes). Pour les soutenir dans cette démarche, l’ARES a mis en place une première RGPD Experience Session sous la forme d’une journée de partage d’expérience.
Près de 80 membres des personnels des établissements étaient présents aujourd’hui dans les locaux de l’ARES pour travailler sur l’impact du RGPD dans l’enseignement supérieur et partager leurs expériences en matière de gestion de données.
Adopté en 2016 et transposé dans le droit belge en septembre 2018, le RGPD est un règlement adopté à l’échelle européenne. Au vu de son caractère théorique et de son large champ d’application, il peut parfois être ardu à comprendre. Cette RGPD Experience Session avait donc pour but de rendre plus accessible le RGPD aux établissements, d’expliquer ses implications pour l’enseignement supérieur sous une forme simple et de parler des actions concrètes à mettre en place pour s’y adapter.
Une journée sous le signe de la participation
La journée était axée sur un échange de bonnes pratiques. L’idée étant de fournir aux établissements des outils qu’ils puissent rapidement utiliser, l’ARES a donc opté pour une approche de mise en réseau entre les établissements.
Les établissements vivent, en effet, des réalités différentes, selon leur forme, le nombre d’étudiants et de membres du personnel.
Trois présentations pour un aperçu global de la gestion de données
La journée était structurée par trois présentations traitant de différentes questions liées au RGPD et permettant d’aborder celui-ci sous plusieurs angles.
La première présentation portait sur un projet de gestion électronique du registre des traitements de données. Valérie Bieva, juriste à la Haute École Léonard de Vinci est venue présenter le projet MEDOR, une solution logicielle permettant de guider, étape par étape, les membres du personnel, dans la réalisation et les mises à jour du registre des traitements. Cette solution est adaptable aux autres établissements d’enseignement supérieur, quelle que soit leur réalité institutionnelle.
La présentation de Pierre-François Pirlet de l’Université de Liège adoptait quant à elle une approche plus globale. Elle traitait des difficultés pour les établissements à appliquer effectivement les principes du RGPD ainsi que des solutions mises en place pour surmonter ces obstacles et aller vers une culture de la protection des données.
Enfin, deux membres du personnel de l’ARES, Dominique Biloque et Benoît Kints, ont animé un atelier interdisciplinaire d’échange sur les fonctions de délégué à la protection des données (DPO) et de conseiller à la sécurité de l’information (CSI). Cet atelier a permis de mieux comprendre la complémentarité entre les deux fonctions qui, ensemble, protègent la sécurité et la confidentialité des données gérées au sein d'un service public ou d'un établissement.
L’ARES, un organisme au service des établissements
En organisant cette journée de partage d’expérience, l’ARES a joué son rôle de mise en réseau entre établissements et a ici veillé à offrir une plateforme pour faciliter les échanges en B To B entre les établissements.
La technologie blockchain bientôt au service de l’authentification des diplômes
La mobilité des étudiants et des travailleurs à l’échelle européenne, couplée au développement d’un marché de faux diplômes, induisent une charge administrative considérable pour les citoyens, les établissements d’enseignement supérieur et les administrations. Pour répondre à ces défis, l’ARES et plusieurs partenaires de la Communauté flamande et des Pays-Bas rencontraient ce 5 février des représentants d'organisations européennes et d’États membres autour d’un projet d’utilisation de la technologie blockchain pour l'authentification des diplômes à l’échelle de l'Union.
Près de 50 représentants d'organisations européennes et d’États membres rencontraient ce mardi 5 février 2019, à Bruxelles, l'AVOHOX (Agentschap voor Hoger Onderwijs, Volwassenenonderwijs, Kwalificaties en Studietoelagen de la Communauté flamande), DUO (Dienst Uitvoering Onderwijs du ministère de l'Éducation hollandais) et l'ARES pour discuter d'un projet d'échanges de données à l'échelle européenne permettant l’authentification des diplômes et des diplômés.
Imaginé en Belgique par les services de la Communauté flamande, aussitôt rejointe par les Pays-Bas et, en Fédération Wallonie-Bruxelles, par l'ARES, le projet a rapidement donné lieu à la formulation d'un prototype baptisé « Certified4life ». Concrètement, il s'agit de permettre aux établissements d’enseignement supérieur d’insérer dans la chaine de blocs les diplômes obtenus par leurs étudiants. Ces derniers pouvant ensuite donner accès à leurs diplômes ainsi authentifiés aux établissements auxquels ils souhaitent s’inscrire et aux entreprises dans lesquelles ils postulent, ils gardent donc le contrôle total de leurs données.
Gérer une mobilité européenne toujours plus importante
Si la mobilité des étudiants et des travailleurs à l’échelle européenne a pu se développer grâce à différents leviers comme Erasmus ou la libre circulation des travailleurs, elle s'accompagne parfois d'une série de charges administratives. Un étudiant qui souhaite poursuivre des études dans un autre pays l'Union que le sien doit ainsi prouver qu'il a bien obtenu le diplôme nécessaire à pour accéder à celles-ci. Les travailleurs, eux, doivent justifier de leurs diplômes pour postuler à un emploi. Des charges administratives qui peuvent être importantes, voire coûteuses...
Parallèlement à cette mobilité accrue, un marché des faux diplômes s'est considérablement développé grâce aux nouvelles technologies, auquel l'actualité fait régulièrement écho.
Le projet vise donc à répondre simultanément à ces deux défis. À terme, il devrait conduire à une simplification administrative, bienvenue tant pour les établissements d’enseignement supérieur et les administrations que pour les particuliers. En créant un environnement d’échanges de données fiables entre les partenaires, « Certified4life » se veut également un créateur de confiance entre les citoyens, les établissements d’enseignement ou encore les entreprises.
16 pays et la Commission européenne intéressées par le projet
La rencontre avait pour but de consolider les grandes lignes du projet en veillant à la cohérence avec les initiatives existantes tels qu'entre autres Europass (un projet permettant aux citoyens européens de présenter leurs compétences selon un modèle standardisé) ou encore l'European Student Card (un projet permettant aux étudiants d’être reconnus par l’ensemble des établissements européens), de convaincre d'autres partenaires de participer et d'envisager les possibilités de financement.
Et le projet en intéresse plus d'un à l'échelle européenne. Si la Communauté flamande, la Fédération Wallonie-Bruxelles et les Pays-Bas font figure de pionniers, 16 États membres au total ont pris part à la rencontre. Leur participation témoigne de la volonté partagée d'adopter une approche commune et intégrée pour répondre aux défis posés par l’authentification des diplômes et des diplômés.
Trois directions générales de la Commission européenne ont également marqué leur intérêt pour le projet en participant à la rencontre. Il s’agissait de la Direction générale de l'éducation et de la culture (DGEAC), de la Direction générale emploi, affaires sociales et inclusion (DG EMPL) et de la Direction générale Communication networks, Content and Technology (DG CONNECT). Leur présence témoigne non seulement de l'importance des enjeux liés à l'authentification des diplômes, mais également de l'attrait de l'utilisation de la technologie blockchain dans ce cadre.
Prochaine étape : confirmer tous les partenaires intéressés et élaborer le projet complet, qui pourra ensuite être présenté aux services de la Commission européenne...
EN SAVOIR + sur le projet certified4life
L’ARES signe la charte pour l’égalité de genre dans la coopération non-gouvernementale
L’ARES signe ce 29 novembre la charte pour l’égalité de genre dans les ONG et au sein des acteurs institutionnels partenaires de la Coopération belge. Cette charte en huit points, lancée à l’initiative de la fédération d’ONG ACODEV et du CNCD-11.11.11, se veut ambitieuse pour structurer les politiques menées en matière d’égalité hommes-femmes et de lutte contre les discriminations fondées sur le genre dans la coopération au développement.
Plusieurs acteurs non gouvernementaux de la Coopération belge au développement, dont l’ARES, ont pris la décision de s’engager de manière plus efficace sur les questions de discrimination en matière de genre. Ils ont adopté un socle minimal d’engagements concrets en faveur l’égalité hommes-femmes, définis sous la forme d’une charte qui sera officiellement signée aujourd’hui au cours d’une journée d’étude qui se tient à Bruxelles.
Une charte ambitieuse sur la route de l’égalité de genre
La charte genre se décline en huit points abordant à la fois les thématiques liées aux projets portés par organisations signataires et des questions relatives à leurs propres politiques.
Cette charte consacre l’égalité de genre (hommes, femmes et LGBT-QI) comme condition nécessaire pour lutter efficacement contre la pauvreté. Elle promeut non seulement une représentation équilibrée dans les instances de décision et de gouvernance de chaque acteur, mais aussi l’intégration transversale d’une dimension genre dans tous leurs projets de coopération (Gendermainstreaming) et encourage les actions spécifiquement dédiées aux droits des femmes et au respect des diversités.
Les signataires s’engagent également à mettre en œuvre une politique de ressources humaines qui favorise l’égalité de genre et qui prévienne toute forme discrimination, ainsi qu’à développer un code de conduite pour leurs personnels. Ce code réaffirmera les principes de respect des personnes et précisera les modalités de signalement ainsi que les mesures applicables en cas de manquement.
Une journée dédiée aux questions de genre dans la coopération
La journée d’étude à l’occasion de laquelle la charte sera officiellement signée est organisée conjointement par le CNCD-11.11.11, ACODEV, 11.11.11, NGO Federatie et FIABEL, la fédération des acteurs institutionnels.
Autour de discussions, d’ateliers thématiques et d’échanges de bonnes pratiques en matière d’intégration des questions de genre dans les politiques de coopération au développement, elle réunira acteurs politiques et institutionnels, organisations de la société civile, et communauté académique et scientifique, dans une optique d'approche commune.
L’ARES, proactive en matière d’égalité de genre
L’ARES et les établissements d’enseignement supérieur veillent déjà à l’intégration des questions de genre dans leurs actions de coopération en accordant une attention particulière à l’inclusion des femmes dans les projets et, plus largement, dans les carrières académiques et scientifiques, ou en soutenant des projets spécifiques au genre.
La variable genre figure ainsi parmi les critères de la politique menée en matière de bourses. Au-delà du fait de privilégier, à qualité égale, les candidatures féminines, un travail est en cours sur la question en collaboration avec les autres acteurs institutionnels et avec les bénéficiaires afin de renforcer la participation des femmes aux formations pour lesquelles des bourses en Belgique sont octroyées.
Au Sud, l’ARES et les établissements veillent à s’aligner sur les priorités de leurs partenaires en matière d’égalité hommes-femmes. Par exemple, au Bénin, les bourses sont accordées de manière paritaire pour chaque formation professionnalisante que soutient l’ARES à l’Université d’Abomey-Calavi. Il en va de même au Vietnam, où plus de la moitié des doctorants des programmes d’appui institutionnel sont des femmes, et à l’Institut de Technologie du Cambodge, à Phnom Penh, où les étudiantes du cursus d’ingénieur bénéficient de logements construits avec le soutien de l’ARES ainsi que d’une réduction des droits d’inscription.
De telles politiques de « discrimination positive » s’appliquent également en matière de pilotage des partenariats et de mise en œuvre des projets, dont certains visent directement à pallier à la faible représentation des femmes dans le secteur de l’éducation comme dans les secteurs importants de l’économie des pays partenaires.
La signature de la charte est une étape supplémentaire dans la structuration de ces pratiques. Elle constitue également, au Nord comme au Sud, un signal positif en faveur de l’égalité de genre pour tous les partenaires des projets de coopération académique au développement de l’ARES et des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les échanges menés par les différents signataires de la charte serviront de base à l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à paraitre au printemps 2019.
Visite du Learning Center de l’Université du Luxembourg
Plus de 60 représentants des établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles se rendent à Luxembourg ce mardi 2 octobre. Au programme : une visite du tout nouveau Learning Center de l’Université du Luxembourg, organisée à l'initiative de la Commission des bibliothèques et services académiques collectifs (CBS) de l’ARES.
Learning Center ?
Les "Learning Centers" sont des espaces communs centralisant les services et ressources, notamment documentaires, visant à soutenir l’apprentissage, avec une attention particulière pour les nouvelles technologies et la dimension pédagogique et sociale.
Ils constituent une évolution par rapport à nos bibliothèques "classiques" qui, à l’ère du numérique, doivent être en mesure d’intégrer différents types de ressources intellectuelles.
Pour illustrer concrètement ce qu'est un Learning Center et ce que que recrouvrent les activités qui y sont déployées, quelque soixante représentants des bibliothèques des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de l’ARES participent, ce mardi 2 octobre 2018, à une visite du Learning Center de l’Université du Luxembourg.
Un Learning Center fraichement ouvert et prometteur
Le Learning Center de l'Université du Luxembourg a ouvert ses portes tout récemment sur le Campus de Belval, en septembre dernier. En plus d'offrir des services de bibliothèque classiques, il s'agit d'un espace offrant à ses utilisateurs une expérience d'apprentissage enrichie numériquement et couvrant une grande variété de modalités : espaces de travail individuels pour l’étude des imprimés, espaces collaboratifs numériques pour les groupes restreints et salles de classe virtuelles interactives pour des groupes plus importants, présents sur place ou connectés via Internet.
De l'inspiration aux collaborations transfrontalières
La visite de la délégation se déroulera en trois parties. Un premier groupe assistera à une présentation générale du projet, pendant qu’un second groupe visitera le centre lui-même. Enfin, un dernier groupe se verra offrir une visite du campus afin de comprendre dans quelle mesure le Learning Center s’intègre en son sein.
Le Learning Center de l’Université du Luxembourg constituera sans aucun doute une source précieuse d’inspiration, d’autant que d’autres initiatives de ce type se multiplient tant en Belgique (avec AGORA à Louvain) qu’à l’international (à Lille, Maastricht, ou encore Berlin). À ce titre, cette visite pourrait également permettre de poser les premiers jalons d’une collaboration entre Learning Centers au niveau international.
Le Conseil supérieur de la mobilité étudiante intégrera l'ARES en tant que commission indépendante
<p><strong>Le Conseil supérieur de la mobilité étudiante (CSM) a été créé en 2007 en tant qu'instance d’avis indépendante sur toute question relative à la mobilité des étudiants de l’enseignement supérieur. Il sera intégré à l'ARES, avec un objectif d'optimisation et de renforcement de la mobilité et, plus largement, des stratégies d’internationalisation des établissements.</strong></p>
<h2><br>La mobilité : élément clé des stratégies d’internationalisation</h2><p>La mobilité étudiante demeure aujourd'hui <strong>au coeur des stratégies d'internationalisation des établissements d’enseignement supérieur</strong> en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour l'encourager, et en particulier pour favoriser celle des étudiants de condition modeste, le <a href="http://www.erasmusplus-fr.be/menu-expert/fonds-nationaux/formation/" target="_blank" title="FAME - Fonds d’aide à la mobilité étudiante">Fonds d’aide à la mobilité étudiante</a> (FAME) a été institué dès 2004 comme complément au <a href="http://www.erasmusplus-fr.be/enseignement-superieur/" target="_blank" title="programme Erasmus+ - Enseignement supérieur">programme Erasmus+</a>.</p><p>Institué en 2007, le CSM a été chargé de remettre avis sur toute question relative à la mobilité étudiante dans l’enseignement supérieur et de <strong>développer les programmes de mobilité disponibles en Fédération Wallonie-Bruxelles</strong> en lien étroit avec les établissements d’enseignement supérieur.<br><br> </p><h2>Trois outils d’internationalisation en cohérence</h2><p>Le Conseil d’administration de l’ARES s’était déjà prononcé unanimement en faveur de l’intégration du CSM en soulignant la pertinence et la cohérence d'un tel rapprochement avec une organisation qui rassemble autour d'une même table des représentants de l'ensemble du secteur et qui est notamment chargée de soutenir<strong> une vision commune en matière d'internationalisation</strong>.</p><p>Dans l’esprit du décret « Paysage », il lui apparaissait effectivement nécessaire de rationaliser les outils, parfois pléthoriques, au service des parties prenantes dans le domaine des relations internationales, dont la mobilité est une facette importante. Avec cette intégration, <strong>les compétences du CSM en termes de programme de mobilité rejoindront celles de la Commission des </strong><a href="/relations-internationales" target="_blank" title="ARES - Relations internationales de l’ARES"><strong>relations internationales de l’ARES</strong></a><strong> en termes d’attractivité</strong> ou encore celles de la <strong>Commission de la </strong><a href="/developpement" target="_blank" title="ARES - Coopération au développement"><strong>coopération au développement</strong></a>, qui gère <strong>un volet important de collaborations et de mobilité internationales avec les partenaires du Sud</strong>.<br><br> </p><h2>Une vision commune pour une mobilité renforcée</h2><p>« <em>En intégrant le CSM à l'ARES sous forme de commission indépendante, le Gouvernement fait le choix de le placer <strong>au cœur de logique de concertation qui fonde les travaux de l'ARES</strong> en tant que fédération d'établissements</em> », se réjouit Julien Nicaise, administrateur de l'ARES, qui voit dans cette nouvelle « mission » « <em><strong>une formidable opportunité de développer, avec nos partenaires comme </strong></em><a href="http://www.erasmusplus-fr.be/" target="_blank" title="AEF-Europe - FAME - Erasmus+"><em><strong>AEF-Europe</strong></em></a><em><strong> ou </strong></em><a href="http://www.wbi.be" target="_blank" title="WBI - Wallonie-Bruxelles International"><em><strong>Wallonie-Bruxelles International</strong></em></a><em><strong>, une vision d’avenir de la mobilité</strong> étudiante et enseignante et de la renforcer tout en optimisant l'articulation des mécanismes d'avis et de concertation de la Fédération Wallonie-Bruxelles</em> ».</p><p> </p><p> </p>
Turquie - Répression universitaire et criminalisation de la liberté académique continuent de susciter l'inquiétude
<p><strong>À la veille d'une nouvelle journée d'audience des procès des 1128 « Universitaires pour la Paix » et au lendemain d'une nouvelle purge visant près de 3000 personnes, dont 105 universitaires, l'ARES dénonce la criminalisation de l'exercice de la liberté académique dans la Turquie de l'après 15 juillet 2016, où la répression universitaire est aujourd'hui devenue aussi banale qu'inquiétante.</strong></p>
<p>Les premiers de ces 1128 universitaires turcs sont poursuivis individuellement depuis le 5 décembre dernier pour « propagande terroriste », coupables d'avoir lancé, en janvier 2016, un appel à une paix négociée avec la communauté kurde dans le Sud-Est du pays.<br /><br /> Pour la plupart déjà exclus définitivement de l’université, quatre d'entre eux avaient aussi été emprisonnés et étaient poursuivis depuis mars 2016.<br /><br /> Leur situation personnelle préoccupe l'ARES, qui dénonce, à la veille d'une<strong> nouvelle journée d'audience</strong> programmée ce 26 décembre et au lendemain d'une <strong>nouvelle purge visant 105 académiques</strong>, une <strong>institutionnalisation de la répression universitaire</strong> et l'installation, dans la Turquie de l'après coup d'État avorté de juillet 2016, d'une <strong>véritable politique d'inquisition</strong> menée à l'encontre de l'exercice de la liberté académique.</p>
<p>La nuit du 15 au 16 juillet 2016 avait été suivie, dans la foulée de l'instauration de l'état d'urgence, d'une série de limogeages et d'arrestations arbitraires sans précédent, notamment dans la fonction publique et dans les milieux académiques. Plus de 1500 doyens avaient ainsi été démis, quatre jours à peine après les évènements, tandis que les universitaires étaient assignés au pays dès le 20 juillet.<br /><br /> Cette première vague répressive avait déjà laissé craindre une <strong>sérieuse mise à mal des principes de liberté académique et d'autonomie institutionnelle</strong> des établissements d'enseignement supérieur, qui <strong>semble se confirmer tous les jours un peu plus</strong> dans le pays.<br /><br /> L’ARES et les établissements d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles continuent, dans ce contexte, de soutenir les établissements turcs, leurs étudiants, chercheurs, professeurs et membres des personnels, contraints d'évoluer dans un climat de suspicion permanente à l'égard de leurs activités de recherche et d’enseignement.<br /><br /> En complément aux <strong>chaires</strong> ou aux <strong>bourses de recherche</strong> déjà ouvertes en Fédération Wallonie-Bruxelles aux professeurs ou aux doctorants turcs, de <strong>nouvelles actions de solidarité</strong> sont en ce moment à l'étude via l'ARES.</p>
<p>Plusieurs <strong>observateurs académiques envoyés par l'ULB</strong> assisteront ce mardi aux audiences prévues à Istanbul dans le cadre de la longue série de procès qui s'annonce au moins jusqu'en mai prochain.<br /><br /> Les universitaires poursuivis rappellent la situation du journaliste indépendant et par ailleurs étudiant <strong>Loup Bureau</strong>, soupçonné de soutien au terrorisme par Ankara et incarcéré sommairement en aout dernier avant d'être libéré en septembre. Elle rappelle aussi, en Iran, la figure du doctorant de l'ULiège, <strong>Hamid Babaei</strong>, condamné en 2013 à six ans de réclusion pour refus d'espionnage et incarcéré depuis lors à Téhéran, ou celle d'<strong>Ahmadreza Djalali</strong>, professeur invité de la VUB, contre lequel le Tribunal révolutionnaire iranien a prononcé la peine capitale le 21 octobre dernier, pour « haute trahison ».<br /><br /> Tous ces cas mettent en lumière les atteintes portées délibérément et durablement au principe de liberté académique.<br /><br /> «<em> Conjuguée à la liberté d'expression et à la liberté de la presse, <strong>la liberté des chercheurs et des enseignants est pourtant vitale pour la démocratie. Elle doit être garantie par le législatif et l'exécutif, et 'sanctuarisée' par le pouvoir judiciaire</strong></em> », rappelle l'administrateur de l'ARES, Julien Nicaise.<br /><br /> L'ARES appelle donc les autorités belges et européennes ainsi que l'ensemble de la communauté académique et scientifique à <strong>maintenir la vigilance et la pression</strong> envers Ankara <strong>en condamnant fermement toute atteinte à l'autonomie institutionnelle des établissements</strong> d'enseignement supérieur turcs, à la<strong> liberté de leurs enseignants et de leurs chercheurs</strong>, et au droit de leurs étudiants et des citoyens turcs à une<strong> éducation </strong>et à une<strong> science pluralistes</strong>.</p>
<p> </p>
Iran - L’ARES appelle à la mobilisation contre l’exécution d’Ahmadreza Djalali
L’ARES s’associe aux universités flamandes et à la Vrije Universiteit Brussel, et appelle à la mobilisation contre l’exécution annoncée du prof. Ahmadreza Djalali, incarcéré à Téhéran et condamné à la peine capitale. Elle rappelle, dans ce contexte d’accusation d’espionnage, sa ferme condamnation des atteintes à la liberté académique et réitère son soutien aux professeurs, chercheurs et étudiants victimes des régimes d’oppression.
L’application probable de la condamnation à mort du professeur irano-suédois Ahmadreza Djalali faute de droit à un procès et une défense équitables suscite l’inquiétude et l’indignation de l’ARES.
Détenu depuis le mois d’avril 2016, accusé de « coopération avec des États hostiles et d’agissements portant atteinte à la sécurité nationale », Ahmadreza Djalali, 45 ans, professeur invité de médecine de catastrophe à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), a été condamné à mort le 21 octobre dernier par l’Iran.
L’appel qu’il avait lui-même demandé à introduire auprès de la Cour Suprême n’aurait jamais été déposé par sa « défense », rendant ainsi la sentence prononcée en octobre irrévocable et l’exécution du professeur désormais de plus en plus probable.
Attachée au respect des droits humains et convaincue que la mobilisation internationale dénonçant leur violation peut encore faire pencher les autorités et la justice iraniennes en faveur du Dr Ahmadreza Djalali, l’ARES s’associe pleinement aux appels à la protestation et à la mobilisation lancés de toutes parts.
En tant que fédération des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle invite la communauté académique tout entière à se mobiliser pour obtenir de l’Iran qu’il soit revenu sur la condamnation d’Ahmadreza Djalali et que celui-ci soit dès lors épargné.
La situation du Dr Djalali rappelle, quasi à la lettre, celle d’Hamid Babaei, doctorant de l’Université de Liège condamné pour les mêmes raisons en 2013 par l’Iran à 6 ans d’emprisonnement et toujours détenu ou, plus récemment, celle de Loup Bureau en Turquie.
« Chacun de ces cas, qu’il s’agisse de l’Iran, de la Turquie ou d’un autre pays, rappelle combien le principe de la liberté académique est essentiel pour préserver la démocratie », insiste Julien Nicaise, administrateur de l’ARES.
L’ARES tient, dans ce contexte, à réitérer sa ferme condamnation des atteintes à la liberté des professeurs, des chercheurs et des étudiants victimes des régimes entretenant la suspicion permanente à l’égard des activités de recherche ou d’enseignement.
Elle appelle en particulier les étudiants, les chercheurs, les professeurs et les membres des personnels des établissements d’enseignement supérieur à marquer leur soutien à l’homme et à leur collègue en prenant part à la manifestation de ce jeudi 14 décembre devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles.
Quand ?
Jeudi 14 décembre 2017, de 18h à 19h
Où ?
Ambassade d'Iran
Avenue Franklin Roosevelt 15 - 1050 Bruxelles
EN SAVOIR + : http://www.vubtoday.be/nl/node/6716